Anton

By manfreddini

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Anton Tome 1. "Tu vas tellement flipper que tu aurais aimé rester docile dès le début." Zinaïda a 19 ans... More

PROLOGUE
CHAPITRE 1 - Zinaïda.
CHAPITRE 2 - Anton.
CHAPITRE 3 - Ivan.
CHAPITRE 4 - L'homme au bar.
CHAPITRE 5 - Une journée shopping.
CHAPITRE 6 - Le kidnapping.
CHAPITRE 7 - Les deux frères.
CHAPITRE 8 - Baby-sitting.
CHAPITRE 9 - La rebenok.
CHAPITRE 10 - Les triplés.
CHAPITRE 11 - Axe.
CHAPITRE 12 - Crise d'angoisse.
CHAPITRE 13 - C'est un cauchemar.
CHAPITRE 14 - La phrase de trop.
CHAPITRE 15 - Colère.
CHAPITRE 16 - Emprisonnée.
CHAPITRE 17 - Vetrograd.
CHAPITRE 18 - Diversion.
CHAPITRE 19 - Intrusion.
CHAPITRE 20 - Confidences.
CHAPITRE 21 - Le vrai monde.
CHAPITRE 22 - Boris.
CHAPITRE 23 - Menteuse.
CHAPITRE 25 - Pacte avec le diable.
CHAPITRE 26 - Sam.
CHAPITRE 27 - Poète.
CHAPITRE 28 - Moment présent.
CHAPITRE 29 - Réconfort.
CHAPITRE 30 - Enfuis-toi.
CHAPITRE 31 - Éducation.

CHAPITRE 24 - Vengeance.

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By manfreddini

C'est le défi de ma vie de poète,
Lui faire comprendre que la beauté qu'elle cherche dans le monde, danse dans ses yeux.

Zinaïda

au même moment

  Le regard d'Anton était devenu vide, il m'avait lâché et avait rangé son arme. Quant à moi, je me suis effondré en larme. Les triplés, Dimitri et Irik s'étaient tous mis autour de moi et ce dernier m'avait pris dans ses bras. J'étais trop atteinte pour réagir, je les avaient laissé être présent pour moi car au fond j'en avais besoin. Anton s'était assis sur une chaise dans un coin de la pièce, il me regardait avec un air suffisant.

  Je posais ma main sur ma cuisse et y trouva l'étui, qui contenait un couteau, que j'avais enfilé il y avait quelques heures. Je me relevais brusquement, tout le monde en fût choqué mais personne n'eut réagi. Je gardais ma main sur ma cuisse et courais dans la direction d'Anton. Il ne fit rien, il ne se leva pas, ne pris pas son pistolet, ne tenta pas de m'éloigner, il me regardait simplement.

  Une fois arrivé suffisamment proche, je dégainais mon couteau et sautais sur Anton, je me mis à califourchon sur lui et plaçai mon couteau sur sa joue, la où l'homme l'avait touché le matin. Sa blessure laisserais une vilaine cicatrice, et je comptais bien l'empirer.

  Pourtant à mon plus grand désarroi, il ne se battait pas. Ses bras étaient posés de part et d'autres sur les accoudoirs. Le regard qu'il posa sur moi était différent, maintenant que j'étais plus proche j'y lisais de la compassion, voire, de la tristesse ?

  - Fais-le, dit-il simplement.

  Je le regardais désorientée, c'est clairement pas ce à quoi je m'attendais, je jetais un regard vers les cinq hommes derrière moi et aucun ne semblait vouloir m'empêcher.

  - Anton, mon frère, je pourrais tuer pour toi mais là je ne compte pas l'arrêter, dit calmement Dimitri.

  - Laisse la faire, répondit Anton.

  Il avait le don de me saper mes envies. Et pourtant je resserrais ma prise autour de l'arme blanche, je l'appuyais de plus en plus sur sa joue jusqu'à rouvrir sa plaie fraîche. Il ne réagit pas, comme si il était insensible à la douleur. Il décida enfin de bouger et replaça mes cheveux qui étaient arrivé sur mon épaule gauche pour les replacer dans mon dos, puis de sa main droite il replaça une mèche hirsute derrière mon oreille.

  - Je te hais ! hurlai-je.

  Il acquiesça mais ne dit rien, comme si il était d'accord avec moi. Je repris.

  - Je te hais depuis le jour où vous m'avez kidnapper ! Je te hais parce que tu n'as pas d'âme, et que, au moment où tu montres le moindre signe d'humanité tu fais quelque chose qui le contredit. Je te hais parce que malgré tout avec toi je me sens en sécurité. Et je me hais de ne pas pouvoir te haïr plus encore.

  Il plaça une main sur ma joue, essuya de son pouce une larme qui y coulait et posa son autre main sur ma cuisse. Je pleurais encore et toujours incapable de me retenir. Une main vint se poser sur mon épaule, je la repoussais d'un mouvement de recul et hurlais "NON".

