Anton

By manfreddini

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Anton Tome 1. "Tu vas tellement flipper que tu aurais aimé rester docile dès le début." Zinaïda a 19 ans... More

PROLOGUE
CHAPITRE 1 - Zinaïda.
CHAPITRE 2 - Anton.
CHAPITRE 4 - L'homme au bar.
CHAPITRE 5 - Une journée shopping.
CHAPITRE 6 - Le kidnapping.
CHAPITRE 7 - Les deux frères.
CHAPITRE 8 - Baby-sitting.
CHAPITRE 9 - La rebenok.
CHAPITRE 10 - Les triplés.
CHAPITRE 11 - Axe.
CHAPITRE 12 - Crise d'angoisse.
CHAPITRE 13 - C'est un cauchemar.
CHAPITRE 14 - La phrase de trop.
CHAPITRE 15 - Colère.
CHAPITRE 16 - Emprisonnée.
CHAPITRE 17 - Vetrograd.
CHAPITRE 18 - Diversion.
CHAPITRE 19 - Intrusion.
CHAPITRE 20 - Confidences.
CHAPITRE 21 - Le vrai monde.
CHAPITRE 22 - Boris.
CHAPITRE 23 - Menteuse.
CHAPITRE 24 - Vengeance.
CHAPITRE 25 - Pacte avec le diable.
CHAPITRE 26 - Sam.
CHAPITRE 27 - Poète.
CHAPITRE 28 - Moment présent.
CHAPITRE 29 - Réconfort.
CHAPITRE 30 - Enfuis-toi.
CHAPITRE 31 - Éducation.

CHAPITRE 3 - Ivan.

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By manfreddini

L'amour exige l'amour ; il est impossible de préférer sans vouloir être préféré.

Zinaïda

12h

  Valia afficha une mine mi-compatissante mi-inquiète. C'est ce côté d'elle qui apparaissait à chaque fois qu'on était qu'à deux, depuis qu'elle a pris conscience que mes démons me pourchassaient encore douze ans après. 

  Dans ce grand restaurant réparti en plusieurs parties, une partie correspond à un pays, nous donnâmes l'impression d'être de simple touristes s'intéressant aux cultures étrangères. Nous nous somme dirigés vers le drapeau qui m'était familier comme si je ne l'avais jamais fuit il y a onze ans maintenant. 

  La salle était rempli de gens d'éthnies différentes sans être trop oppressante, nous attendîmes nos plats en silence comme si nous nous voyons pour la première fois, Valia m'examina de la tête au pied comme si j'étais une inconnue à qui sur son front était écrit "aidez moi je ne vais pas bien, mon vide ne sera jamais comblé mais vous pouvez toujours essayer". Je ne lui en veut pas de s'inquiéter, c'est la seule qui donne l'impression d'arriver à lire en moi même si je sais qu'elle n'y arrive pas et que ça la frustre au plus haut point. 

  C'est la seule à qui j'autoriserais à m'ouvrir en deux pour lire en moi comme un livre déjà ouvert et laissé meurtri sur une pauvre table dans une pièce délabré, seulement j'ai peur qu'en tournant les pages elle ne se coupe le doigt et saigne sur mon coeur déjà en pleine hémorragie.

  - Voilà vos plats mesdames, le bortsch ? dit le serveur en tendant un plat.

  - Pour moi, dis-je en ne lâchant pas ma cousine des yeux.

  - Et donc pour moi c'est la salade olivier. dit Valia.

  Elle leva les yeux en direction du serveur, ce dernier arbora désormais un large sourire après avoir posé ses yeux sur moi.

  - Spasibo, soufflai-je gêné.

  Le serveur semblait encore plus intéressé.
Sentiment non partagé.
Il me répondit en russe et s'éloigna en faisant attention à bien nous servir, il nous dérangeait à peu près toute les dix minutes, il nous demandait si c'était bon, si nous avions besoin d'eau, si nous avions fini. Mais entre quelques questions anodines il ne put s'empêcher de me demander d'où je venais, comment je m'appelais, si j'étais célibataire etc.. J'appréhendais le moment ou il me demanderait mon numéro et où je serais obligé de lui dire que je n'étais pas intéressé - car c'était toujours ce qu'il se passait, les hommes voyaient toujours en moi qu'un bout de viande - même si malgré lui ses apparitions rompait le silence que Valia instaurait, pourtant ce n'était pas plus mal j'avais besoin de réfléchir. 

  Je n'ai pas le temps pour ce genre de distraction, on avait trop besoin de moi, ma soeur, ma mère, mes meilleurs amis ont besoin de moi. J'ai besoin de moi, et puis il faut d'abord s'aimer soi-même avant d'aimer quelqu'un. 

  À chaque fois que ce serveur, qui s'appelle Ivan, s'élançait dans notre direction, je ne pus ne pas remarquer cette homme assis au comptoir, qui me regardait avec un regard comme si il voulait me dévorer, je me suis seulement contenté de ne pas lui rendre son regard et de l'éviter, malheureusement à chaque fois qu'il m'adressait un coup d'oeil je ne pus m'empêcher d'être familière avec le serveur pour lui montrer qu'il ne m'intéressait pas et qu'à aucun moment je ne le laisserai me parler ni même m'approcher. 

  Cette homme est grand, pas loin d'1m90, il est barbu et a une cicatrice, reliant le coin de sa bouche à sa joue, mal dissimulé sous sa barbe, son cou est couvert de tatouage et est habillé d'un pantalon noir droit, son trench en cuir posé sur la chaise voisine, et un t-shirt à manche longue moulant gris qui dessine parfaitement sa musculature. De plus, il était évident qu'il était bien trop vieux.

