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En totale improvisation !
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J'en ai mal aux zygomatiques de sourire exagérément pour laisser croire à tous que je vais bien. Que je suis heureux de leur présence. Alors qu'au fond de moi, c'est la fin du monde.
Connor est de plus en plus distant, sombre et je ne peux que m'en prendre à moi-même. C'est à cause de mes agissements si l'on en est là. J'en suis conscient, mais je n'y arrive pas. Je ne parviens pas à dépasser ce stade, qui va me coûter cette relation si je continue à me braquer.
Je me balade de groupe en groupe en regardant régulièrement vers Connor. Il enchaîne les cigarettes et les bières. À ce rythme-là, il va finir complètement saoul avant même de passer à table.
Je le cherche du regard, mais il fuit toute connexion entre nous. Il est fâché après moi, en colère contre mon attitude, qui a consisté à l'éviter dans la cuisine. Persuadé qu'il n'avait pas mis de caleçon sous son short, je me suis tenu à distance pour ne pas craquer faute de temps et surtout en présence de ma fille.
Compte tenu de la façon dont il est parti s'habiller dans ma chambre, je sais que j'ai eu raison de ne pas m'approcher de lui. Je pensais qu'on aurait pu parler un peu maintenant que tout est prêt et que je me sens rassuré avant d'accueillir mes invités. Mais Connor a préféré fuir dans le jardin.
Je le comprends parfaitement.
Adonis vient d'arriver et, comme toujours, il attire toute l'attention sur lui. Ce mec est un vrai caméléon. Personne ne dirait en le voyant ainsi habillé qu'il est employé dans une boutique qui vend des articles pour animaux.
Je l'ai rencontré à mes cours d'improvisation, que j'ai commencé à prendre quand j'ai ouvert mon restaurant. Une fois par semaine, je m'octroie ce moment de déconnexion totale.
Il s'approche de Connor et je serre les dents. Je connais aussi son pouvoir de séduction. Peu d'hommes lui résistent. Il dégage un truc qui le rend différent, attrayant et attirant.
Connor vient de recracher sa bière et je sais à l'avance quelle blague Adonis a dû lui balancer. Sauf que ce n'en est pas une. Ce mec est bien un Escort boy. Un soir après la cession d'improvisation, on est allé boire un verre, il n'allait pas bien et moi non plus. C'était deux mois après la mort d'Éva. Il avait besoin de parler et, moi, aussi.
Alors nous avons passé une bonne partie de la nuit à nous raconter nos vies accompagnées par quelques shots d'alcool. C'est ce soir-là que nous sommes devenus amis malgré nos nombreuses différences.
— Tu n'as pas pu t'empêcher de lui balancer ta blague, je relève avec un grand sourire complice.
D'après lui, plus c'est gros, plus ça passe. Il jauge ainsi le mec avec qui il parle. Ou il est outré et il se tourne vers un autre ou bien il trouve une ouverture pour déployer tout son charme. Je l'ai déjà vu à l'œuvre, il est impressionnant. Sauf que, là, sa nouvelle proie est mon compagnon.
Je dois désamorcer l'attaque d'Adonis en informant Connor de ma participation au groupe d'improvisation pour qu'il comprenne à qui il a affaire. Je perçois dans le regard du soldat qu'il est perdu. Je m'approche de lui en me donnant l'excuse de ramasser un papier et de le jeter au feu qu'il surveille comme si sa vie en dépendait.
— J'ai encore quelques petits secrets pour toi.
Mon aveu réalisé à son oreille provoque une réaction chez Connor qui tourne enfin la tête vers moi.
— Tu n'as pas peur qu'on nous aperçoive ensemble ?
Je tique face à sa réflexion. Il est vrai que ce n'est pas le moment pour officialiser quoi que ce soit. D'une part, parce que c'est la journée de Théo. Et d'autre part, car je n'ai pas envie que cela s'ébruite. D'autant plus que je ne sais même pas où l'on en est tous les deux.
Connor est vexé. Meurtri sans doute par ma façon d'agir.
