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Chacun son tour !
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Ce moment, que nous a accordé James sous la douche, était divin. Juste ce dont notre couple avait besoin après tout ce qui nous est arrivé ces dernières 24 heures.
Par contre, le nommé « mon amour » m'a échappé dans le feu de l'action. James a tiqué, a marqué un temps d'arrêt, mais il n'a pas trouvé à redire. Sa main s'est posée sur ma joue, l'a caressé puis il m'a embrassé. Sans rien dire, comme à son habitude. Mais ses iris sombres ont parlé pour lui. Et ça me suffit pour l'instant.
J'ai préféré me concentrer sur ce tourbillon qui nous a emportés à chacun de mes coups de reins pour nous faire perdre la raison.
Comblés, nous nous sommes allongés pour reprendre nos esprits et savourer ce bon moment en restant dans les bras de l'autre. Forcément, nous nous sommes endormis ainsi que Mackenzie. Une demi-heure plus tard, l'alarme du réveil sonne et c'est le branle-bas de combat. On passe nos fringues de travail et descendons illico au restaurant. James muni du baby phone pourra surveiller sa Princesse à distance.
À peine, avons-nous ouvert la porte, que le regard noir de Daly nous tombe dessus.
— Vous avez vu l'heure, Chef ?
— Très bien, merci.
Le ton employé par James est vif et tranchant, mais elle ne relève pas. Nous nous rendons dans les cuisines où la brigade est déjà au boulot.
— Problème de réveil, Chef ? s'amuse son second.
— Tu as tout compris, Charles.
C'est un Français d'une trentaine d'années qui a voulu tester le rêve américain, il y a de ça plus de dix ans. Il n'est jamais reparti et a même fondé une famille. Il est marié et père de deux gamins d'après les informations que m'a données James.
Pendant deux heures, nous sommes à fond sur nos préparations. Le service ne va pas tarder à commencer et Mackenzie vient de se réveiller.
— Assure les plats, je vais m'en occuper. Je n'ai pas de desserts à réaliser avant au moins une heure.
— Merci, Connor. Je t'envoie un message quand tu devras les dresser.
— Ça marche, Chef !
J'hésite à l'embrasser. Je me retiens en voyant l'attention des cuistots sur moi.
— La petite Princesse est dans l'appartement de dessus ?
— Oui, Charles, on teste une nouvelle configuration de garde. Assez discuté ! Au travail, les gars.
Je quitte la cuisine et retrouve la gamine en train de jouer dans son lit.
— Eh, ma Poupée ! Ça va ?
— No... No...
Elle me tend les bras et je la soulève pour lui donner un câlin. Je me dirige vers la cuisine et sors du frigo son repas, que je passe au micro-ondes. J'installe Mackenzie dans sa chaise haute et la prends en photo. Elle est toute souriante. Je l'envoie à James et ajoute en légende « Un smile pour papa ».
Il me répond aussitôt avec un pouce levé et un bonhomme qui souffle des bisous.
— Allez à nous deux, ma Poupée.
Pendant les vingt minutes qui suivent, je lui donne son repas composé d'une purée de courgettes et d'un peu de poulet haché.
— Tu as tout mangé, c'est bien ma gloutonne. On passe au dessert. Je t'ai préparé une compote de poire à la vanille avec des petits éclats de chocolat. Elle a été validée par ton papa. C'est important que tu affines ton palais sucré.
Apparemment, elle gobe aussi bien mon explication que son dessert.
— Tu sais reconnaître ce qui est bon, ma petite gourmande.
Je débarrasse, lave les bols et couverts puis les dispose sur le séchoir. Je me balade sur les réseaux le temps de me poser pour boire un café. La gamine s'amuse avec sa cuillère, qu'elle tape sur le plateau de sa chaise haute.
— Si tu comptes devenir batteuse, tu vas devoir synchroniser tes mouvements.
Je prends une spatule en bois et lui montre un rythme simple. Elle tente à son tour et c'est du grand n'importe quoi. Je recommence ma démonstration et attends qu'elle répète le bon enchaînement. Mais ce n'est pas gagné.
— Il y a encore du boulot, ma petite chérie.
Je l'emmène à la chambre pour changer sa couche. Cette coquine remue ses jambes et ne me facilite pas la tâche.
— Tu te venges, hein ?
Ces mouvements, pour le coup, sont en rythme. Ça serait original, une batteuse qui joue avec les pieds.
— On devrait en parler à ton père !
— De quoi veux-tu me parler ?
Je sursaute, ce qui déclenche le rire de ma Poupée.
— Je ne t'ai pas entendu arriver.
— Ta vigilance s'endort, Soldat !
Il n'a pas tort, mais j'ai envie de dire que c'est tant mieux. Quand je suis avec Mackenzie, j'oublie les Marines, la guerre et tout ce que j'ai laissé là-bas.
— Alors, ma Princesse, tu as bien mangé ?
— C'est une vraie gloutonne. Elle a tout fini et a adoré mon dessert.
— Tant mieux.
James me sert d'assistant en me donnant la couche et il est tout heureux de la prendre dans ses bras dès que j'ai achevé de la langer.
— Tu as terminé d'envoyer tes plats ?
