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Un air de Noël !
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Mon entrée dans le Hangar est facilitée par la main de James qui serre mes doigts pour m'apporter son soutien. Je sens mon palpitant s'accélérer rien qu'en apercevant tous ces stands dédiés à cette fête de l'entourloupe. Pour moi, elle n'a rien de magique ou d'agréable. Je dirais même que j'ai développé au fil des années une vraie phobie envers le père Noël et sa barbe blanche.
— On fait un tour avec Mackenzie et si tu veux on rentre. J'annoncerais à ta mère qu'on ne reste pas manger au Hangar.
— Tu comptais me le dire à quel moment ?
— Maintenant, ça ne servait à rien que tu flippes à l'avance.
— C'est obligé de rester bouffer ?
— Non, mais ça aurait pu être sympa, même ton frère sera là.
Je regarde la salle remplie de monde. Une odeur de cannelle flotte dans l'air ainsi que de sapin frais. Les gens sourient, ils sont heureux de se trouver là. De se balader de stand en stand. On s'approche de celui de Shannon qui vend ses fameux biscuits au profit d'une association qui vient en aide aux sans-abris.
Cette femme a le cœur sur la main et adore apporter son soutien à son prochain. Mais il ne faut pas toucher à ses enfants sinon elle sort les griffes comme tout à l'heure avec cette folle.
— Les ventes sont bonnes ?
— Excellentes !
— Normal ! Tes biscuits sont délicieux.
J'en prends un pour le manger quand je reçois une tape sur la main.
— Si tu te sers, tu payes !
— T'es sérieuse Mam' ?
Ma mère, les bras croisés sur sa poitrine, me regarde avec autorité. J'ai l'impression d'avoir cinq ans et d'avoir été pris la main dans le pot à gâteaux. Ce qui m'est arrivé un bon nombre de fois.
— C'est combien ?
— 10 dollars les cinq.
Je la connais assez pour savoir qu'elle ne plaisante pas. Je lui tends un billet et elle me donne un sachet avec mes gâteaux.
— Tu es dure en affaires !
— Ma caisse ne va pas se remplir toute seule.
— Tiens Mackenzie et régale-toi bien au prix où je les ai payés.
Shannon et James se marrent et c'est un peu plus détendu que je déguste mon festin.
— Si tu te gaves de biscuits, tu n'auras plus faim, me sermonne James.
C'est justement le principe. Franchement, manger avec toutes ces personnes ne m'enchante guère. Les grandes tablées, c'est bon, j'ai donné.
— On va faire un tour ?
— Si tu y tiens.
James récupère la poussette de Mackenzie pour installer la petite qui a terminé de déguster son gâteau.
— Je suis fier de toi, annoncé-je à mon homme.
— Pour quoi ?
— Tu n'as pas flippé que ta Princesse mange un biscuit à la cannelle.
— J'apprends à gérer mes angoisses. Elle n'a pas eu de réaction allergique, donc elle peut se régaler de temps en temps. Quant à toi, si j'arrive à me maîtriser, il n'y a pas de raison que tu n'en fasses pas autant. Allez, soldat !
Il passe son index sous ma chaîne, il attrape mes plaques militaires, qui tintent en s'entrechoquant pour m'attirer à lui. Il dépose un smack sur mes lèvres demandeuses de plus d'attention. Je grogne de frustration face à ce tout petit baiser. Mais James ne se débarrasse pas de son sourire.
— Tu en auras un de plus langoureux quand on aura terminé le tour des stands.
— C'est du chantage, ça !
— Non ! C'est de la motivation.
Je prends les devants et dépasse James pour accélérer le mouvement. Mon homme passe trop de temps à s'extasier face à des choses insignifiantes.
— Tu as senti ces bougies artisanales.
Qu'est-ce que je disais ?
— J'hésite entre ces deux. Tu veux bien m'aider à choisir.
Avant que j'aie pu lui adresser un refus, il me colle le verre rempli de cette substance blanche et odorante sous le nez.
— J'avoue, elle sent drôlement bon le pain d'épices.
— Et celle-là.
James me présente la nouvelle bougie et je dois me retenir d'éternuer. Un truc me chatouille le nez sans que j'arrive à déterminer l'odeur. On dirait les sous-bois après un orage.
— Mon compagnon a fait son choix ! Il annonce fièrement. Merci.
James tend les verres à la vendeuse avant de payer puis range son butin dans le sac accroché à la poussette. Il avance d'un pas puis se retourne pour coller sa bouche sur la mienne. Ce smack est un peu plus appuyé, cette fois-ci.
— Tu m'offres des patins en récompenses ?
— Ça te plaît comme système ? On est gagnant tous les deux. Je peux accomplir mon shopping et, toi, tu récoltes mes fabuleux baisers.
C'est dans cette bonne humeur que nous nous baladons de stand en stand.
— Regarde ! Théo est en train de tatouer une nana.
On s'approche et nous découvrons le modèle que Théo est en train de réaliser.
— Un renne avec un nez rouge ? Sérieux ? je chuchote à James.
Visiblement pas assez bas, car mon frère me renseigne.
— Ce soir, c'est sur le thème de Noël. Tu choisis un flash dans le cahier et je te le tatoue là où tu veux.
— Même pas en rêve, j'affirme.
— Ça pourrait être sympa.
— Parle pour toi, James. Je ne porterais pas un symbole Noelesque sur ma peau.
— Et si...
— Rien. Nada !
— Tu choisis mon motif et, moi, le tien !
