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Quelle coïncidence !
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Mettre Connor devant le fait accompli n'avait pas pour but de lui filer la trouille au point de déclencher une crise d'angoisse. Je tente de gérer sa perte de contrôle quand la vendeuse de jouets en bois me propose de donner de l'eau à Connor.
Bonne idée. Mais à part celle se trouvant dans le biberon de ma fille, je n'en ai pas. Elle me fournit une petite bouteille en voyant l'état de Connor. Il est blanc comme un cachet d'aspirine, il tremble, ses yeux sont dans le vide, son corps est tendu au max.
— On devrait l'allonger sur le banc et soulever ses jambes.
Je continue à parler avec mon jeune amant pour qu'il reprenne le dessus. Sa respiration revient. Elle est laborieuse, mais existante.
— Viens.
J'attrape les mains de Connor pour le guider, mais il tangue. Alors je passe mon bras le long de ses reins, Connor colle son épaule contre mon torse pour lui servir d'appui. La vendeuse s'est proposée pour déplacer la poussette de Mackenzie et nous rejoint jusqu'au banc.
— Allonge-toi, Connor.
La détresse dans ses iris me percute et je tente de le rassurer.
— C'est juste pour t'aider à gérer ta crise, ensuite on rentre à l'appartement. Tous les trois. Ça te convient ?
Les yeux dans les yeux, je perçois une lueur de soulagement.
— Je n'avais aucune chance...
J'entends la voix de la vendeuse soufflée dans mon dos.
— Aucune, je lui réponds sans me retourner.
Elle stationne la poussette à côté de moi, alors que Mackenzie commence à se réveiller.
— Je dois y aller.
— Merci de ton aide.
Elle me sourit. Jette un regard à Connor, puis à moi, et son rictus s'agrandit.
— Quel gâchis, elle se marre. Deux mecs aussi beaux qui sont perdus pour la gent féminine.
— Je vais prendre ça pour un compliment.
La vendeuse sort du parvis. Je récupère ma Princesse et embrasse son front. Elle se cale contre mon torse, alors que je lui confie que Connor est un peu malade.
On s'approche de lui. Il a repris des couleurs, sa respiration adopte un meilleur rythme et ses prunelles vertes sont plus limpides. Je me penche vers mon amant et ma Princesse pose sa main sur sa joue.
— No... No...
Connor ébauche un léger sourire et ses premiers mots sont pour ma fille.
— Ça va, ma Poupée ? Tu as bien dormi ?
Connor se focalise sur Mackenzie et à l'air de se sentir mieux. Il tente même de se redresser, je lui prends la main pour l'aider à s'asseoir. Aussitôt à la verticale, ma fille lui tend les bras.
— Je crois qu'elle a envie d'un câlin.
Je ne peux me départir de mon sourire quand je vois Connor la réceptionner sans aucune hésitation. Il la serre contre lui et lui chuchote à l'oreille.
— Je vais essayer de te fournir la meilleure version de moi-même. Tu vas devoir m'aider et te montrer indulgente.
Puis son regard se relève vers moi et il ajoute :
— Enfin si ton père veut toujours de moi...
L'intensité dans ses pupilles est dingue. Tout y passe comme s'il visionnait un court métrage. Me livrant ses peurs, ses incertitudes, ses attentes, ses envies et ses excuses aussi.
— Tu me poses vraiment la question ?
— Oui ! J'ai bien vu ta colère, ta déception et cette rage, qui coulaient dans tes veines en pensant que je ne voulais pas de Mackenzie dans ma vie. Le package, tu te souviens ?
— Justement, je ne souhaite pas que tu acceptes ma fille, seulement pour être avec moi.
— Qui tiens-je dans mes bras ? Toi ou elle ? À qui ai-je acheté un cadeau ?
— Tu lui as pris un cadeau ? je répète ébahi.
— Oui, attrape le sachet sous la poussette.
Je me penche et le récupère sans pouvoir cacher mon amusement en lisant le nom de la boutique.
— Je vois que tu as craqué pour un jouet en bois ?
— Tu lui en as acheté un toi aussi ?
— C'est Mackenzie qui l'a choisi.
Je le vois crisper son regard et froncer les sourcils.
— Et s'il ne lui plaisait pas ?
J'ouvre aussitôt le sachet avant que Connor ne se pose trop de questions pour savoir s'il a bien choisi ou pas.
J'éclate de rire en découvrant le jouet. Par contre, Connor perd le peu d'assurance qui lui restait.
— C'est si nul que ça ?
— Tu vas vite le savoir. Regarde la réaction de Mackenzie.
Je lui tends le petit chien après l'avoir nettoyé avec une lingette et ma fille a la même réaction que tout à l'heure. Elle le prend entre ses doigts en disant.
— Pa... Pa...
— Elle l'aime ?