  Non, ce n'est pas le moment.
  Non, j'ai l'avantage.
  Non, il est ma merci.
  Non, il est cruel.
  Non, je ne peux pas lui faire ça.

  On continuait de se fixer alors qu'il caressait doucement ma cuisse avec ses doigts.
Pourquoi il ne disait rien ? Lui qui avait toujours quelque chose à redire ? Pourquoi était-il silencieux et pourquoi était-il si attentionné.

  - PARLE ! hurlais-je encore.

  - Je suis désolé, je ne savais pas, je ne pensais pas que... commença-t-il.

- TU MENS ! criais-je. Tu n'en a rien à foutre ! Tu n'as pas le droit, tu n'as pas le droit d'être désolé !

- Écoute, Zinaïda je...

Pour accompagner sa phrase il plaça une main sur ma joue, je retirais le couteau de sa joue et de ma main gauche lui ai mis un coup de poing. Son visage était si dur que ça me fit mal mais je l'avais caché.

- Je comprend que tu... tenta-t-il de nouveau.

- FERME LA !

Je reposais mon couteau sur sa joue et lui entailla de manière impulsive, j'aurais aimé dire que j'avais regretté mais ce n'était pas vrai. Je me suis senti puissante, c'était une compensation au fait que je n'avais rien pu faire à Boris. Et après tout ce qu'il avait fait, il le méritait amplement.

Malgré tout, ce geste avait fait redescendre mon adrénaline, et je me laissais retombé sur lui, en pleurant car c'est la seule chose dont j'étais capable.
Ces dernières années je m'étais énormément interdit de pleurer car ça empêchait la vengeance. Mais ce jour-ci, j'étais incapable de l'éviter. Anton me pris dans ses bras, je tentai faiblement de me débattre mais j'étais trop épuisé.

Il caressa tendrement mes cheveux et je me laissais faire, j'ai eu ma vengeance envers lui, maintenant je peux décompresser.

Le sang qui coulait de sa blessure tâchait son t-shirt mais il ne s'en préoccupait pas, il se préoccupait seulement de moi.

Le serveur arriva avec les plats et les posa sur la table comme si de rien était. Anton me souleva pour nous assoir plus près de la table.

- Mange, tu dois reprendre des forces, dit-il.

- Tu es mal placé pour parler... soufflais-je. Mange mon plat je n'ai pas faim.

Il m'installa sur lui de sorte à ce que ça lui soit plus simple de manger. Bizarrement, une fois sur lui je me sentais minuscule. Je posais ma tête sur son épaule et il garda malgré tout une main dans mes cheveux, de l'autre il tenait sa fourchette.

Je commençais à m'endormir quand j'entendis "je suis désolé", Anton avait chuchoté dans le creux de mon oreille. Je ne savais pas si je dormais vraiment ou pas mais j'entendais quelques conversations.

- Je t'interdis de refaire ce que tu viens de faire, gronda Irik à Anton.

- Je sais, répondit ce dernier.

- Tu peux être con parfois, ajouta Dimitri.

- À qui le dis-tu, répondit son grand frère.

- Elle s'est endormi ? demanda Sacha.

- J'ai l'impression, répondit Anton.

Ses réponses étaient simples et froides. Je ne savais pas vraiment si c'était parce qu'il ne se rendait pas compte ou si c'était justement parce qu'il s'en rendait trop compte. La suite je ne la connais pas car je m'étais endormi. Je m'étais réveillé, j'étais posé exactement de la même manière sur Anton mais nous étions dans son lit, lui la télécommande à la main entrain de zapper, moi encore à moitié endormi de la bave plein le visage.

J'étais si épuisé que je ne m'étais réveillé à aucun moment. Et en réalité c'était une des premières "nuits" que je passais tranquillement, sans cauchemar et sans avoir besoin de rester sur le qui-vive.

J'aurais aimé m'éloigner, le repousser le plus loin possible de moi mais je ne l'avais pas fait. Parce que en réalité je n'en avais pas envie. Son parfum emplit mes narines, il sentait continuellement la menthe et le linge frais, deux odeurs simples mais que j'aurais pu humer pendant des heures.

Il reposa la télécommande et attrapa un carnet qui se trouvait toujours sur sa table de chevet. C'était un petit carnet en cuir, il l'ouvrit a une page vierge et attrapa un stylo noir. Il griffonna dessus, au début on aurait simplement dit que ça ressemblait à des gribouillis mais plus ça allait plus ça ressemblait à des yeux, un nez, une bouche puis un visage et enfin une personne.

Je ne savais pas qui était cette personne mais c'était une femme, que je n'avais jamais vu. Il l'avait représenté entrain de peindre, elle souriait. Sa salopette en jean était couverte de peinture. Un jeune enfant l'accompagné, il était accroché à sa jambe et la regardait peindre.