Il m'abandonne là et se dirige vers la maison. Je vais pour le suivre quand un couple d'amis me parle de mes nouvelles plantations. Je n'en ai rien à foutre de savoir qu'ils en ont installé eux aussi. Je les écoute par politesse, mais je ne peux m'empêcher de fouiller du regard mon jardin à la recherche de Connor.
Il ne se trouve nulle part et je commence à m'inquiéter surtout en découvrant la disparition d'Adonis. Je m'excuse auprès de mes invités. Je file vers l'intérieur, bien décidé à les retrouver.
Je passe par ma chambre, personne. Je continue vers celle de Mackenzie, ma fille dort à poings fermés loin du tumulte qui vit en moi. La salle de bains est ma prochaine destination. Personne. Je vais pour ressortir quand j'entends du bruit venant des toilettes.
La gorge nouée, l'estomac au bord des lèvres et la respiration coupée, j'ouvre la porte sans attendre ni demander la permission d'entrer.
Connor et Adonis sont là. Dans mes chiottes. Ils sont bien trop proches. Le corps de mon ami est collé à celui de mon amant. Les mains de Connor sont sur les épaules d'Adonis tandis que ce dernier s'avance pour l'embrasser.
Les iris de Connor se fixent dans les miens à la recherche d'une réaction de ma part.
— Je ne vous dérange pas au moins ?
— Si ! Referme la porte, derrière toi, m'ordonne Adonis.
Je reste bloqué dans le regard de Connor qui baisse la tête vers Adonis. Je sais à quoi il joue. Il veut me pousser dans mes derniers retranchements. Alors pourquoi n'interviens-je pas ? J'ai envie de lui hurler qu'il ne doit pas l'embrasser. J'ai cette voix au fond de moi, qui me dit d'agir afin de prévenir Adonis. Il n'a pas le droit de le toucher parce que Connor est mon compagnon.
Connor est à moi.
— Lâche-le.
— James, tu es bien gentil, mais tu déranges là !
— Je t'ai demandé de le laisser.
— C'est quoi, ton souci ?
Adonis – sans avoir quitté sa place – pivote vers moi pour me scruter.
— Tu veux mater ? Moi, ça ne me pose pas de problème ! Et toi, Marines ?
— Moi, non plus, me provoque Connor.
Je suis décontenancé par leurs réactions. Par les gestes d'Adonis qui commencent à balader ses mains sous le tee-shirt de Connor sans que ce dernier le repousse, tandis que nos regards ne se quittent pas.
Je dois réagir avant qu'il ne soit trop tard. Devant l'urgence de la situation, je mets mon esprit en pilote automatique. Je pousse Adonis sur le côté pour prendre sa place. Je plaque mon corps contre celui de mon amant. Je le regarde droit dans les yeux avant de fondre sur ses lèvres.
Ce baiser représente toute ma peur, ma frustration, mon attachement à ce mec, qui m'oblige à accomplir n'importe quoi.
— Je croyais que tu ne passerais jamais à l'action, lâche Adonis en se marrant. Prenez votre pied et James, n'oublie pas de fermer derrière moi pour être tranquille.
Je suis totalement perdu.
— Il savait ?
— Apparemment... Il a improvisé, tu penses ? C'est ton ami, pas le mien.
— Et toi ? C'était quoi ? De l'impro aussi ?
— Non, moi, ça s'appelle plutôt comment rendre son mec jaloux. Tu as aimé ?
— Putain, j'ai autant envie de te tuer que de te baiser !
— Sauf que tu ne feras ni l'un ni l'autre.
Je me colle plus encore contre Connor. Nos respirations désordonnées sont à la limite de se bloquer alors que je le sens durcir contre mon pubis.
— Tu es rassuré ? Tenté ?
— Les deux ! Tu me rends fou...
Je récupère un carré argenté dans le tiroir du petit meuble du lave-mains.
— Tu en as planqué dans toutes les pièces ?
Connor s'amuse de mon organisation, mais il sera bien content dans quelques secondes. Je déboutonne son jean et il arrête de rire. Je le baisse en laissant son caleçon.