James me provoque du regard en ajoutant son sourire en coin, alors que je n'ai qu'une envie, celle de l'envoyer chier.
— Tu me défies ?
— Ça en a tout l'air ! Alors soldat ? Prêt à le relever ?
— C'est déloyal, ce que tu fais !
— J'en conviens, mais avoue que c'est excitant...
— Tu as trop sniffé de bougies, James. En quoi est-ce bandant ?
— C'est prendre le risque de porter un truc qu'on déteste à vie. C'est accorder sa confiance à l'autre. C'est ce moment de la découverte où tu as le cœur au bord des lèvres tant tu as la trouille.
— C'est complètement barge !
— Tu veux que je me lâche, que je sois plus fun, c'est ce que je te propose. Alors, Marines ?
Putain ! Il sait comment me parler et où appuyer pour me pousser à réagir. Notre duel visuel me confirme qu'il n'abdiquera pas.
— J'accepte à condition que je décide de l'endroit où je peux l'encrer. C'est à dire un qui ne soit pas visible.
James s'approche tout en affichant un sourire éclatant.
— Tu veux orner ton trou du cul ? C'est dommage, je l'aimais bien vierge de toutes traces.
— Non, mais tu as craqué ? Arrête le vin chaud et les biscuits à la cannelle. Ça te monte à la tête.
— Si tu avais vu ta tronche, c'était...
— Hilarant ! Tu sais quoi, Jamessounet, tu sembles oublier que c'est moi qui vais choisir ton dessin. Alors, continue à me chauffer et je risque de ne pas être très cool.
— Il en va de même pour toi.
La tension est au max.
James s'empare du classeur et commence à le feuilleter. Curieux, je me penche par-dessus son épaule pour voir ce qui s'y trouve.
— James, il n'est pas question que tu choisisses un père Noël, son traîneau ou un de ses rennes.
— C'est dommage, regarde celui-là comme il est beau.
— Si tu sélectionnes ça, je valide pour toi celui du grinch vert qui vomit sur des cadeaux de Noël.
— Ah ouais, quand même, tu vas loin.
— Ton papounet n'en mène pas large, ma Poupée. Tu crois que je devrais être cool avec lui ?
Je me penche vers Mackenzie comme si elle allait me chuchoter un secret.
— Arrête ton petit manège de déstabilisation.
— Je stoppe à condition que tu calmes tes envies de me choisir un truc débile.
— C'est bon pour moi.
James glisse le classeur vers mon frère et ce dernier sourit. Je me dis que Théo ne validerait pas n'importe quoi. Je m'installe face au tatoueur qui vient de terminer le calque.
— Tu veux le placer où ?
— A gauche de mon pec, comme ça, il sera caché sous mon bras.
— La zone sur les côtes est sensible.
— Je sais, mais au moins je suis sûr qu'on ne le verra pas.
— Ne t'inquiète pas, c'est mignon, ce que James a choisi.
— Je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de « mignon » à Noël.
— Depuis quand détestes-tu autant cette fête ?
Je réfléchis et je ne parviens pas à déterminer quand c'est arrivé. J'ai l'impression que je n'ai jamais aimé cette célébration.
— Pourtant gamin, tu adorais. Tu étais toujours le premier levé...
— Jusqu'à ce que tu piétines mon innocence en me révélant que le père Noël était un imposteur.
— Tu avais sept ans, il était temps que tu saches la vérité. Mais ne me dis pas que ton aversion vient de là. Tu as continué à participer au spectacle de Noël. A vendre les gâteaux avec maman, à...
— C'est bon j'ai capté, je ne suis pas sénile, j'ai encore toute ma tête et mes souvenirs.
— Alors qu'est-ce qui t'a poussé à basculer du côté obscur ?
— Jack !
— Que t'a-t-il fait ?
— Quand il est revenu vivre à la maison après son éviction de chez les Marines, il était encore moins commode que d'habitude.
— Il était aigri, tu veux dire !
— Tu venais de partir à la fac, alors j'étais devenu son bouc émissaire. Il ne supportait pas de me voir dans les jupes de ma mère comme il disait. Il me trouvait trop sensible, pas assez viril. Alors il a tout mis en œuvre pour que j'arrête toutes les activités avec maman. Il a essayé de me reprendre en main.
— Ce sont ses mots ?
— Oui, il venait d'apprendre que j'étais gay... Il s'est cru investi d'une mission. Sauver le futur soldat Connor.
Le silence s'installe le temps que Théo mette en place le calque à l'endroit que j'ai choisi.
— Monte sur la table et couche-toi sur le flanc. Cale ton bras derrière la tête. Ça va, la position te convient ?
— J'ai connu plus inconfortable.
Les premiers coups d'aiguille marquent mon épiderme, mais je régule ma respiration et fais abstraction de la douleur que ça provoque sur les os de mes côtes. Théo avait raison, la peau est fine à cet endroit et ça douille.
Putain ! Ce mec me pousse à faire n'importe quoi.
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➥ Shannon demande à son fils de payer pour les gâteaux qu'elle vend pour une association, normal ?
➥ James met Connor au défi de se faire tatouer un flash de Noël qu'il aura choisi pour lui et inversement. C'est risqué comme enjeu, non ?
➥ On apprend pourquoi Connor n'aime plus cette fête entre autres. On peut dire que Jack n'a pas été tendre avec lui ?
➥ D'après vous quel est le dessin qu'a choisi James ?
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📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :
🎭 C'est flatteur !
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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