J'aimais le regarder dessiner à cet instant, c'était relaxant, il retranscrivait ce qu'il y avait dans sa tête sur un petit carnet. Ça eut le don de raviver mon envie de dessiner, je ne suis pas aussi forte que lui. Re dessiner des personnes c'est bien au dessus de mes capacités, moi je dessinais des paysages, des décors. Et ces décors que je dessinais manquaient de personnes pour y vivre, c'était dommage.

  Il tourna la page et griffonna un peu plus intensément. Il dessine principalement un visage, celui d'un homme semblait-il. Plus il dessinait plus je reconnaissais le visage de la personne, il dessinait Boris. Ses coups de stylo se font de plus en plus violent, il risquait même de trouer la feuille.

  Il termina et j'en restai bouche bée. Ce regard, il a restranscrit l'exact regard de Boris quand il me regarde, ses sourcils étaient légèrement froncés, ses yeux légèrement pliés et ses pupilles étaient dilatés comme un signe de réminiscence. Tout ça accompagné d'un rictus naturel.

  Il posa une main sous ma tête qui était posé sur son torse, il ne semblait pas avoir remarquer que j'étais réveillé, il souleva ma tête et cala un coussin en dessous. Il se leva et attrapa son téléphone, toujours son carnet dans la main.

  - J'ai un portrait robot de Boris, dit Anton. C'est un de mes cousins qui la fait.

  Je n'entendis pas ce que disais son interlocuteur, je ne savais pas non plus qui c'était. Mais le fait est, qu'il a menti, il vient de le dessiner sous mes yeux. Pourquoi ne voulait-il pas que ça se sache ?

  - Je veux que tu l'envoies à tout ceux qui travaillent pour nous, si il y en a un qui tombe sur lui je veux qu'il m'appelle moi et seulement moi, reprit-il.

  Je pouvais déceler de la colère dans la voix d'Anton, il n'avait pas besoin de crier pour montrer qu'il était énerver, ça s'entendait dans sa façon de parler, le ton dans sa voix et ça se voyait car ses mains tremblaient légèrement comme si sa colère le consumait et qu'il devait se battre pour la contrôler.

  Il raccrocha et pris en photo le petit carnet, quand son regard se posa sur moi je refermais immédiatement les yeux.

  - Tu es réveillé, dit-il.

Je ne savais pas où me mettre, quand il était au téléphone j'avais vu sa blessure, enfin j'avais vu le pansement qu'il avait mis par dessus. Un immense rectangle blanc qui recouvrait toute sa joue, pas très discret.

  J'ouvris les yeux, et croisa son regard, ce même qui était rempli de haine ces derniers mois et qui, à cet instant, semblait amicale. Je m'asseyais, recoiffais mes mèches rebelles et essuya la bave encore au coin de ma bouche.

  - Depuis quand tu es réveillé ? demanda-t-il.

  - Maintenant, mentais-je.

  Il savait que je mentais, je pouvais le sentir mais il ne dit rien. Il acquiesça et reprit.

  - Il est seize-heures, tu dois être affamé, je peux aller te chercher quelque chose si tu veux.

  Je ne pouvais pas croire en sa gentillesse soudaine, il y avait forcément quelque chose derrière, peut-être aurait-il empoisonné mon plat ou cracher dedans, peut-être m'aurait-il dit de me débrouiller une fois que je lui aurais dis oui.

  - Non c'est bon merci, je n'ai pas faim, dis-je alors que mon ventre criait famine.

  Il acquiesça de nouveau et s'asseya, il fixait le devant du manoir visible par sa fenêtre, il était dos à moi, je ne savais pas ce que cela signifiait mais je me sentis seule. Comme si, à cet instant, il était incapable de me regarder dans les yeux.

  Je me fis toute petite, et sortis de sa chambre pour retourner dans la mienne, à aucun moment il ne se retourna ou ne me parla. Une fois dans ma chambre je m'étalais de tout mon long sur le lit. Ce même lit dans lequel j'ai dormi ces derniers temps, l'endroit où j'aurais dû trouver du réconfort... Pourtant rien. Je ne ressenti rien, exactement comme si c'était la première fois que je m'y allongeais.

  Je me levais pour aller prendre une douche quand je remarquais que je n'étais plus vêtu de ma jupe mais d'un jogging, et mon col roulé à été troqué par un t-shirt. Ces vêtements n'étaient pas les miens. Je ne les avaient jamais vu et je pouvais dire avec certitude que je ne les avaient jamais enfilé de moi-même.

  Je retournai dans la chambre d'Anton furieuse, j'ouvris la porte d'un bond ce qui eut le don d'attirer l'attention de ce dernier sur moi. Je m'apprêtais à lui poser une question dont je connaissais déjà la réponse.

  - T'en as profité pour me déshabiller ? Qu'est-ce que tu m'as fais ?

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