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Illusions !
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Je ne pensais pas que mon plan allait marcher aussi bien et si vite. Il faut croire que James tient plus à moi que je ne l'imaginais. Sinon il n'en aurait rien à foutre que j'aille voir ailleurs. À part que ça titille juste son ego ?
Je le suis au travers de sa maison entièrement à poil avec la queue gainée par une capote et tenant un flacon de lubrifiant dans la main.
Il paraît que le ridicule ne tue pas.
Bien heureusement, sinon je serais déjà six pieds sous terre en train de bouffer des pissenlits par la racine. Je repousse cette image morbide - même pour moi - vu le contexte, quand je me retrouve plaqué contre la porte de sa chambre. James m'embrasse comme un forcené affamé. Je reconnais cette urgence. Cette panique qui monte en lui.
Ce n'est pas pour rien que je lui ai proposé de venir ici. Ça lui a laissé le temps de réfléchir à ce qui va ou pas se passer. La balle est dans son camp.
— Tu peux encore renoncer, je souffle sur nos lèvres meurtries par son dernier baiser.
— Je veux connaître ce nouveau plaisir.
— Alors, place-toi à quatre pattes sur le lit.
Ma demande est volontairement dégradante pour un mec comme James, mais je dois tester son envie de me laisser le prendre.
— Tu n'as rien d'autre comme position ?
Qu'est-ce que je disais !
— Tu préférerais que je te baise à plat ventre ? Couché en chien de fusil ?
La provocation, ainsi que lui parler crûment, forme un combo qui marche bien avec ce beau brun qui n'arrive pas à lâcher les rênes.
— Tu n'as rien de moins... Ou de plus...
Je croise mes bras sur mon torse pour lui montrer mon ras-le-bol face à son manque de bonne volonté. Le message semble passé. James s'allonge dans le lit et me tend la main pour que je le rejoigne. Une fois étendu face à lui, il me confie.
— J'ai besoin d'un minimum de complicité entre nous, de désir qui me brûle les reins, qui me vrille les testicules. Là, on dirait que tu dois exécuter une sale besogne.
— La faute à qui ?
C'est sorti sans contrôle.
Merde ! J'en ai marre de le préserver, de penser tout le temps à ce qu'il va ressentir. J'en perds mon naturel, ma fougue, mon désir pour lui. Je me place sur le dos pour regarder le plafond blanc.
On ne va jamais y arriver.
— Désolé Connor, je dois aller la voir.
— Bien sûr, Mackenzie passe avant tout. Je vais me reposer un peu.
Je vire la capote de sur ma queue qui a fini de débander en entendant les pleurs de la gamine. C'est reparti pour un tour. James va consacrer l'heure qui vient à s'occuper de lui donner le biberon, la changer, la câliner, la faire jouer... Et c'est normal.
J'ai accepté le package, je me répète en boucle.
Je passe sous la douche et je n'ai même pas envie de me palucher. J'enfile mon short en veillant à ne pas mettre de caleçon pour voir si James pensera à vérifier quand il sera à nouveau libre de redevenir un homme et non plus un papa.
Je m'énerve de raisonner ainsi. Mais c'est ce que je ressens au fond de moi.
James me rejoint à la cuisine avec Mackenzie qu'il installe dans sa chaise haute, alors que je termine les différentes marinades pour les viandes et le poisson. Je filme tous les plats et les place au frigo.
— Merci de gérer, aussi, les préparations.
— Ce n'est pas comme si d'ici une heure tes amis et ma famille ne doivent pas débarquer pour un barbecue.
Ce temps nous le passons à confectionner des salades qui accompagneront les grillades. James vient de préparer le repas de sa fille et le lui donne. Tout est prêt, alors j'en profite pour aller me changer et enfiler un caleçon vu que James n'a même pas pensé à vérifier. Il était bien trop occupé à éviter le moindre geste, rapprochement ou frôlement envers moi.
Je ne repasse pas par la cuisine et me rends sur la terrasse pour fumer une cigarette. Le regard dans le vide, je les enchaîne.
— Tu m'as l'air bien soucieux, mon fils.
— Bonjour, maman.
Je l'embrasse sur le front et la serre dans mes bras. Cette femme a un radar à humeur. Je n'ai jamais su lui planquer quand j'allais mal. Et aujourd'hui, ça ne fait pas exception à la règle.
— Un souci avec James ? Je l'ai trouvé aussi fermé que toi.
— On peut dire ça, mais on va gérer, ou pas. Ne t'inquiète pas. On va manger, boire et passer une belle journée en l'honneur de Théo.
Ma mère n'insiste pas. De toute façon, sur ce coup-là, je ne lui aurais rien dit. Pas question que je parle de sexe avec elle. Shannon a beau être ma confidente, il y a des limites que je ne souhaite pas franchir.
La maison commence à se remplir et James me présente certains de ses amis, que je ne connais pas. Tout en sirotant une bière, je surveille les braises du barbecue.