— Tu n'avais visiblement pas prévu que je te suce, je me moque de lui.
Connor perd son sourire tandis que le mien s'élargit. Je le lui descends sans le quitter du regard. Sa pomme d'Adam n'arrête pas de monter et refluer rapidement. Je déroule le préservatif avec une lenteur calculée. Connor gémit d'impatience. Ma bouche se place au-dessus de son gland palpitant et une odeur de fraise se hisse le long de mes narines. Je ne sais pas quel goût a le latex, mais je dois dépasser ça. Connor passe ses doigts dans mes cheveux sans me pousser, il les caresse comme pour m'apaiser. Je ferme les yeux et le prends entre mes lèvres.
Le contact est moins mauvais que je ne le pensais. Sa queue tressaute et mon envie revient au triple galop. Je le suce, le lèche, le fais coulisser dans ma bouche. Connor apprécie et bizarrement moi aussi. J'ai dépassé le goût de l'emballage pour me délecter de sa verge, qui rentre et sort d'entre mes lèvres. Ses doigts se crispent dans mes cheveux, Connor se retient, je le sens.
— Baise-moi la bouche !
Connor est tout aussi étonné que moi par mes mots et mon attitude. J'ai sorti ma queue et me branle au même rythme que sur la sienne. Je ne sais pas si c'est mon injonction ou mes mouvements qui le font réagir, mais Connor prend les choses en main. Il me guide, me pousse à aller plus loin, à être plus intense dans mes coups de langue, dans ma façon de l'aspirer.
C'est divin de le voir perdre pied.
Un déclic s'opère en moi en comprenant que je détiens ce pouvoir sur lui. Être à genoux devant lui ne ressemble en rien à un rabaissement, au contraire, je me sens fort. Puissant.
Je suis déterminé à nous faire jouir. Connor se répand dans le latex me laissant découvrir cette nouvelle chaleur dans ma bouche alors que je me vide dans ma main.
Connor m'aide à me relever et n'attend pas plus longtemps pour m'embrasser.
— On dirait que ça t'a plu ?
— Tu as été monstrueux. Putain, James, c'était tellement bon, il m'avoue son front contre mon front.
— J'ai adoré aussi...
Je me lave les mains pendant que Connor vire sa capote remplie de sa jouissance. Je suis fier de moi et ne le cache pas à mon amant, qui se place dans mon dos. Le cul toujours à nu, sa queue se niche entre mes fesses. Mon gémissement est tel que Connor pose sa main sur ma bouche.
— Je ne te baiserais pas ici !
— Pourquoi ?
— Tu mérites mieux qu'une chiotte.
Connor se contente de m'exciter en faisant coulisser son membre dur contre mon entrée. Son manche glisse entre mes deux globes écartés par Connor.
— C'est bon, hein.
Pour toute réponse, je pousse mon bassin vers le sien quand je le sens à l'orée de ma rondelle, mais Connor a anticipé mon mouvement.
— Tu n'auras rien de plus. Alors... Apprécie.
Sa main s'empare de ma queue redevenue dure. Je n'en reviens pas de bander aussi vite. Connor continue de se frotter à mon cul tout en accélérant ses va-et-vient sur mon manche.
— C'est terriblement bon...
— Tu en veux plus encore ?
— Oui... Connor. Je te désire en moi.
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➥ James se rend compte du danger que représente Adonis et cherche Connor dans toute la maison. On peut dire qu'il flippe ?
➥ L'action d'Adonis a porté ses fruits. Le jeune homme a réalisé ce qu'il fallait pour pousser James à réagir. Bien jouer, non ? Mais était-ce sa seule motivation ?
➥ James comprend qu'il ne perd pas le contrôle en donnant du plaisir à Connor. Au contraire, non ?
➥ Connor va-t-il flancher et accorder ce que lui réclame James ?
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📍 Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :
🎭 Résister ou céder ?
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🎅 Bonne soirée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨Kty.Edcall.Autrice ✨