— Il ne restait que deux tables. Charles s'en charge. Par contre, tu vas devoir descendre.
— Ok, Chef ! J'y vais.
Cette fois-ci, je l'embrasse sans crainte.
— Je ne savais pas si je pouvais me permettre ce geste.
— Au boulot, on va éviter devant la brigade.
— Tu crois qu'ils n'ont pas capté qu'on était ensemble.
— Maintenant, ils le savent. Je leur ai annoncé qu'on était en couple quand tu es monté à l'appartement.
Je sens une vague de fierté et de soulagement refluer dans tout mon corps.
— Et ça va ? Ils ont bien réagi ?
— Ils m'ont tous félicité et l'on a continué à bosser comme si de rien n'était.
— Tous ?
— Oui, sauf Daly.
— Je me disais aussi.
Je lui décroche un large sourire. J'embrasse Mackenzie sur le front et dépose un smack sur ses lèvres ourlées.
— Tu vas t'en sortir ? Tu as vingt-neuf desserts à confectionner.
— T'inquiètes, je gère.
— Demande à Cindy de te filer un coup de main.
— Détends-toi et kiffe le moment que tu vas passer avec ta fille.
— Je vous rejoindrai d'ici trente minutes.
— À plus, Chef !
Je redescends et, en effet, Cindy a commencé à sortir mes préparations. Je croise le regard des gars et ils n'ont pas l'air de se préoccuper de mon nouveau statut.
— Qu'est-ce qu'on a ?
— Une trilogie d'agrumes, une bûche et deux profiteroles pour la table deux.
Je me lance dans le dressage et enchaîne ainsi jusqu'au dernier dessert. On se tape dans la main avec Cindy qui m'a été d'une aide précieuse.
— Don Juan, on te réclame en salle.
Daly vient de se poster devant mon plan de travail et la brigade s'est arrêtée de nettoyer en entendant le ton malveillant de cette emmerdeuse.
— C'est au Chef d'assurer l'après-service auprès des clients.
— Sauf que, là, c'est une demande personnelle. Non content de te taper le patron, tu proposes à tes plans cul de passer ?
— Tu te prends pour qui pour me parler ainsi ?
— Pour la meuf qui voulait mettre le Chef dans son pieu, rétorque Charles en grimaçant.
— Toi, on ne t'a pas sonné. Retourne à tes casseroles le Frenchie.
Je contourne mon plan de travail et me poste devant elle. Ma taille me permet de la toiser. Elle la ramène moins déjà.
— Tu as d'autres choses à ajouter ?
— Non. Le mannequin t'attend !
En l'entendant nommer le client, je me fige.
— Ravie de voir que j'ai raison !
Elle tourne les talons et retourne en salle.
— C'est une peste, précise Cindy. Ne te laisse pas avoir.
— Je tâcherai de m'en souvenir. Merci pour votre soutien.
Je me dirige vers la petite fenêtre ronde qui permet à James de voir la salle et vérifie qui se trouve à la table douze.
Adonis mange mon dessert en fixant la porte de la cuisine. Je me recule aussitôt pour éviter qu'il ne me découvre en train de l'espionner.
J'envoie un message à James et l'informe de la présence de son pote. Il me répond immédiatement. Trente secondes après, il débarque dans la cuisine avec Mackenzie dans ses bras.
— Qu'est-ce qu'il fout là ?
— D'après toi ? Daly m'a informé avec sa gentillesse habituelle qu'il tenait à me voir.
— Pas question qu'il fasse son numéro dans mon restaurant. Laissons-le patienter.
— Tu veux attendre que la salle se vide ?
— C'est l'idée et, avec un peu de chance, il se lassera et partira. Ce n'est pas l'endroit pour régler ce genre de compte. Je lui parlerai lors de ma prochaine soirée d'improvisation.
Il dépose sa fille dans une chaise haute, que vient de ramener Cindy de la réserve. Et nous nous attaquons au nettoyage de nos postes.
— Le mannequin s'impatiente !
— Daly, on ne te demande pas d'apporter des commentaires.
— J'informe juste Connor, que son plan cul en a marre d'attendre.
— Arrête avec tes allusions. Tu ne sais pas qui il est.
— On a un peu discuté. Il s'appelle Adonis. C'est un Escort boy... Je continue ?
Elle nous nargue en lisant les données sur son téléphone, ce qui alimente ma colère.
— Non, c'est bon, on a saisi que tu étais une vraie garce qui est prête à tout pour foutre la merde.
— En l'occurrence, c'est toi qui es dans la merde, pas moi !
— Stop, tous les deux ! Daly...
Elle se tourne dans la direction de James en arborant un grand sourire qu'elle perd aussitôt quand mon homme ajoute.
— Tu es virée.
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➥ On découvre un peu plus la brigade du restaurant. Charles et Cindy ont l'air sympas, non ?
➥ Connor et James alternent pour s'occuper de Mackenzie pendant le service. Est-ce la bonne solution ?
➥ Adonis demande à parler à Connor. Il ne recule devant rien pour le séduire, qu'en pensez-vous ?
➥ James décide de virer Daly. Ça lui pendait au nez vu son comportement. Était-ce la bonne solution ?
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📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :
🎭 Impossible !
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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