Je me penche vers la poussette et récupère celui que je lui ai acheté plus tôt. Connor le regarde avec intérêt puis il reporte son attention sur celui que tient ma fille. Son sourire fleurit et s'agrandit, rassuré, il me dit :
— On lui a acheté le même !
— Oui ! Tu vois que tu opères les bons choix pour ta Poupée.
Mackenzie se saisit de mon chien et ça à l'air de bien l'amuser.
— Je comprends mieux la réflexion de la vendeuse.
Je l'interroge du regard. Se pourrait-il qu'il se soit fait draguer lui aussi ? Bien sûr que cette nana a dû craquer pour mon soldat. Il est beau, jeune, rayonnant de cette confiance arrogante. Sans parler de sa musculature puissante, sculptée, qui tend le tissu de son tee-shirt. Ou ce jean, qui moule à la perfection ses fesses charnues et ses cuisses fermes. Enfin, ses plaques apparentes ont un sacré pouvoir de séduction.
— Elle t'a filé sa carte ?
Ma demande entraîne son regard suspicieux, qui me ferait presque rire.
— Elle t'a dragué ?
— Oui ! Impossible de résister à mon magnétisme naturel, j'accentue mes dires en bombant le torse.
Connor secoue la tête de dépit en effectuant un balancier de gauche à droite.
— Et toi ?
— Moi aussi, il se vante en se redressant. Tu as vu le spécimen ?
Oh oui, je l'ai observé. Peu importe où se posent mes iris, je peux constater les bienfaits des heures passées à pratiquer la musculation, les pompes, les abdominaux. Il n'a même pas besoin de rentrer son ventre pour dissimuler un petit bidou.
— J'ai des yeux pour voir. Et rien de ce que j'observe n'est à jeter.
— Tu en es sûr ?
Connor se lève avec l'assurance qu'il a retrouvée. Il dépose ma fille dans sa poussette avec ses deux chiens en bois. Il se redresse et son regard appuyé me prouve à quel point il est déterminé. Je le laisse revenir vers moi pour profiter de ce corps, qui se remet en action. Plus il s'approche de moi, plus je le sens conquérant dans son intention. Il se stoppe quand son torse rentre en collision avec le mien.
Connor m'a percuté délibérément. Il accentue son attaque musclée comme s'il avait besoin d'en rajouter pour savoir à quel point ses pectoraux sont fermes. J'aurais heurté une statue de bronze ou de marbre, que l'impact n'aurait pas été différent.
Ce mec est un roc.
— Alors ?
— Je confirme mes dires.
— Pourquoi as-tu pris sa carte ?
— Parce que c'est toujours plaisant de se faire draguer. Et toi ?
— Je lui ai annoncé que je n'étais pas disponible, mais que si mon cœur ne t'appartenait pas, j'aurais pu me laisser tenter.
— Elle te plaît ? je le pousse de mon buste.
— C'est un joli petit lot. Tu ne trouves pas ?
— Tu es sûr de vouloir aller sur le terrain de la jalousie ?
Le sourire en coin de Connor me nargue. Ce petit con m'a amené là où il le souhaitait.
— Tu es donc jaloux ?
— Parce que tu ne l'es pas, toi ?
On se toise, se regarde avant d'éclater d'un fou rire qui secoue énergiquement nos corps toujours collés. Sa main crochète ma nuque, mais Connor ne m'embrasse pas pour autant.
— Qu'est-ce que tu attends ?
— Que tu me dises que tu ne m'en veux plus.
Ma paume imite sa position. Mes doigts se crispent à la base de son crâne. Je l'attire jusqu'à ce que mon front soutienne le sien.
— Je te laisse une chance de me démontrer que tu as compris que tu étais dans le faux.
— Si je te dis que je n'ai pas changé d'avis, tu décides quoi ?
— Tu l'as déjà fait en partie.
— Ce n'est pas parce que j'aime Mackenzie, que, pour elle, je ferais tout pour être à la hauteur, que ça me donne envie d'avoir mes propres gamins.
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➥ La vendeuse en les voyant ensemble comprend pourquoi son plan drague n'a pas marché. Forcément, elle trouve dommage que des mecs aussi beaux ne soient pas hétérosexuels. C'est souvent le cas, non ?
➥ Connor accepte d'avoir un rôle dans la vie de Mackenzie et lui demande de ne pas être trop exigeante. Pourtant, d'après James, il a cette fibre paternelle en lui. Vous en pensez quoi ?
➥ Sans le vouloir, ils ont acheté le même jouet à la petite. Pure coïncidence ? Ou Connor a su ce qui pourrait plaire à la Poupée ?
➥ Connor n'en démord pas. Il ne souhaite pas avoir de gamins. Ça se respecte, non ?
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📍 Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :
🎭 L'art de la communication !
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🎅 Bonne soirée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