  Si son regard ne trahissait pas ses intentions je l'aurais presque trouvé séduisant. Après que Ivan soit reparti en direction de la cuisine pour leur annoncer nos desserts je décidai de briser le silence.

  - Dit, toi aussi ta remarqué le mec au comptoir ?

  - Comment ça ? dit Valia un sourcil levé.

  - Il arrête pas de me regarder comme si j'étais un des plats sur le menu, il est super gênant, dis-je d'un ton las.

  - Tu parles du mec qui s'embrouille avec Ivan ?

  Elle accompagne sa phrase d'un doigt qui pointe le comptoir où il y avait effectivement Ivan l'air blasé et cet homme qui semblait lui balançait des mots aussi tranchant que des couteaux parfaitement affûtés car malgré le sang froid avec lequel Ivan écoutait cet homme, ses yeux trahissaient une haine profonde. 

  Leur conversation était inaudible en dépit de la distance qui nous séparait, mais Ivan ne laissa aucune émotion paraître sur son visage tandis que l'homme avait une veine dans le cou qui menaçait d'exploser si il ne se calmait pas, c'est étrange car leur embrouille ne paraissait pas prendre une grande ampleur puisque l'homme parlait d'une voix calme. Ivan cessa la conversation et attrapa nos desserts pour nous les apporter, une fois arrivé à notre table il ne s'embarrassa plus à me poser des questions ni même à m'adresser un regard,
T'as encore tout gâché.

  Tandis qu'il s'éloigna je le rejoignis et l'attrapai par le bras, car même si il ne m'intéresse pas, il est drôle et gentil, il inspire une mer calme, une épaule sur laquelle se reposer et un ami de confiance. Je ne suis pas du genre timide, j'ai une facilité à parler avec des inconnus et à être tactile avec eux.

  - Qu'est-ce qu'il se passe ? dis-je après avoir retiré mon sweat.

  Il faisait bien trop chaud, en dessous je n'avais qu'un vulgaire top à manche longue moulant noir, rien de bien intéressant.

  - Par rapport à quoi ?

  Directement après avoir fini sa phrase,  il prit mon sweat pour le placer sur mes épaules, sûrement par peur que je n'attrape froid.

  - Je sais pas, tu parais détaché, j'ai fais quelque chose qui explique ton comportement ? Que ta dit l'homme là-bas ? dis-je.

  J'avais l'air d'une ahurie car il ne daigna pas avoir envie de me parler. Je n'ai rien fais de mal pourtant, j'ai forcément dû faire quelque chose de travers, j'ai forcément dû tout gâcher.
Comme d'habitude.

  - Je suis confus, il a donc dit vrai, désolé d'avoir agi ainsi, dit-il d'un ton confus.

  - Que t'a dit cette homme Ivan ?

  A la simple prononciation de son prénom, son regard s'ancra dans le mien.

  - Écoute, je suis désolé si j'ai fais quoi que ce soit mais je te trouve très gentil et si tu v... repris-je avant qu'il ne me coupe la parole.

  - Il m'a dit qui tu étais pour lui et que si je reposais les yeux sur toi il me les arracheraient et s'en ferait un collier de perle même si en réalité je n'ai pas...

  Cette fois c'est moi qui lui ai coupé la parole...

Anton

même heure, Russie.

  Anton est un jeune homme russe de 22 ans, il est à la tête avec son oncle et son frère du réseau familial. Il est grand, 1m87, il a les cheveux noirs et les yeux gris. Il n'a pas le temps d'avoir des hobbys car même ses nuits sont sacrifiées à cause de son travail. En général c'est lui qui s'occupe du sale boulot quand son oncle est en voyage d'affaire dans d'autres pays. 

  Il a un frère Dimitri de 20 ans. Ils sont très proches mais ça n'a pas toujours été le cas. Quand on les voit côte à côte on pourrait même croire qu'ils sont jumeaux, il suffit d'un regard pour qu'ils se comprennent c'est bien pour ça qu'ils sont si redoutables. Il est le seul à connaître le secret de son petit frère. Le reste des informations sur sa vie reste flou et le seul a les connaître n'est personne d'autre que Dimitri.

  - Débarrasse moi de ça, dis-je à l'attention de mon petit frère.

  Ce matin nous devions rendre visite à un potentiel allié. Cet homme était censé nous servir de taupe mais il a été démasqué avant même de l'être et s'est fait tué d'une balle en pleine tête. Deux meurtres en deux jours, c'est plutôt calme en ce moment. Je déteste quand nos taupes se font démasqués, cela signifiait que nous devions attendre plusieurs mois avant de réessayer avec une autre taupe si nous ne voulions pas attirer les soupçons sur nous

  - Allan s'en occupe, dit Dimitri après m'avoir rejoint.

  - Il avait une famille ? demandai-je.

  - Non.

  - Des amis ?

  - Non.

  - Bien.

  J'acquiesçai quand mon téléphone sonna, je reçus un message du patron. Je retournai dans la voiture et allumai une cigarette avant de regarder quelle merde il veut que je fasse.

De Patron : Je crois que j'ai trouvé une
nouvelle recrue

Qui ? Où ?

De Patron : En France.

Elle s'appelle comment ?

De Patron : Je ne sais pas mais
je suis sûr le coup.

  - Que t'a-t-il dit ? me demanda Dimitri après s'être assis côté passager.

  - Je sais pas c'est très flou apparemment il a trouvé une nouvelle recrue en France mais il ne connaît pas son prénom.

  - Depuis quand le patron ne connaît pas le prénom de ses nouvelles recrues ?

  - Depuis maintenant.

  - Ça ne sent pas bon.

  - Je sais.

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