— Salut.
Je me tourne vers la voix et découvre un mec de mon âge qui me sourit en me tendant la main. Je la serre par politesse.
— Je m'appelle Adonis. Et toi ?
— Connor.
— Enchanté de te rencontrer.
— De même.
Malgré le froid de mes réponses, il reste à côté de moi en buvant son cocktail. Apparemment, il n'a personne d'autre avec qui engager la conversation.
— Tu es un Marines ?
— Bingo !
Forcément, ma chaîne et mes plaques l'ont renseigné.
— Et toi ?
— Escort boy !
Je m'étrangle avec ma bière et la recrache sur les braises ce qui crée des flammes et alerte James, qui rapplique aussitôt.
— Tout va bien ?
— Ça roule !
Ce mec, qui ressemble à un mannequin fraîchement descendu d'un podium, ne manque pas d'air ou d'aplomb. Les traits de son visage sont fins, tout comme son corps habillé d'un pantalon deux fois trop grand pour lui, qu'il a serré avec une large ceinture au niveau de la taille. Son tee-shirt ne couvre que le haut de son torse laissant une bande de peau à l'air. Je termine l'inspection de son look par ses immenses yeux noirs soulignés par de l'eye-liner, qui le rendent totalement atypique.
— Je vois que tu as fait la connaissance d'Adonis.
— On peut dire ça.
Le mec sourit et je ne sais pas si ce qu'il m'a annoncé est vrai ou pas.
— Tu n'as pas pu t'empêcher de lui balancer ta blague, s'amuse James.
— Que veux-tu, il soulève ses épaules en se marrant. Elle marche à tous les coups.
Mon beau brun n'a plus l'air aussi tendu que tout à l'heure. L'arrivée de ses invités lui a redonné le sourire. Contrairement à moi. Je ne pensais pas que l'on serait à ce point nombreux.
— Tu n'es donc pas, Escort boy ?
— D'après toi, il me défie.
— Arrête de le titiller. Adonis et moi, on fait partie d'un groupe d'improvisation.
Encore une chose que je découvre sur James. Lui, le maniaque du contrôle, il arrive à monter sur scène pour partir sans préparation dans des histoires qu'il ne connaît pas à l'avance.
— J'ai encore quelques petits secrets pour toi, il me susurre à l'oreille.
Je tourne la tête dans sa direction et je le trouve rayonnant, détendu. Tellement beau.
— Tu n'as pas peur qu'on nous aperçoive ensemble ?
James marque un temps d'arrêt. Je me disais aussi. Il a agi sans penser qu'on pouvait apercevoir son rapprochement. Ce qui ne lui ressemble pas.
— Tu m'as présenté comment auprès de tes amis ?
— Tu es le frère de Théo et mon nouveau pâtissier. Ça te convient ?
— Nickel !
Je lui file le timonier dans les mains et retourne à l'intérieur. Loin du bruit, du monde et surtout de James.
Il n'assume pas plus qu'en privé. Je ne devrais pas être surpris, mais ça fait mal. Je passe aux toilettes. Là, au moins personne ne viendra m'emmerder. Je sors mon téléphone et me lance à la recherche de cette troupe d'improvisation pour voir si je peux collecter des renseignements.
Il n'y a pas grand-chose en dehors des trois lignes de présentation et des horaires. C'est donc ouvert que certains soirs de la semaine. C'est accessible à tous d'après ce qui est noté. Je bascule sur les images du moteur de recherche pour voir si j'y retrouve James.
Il apparaît sur plusieurs clichés et je reconnais aussi Adonis et d'autres mecs et nanas se trouvant dans le jardin.
On frappe à la porte.
— Quoi ?
— Tu as bientôt fini ?
On ne peut même plus pisser tranquille. Je remonte mon jeans et sors légèrement furax pour tomber nez à nez avec Adonis.
Ce mec est partout. J'ai l'impression qu'il me suit comme un chewing-gum collé à la semelle de mes baskets.
— Je suis sûr, Marines, que, nous deux, ça pourrait matcher !
Il avance vers moi jusqu'à ce que je me retrouve contre le mur. Ce qui arrive rapidement, vu la grandeur des toilettes. Il s'approche bien trop près de mon corps. De mon visage. Je dois le repousser. Ce mec est une vraie tentation que je ne peux plus me permettre.
Je pose mes mains sur les épaules de ce mannequin pour le dégager quand la porte s'ouvre.
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➥ James n'arrive pas à accepter les directives de Connor et cherche des excuses pour ne pas céder, non ?
➥ Les choses se compliquent pour notre duo. Après les allers-retours indécis de James, c'est Mackenzie qui se réveille. Ils ne vont jamais y arriver, si ?
➥ Adonis tourne autour de Connor. Pourrait-il devenir un problème pour notre duo ?
➥ Qui ouvre la porte d'après vous ?
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📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :
🎭 En totale improvisation !
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🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄
✨ Kty.Edcall.Autrice ✨