Anton

Galing kay manfreddini

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Anton Tome 1. "Tu vas tellement flipper que tu aurais aimé rester docile dès le début." Zinaïda a 19 ans... Higit pa

PROLOGUE
CHAPITRE 2 - Anton.
CHAPITRE 3 - Ivan.
CHAPITRE 4 - L'homme au bar.
CHAPITRE 5 - Une journée shopping.
CHAPITRE 6 - Le kidnapping.
CHAPITRE 7 - Les deux frères.
CHAPITRE 8 - Baby-sitting.
CHAPITRE 9 - La rebenok.
CHAPITRE 10 - Les triplés.
CHAPITRE 11 - Axe.
CHAPITRE 12 - Crise d'angoisse.
CHAPITRE 13 - C'est un cauchemar.
CHAPITRE 14 - La phrase de trop.
CHAPITRE 15 - Colère.
CHAPITRE 16 - Emprisonnée.
CHAPITRE 17 - Vetrograd.
CHAPITRE 18 - Diversion.
CHAPITRE 19 - Intrusion.
CHAPITRE 20 - Confidences.
CHAPITRE 21 - Le vrai monde.
CHAPITRE 22 - Boris.
CHAPITRE 23 - Menteuse.
CHAPITRE 24 - Vengeance.
CHAPITRE 25 - Pacte avec le diable.
CHAPITRE 26 - Sam.
CHAPITRE 27 - Poète.
CHAPITRE 28 - Moment présent.
CHAPITRE 29 - Réconfort.
CHAPITRE 30 - Enfuis-toi.
CHAPITRE 31 - Éducation.

CHAPITRE 1 - Zinaïda.

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Galing kay manfreddini

l'amour désire jusqu'à l'impossible, et sait se contenter de peu

Zinaïda

14 février

Ce matin-là je n'avais rien de prévu, pour l'instant, je me réveillai dans ma grande chambre les yeux encore gonflés à cause des larmes coulés la veille, après mettre endormi mon sommeil avait été préservé de tout cauchemar, et c'était la première fois depuis longtemps, pourtant cela ne m'avait pas empêché de me réveiller à l'aube.

Dans ce cauchemar, je voyais ma soeur décédée, Xenia, à dix mètres de moi, et au moment où je voulais m'approcher de ma soeur je me rendis compte que j'étais prise au piège dans un tube en verre qui se remplissait peu à peu d'eau. J'hurlais à ma soeur de venir m'aider mais cette dernière ne bougeait pas. Et la plupart du temps je me réveillais en sursaut après que le tube se soit entièrement rempli. Mais je n'avais pas toujours la chance que le cauchemar s'arrête là... Comme hier. Même si je sais que ce n'est qu'un vilain cauchemar je n'en reste pas moins submergée.

Après deux heures de zapping je me levai et passai devant mon miroir pour aller chercher un livre, je m'arrêtai devant pendant quelques minutes et scrutai mon corps, ce corps qui a été souillé, ce corps que je voulais détruire plus que tout. Dans le reflet, j'aperçus derrière moi les médailles que j'avais accroché au mur un an auparavant, je les avais gagné à mes compétition de boxe que je faisais plus jeune. J'étais très redoutable, j'aimais en faire, je voulais savoir me défendre.. À présent, je savais pourtant je ne me sentais pas moins vulnérable. Soudain mon téléphone sonna, quand je m'approchai pour voir de qui il s'agissait, je vis la tête de ma cousine, Valia, apparaître.

- Salut ! dis-je. Comment vas-tu ?

- Coucou ma belle! Moi ça va, dit, ça te dirait d'aller faire les magasins aujourd'hui ? Et de se moquer de tout les couples qui passe ? me proposa Valia.

C'était un peu une tradition pour nous, j'aimais passer du temps avec ma cousine car on était sur la même longueur d'onde. Elle était au courant de certaines de mes faiblesses et ne me posait pas de questions à ce sujet, surtout elle ne me regardait pas avec pitié, elle ne me regardait pas comme si j'étais toujours cette enfant de cinq ans qui a besoin d'aide, c'était apaisant. Valia était en couple depuis quatre ans maintenant mais le jour de la Saint-Valentin elle le passait toujours avec moi.

- Moi ça me va ! m'exclamais-je. On mange ensemble ? Si oui je me prépare et je viens te chercher d'ici une à deux heures car il est déjà tard.

- Oui oui, on mange ensemble, y'a un nouveau restaurant que j'ai trooooop envie de tester!! N'abuse pas, il n'est que huit heure, dit moi, depuis quand es-tu réveillé ?

Valia avait deux ans de plus que moi mais n'avait toujours pas passé le permis, quant à moi je n'avais passé que le permis moto.

- depuis cinq heure et quelques comme presque chaque matin... enchaînai-je.

- Ça fait maintenant plus de dix ans Zey, répondit Valia.

Zey était le surnom qui m'avait été donné depuis que je suis petite, seule ma soeur jumelle, ma cousine et mon frère m'appelèrent comme ça. J'avais toujours un peu de réticence quand je l'entendais.

  J'étais épris d'une croissance, enfin une peur, idiote, que si j'autorise qui que ce soit à m'appeler comme ça ils finiront pas mourir eux aussi, comme Xenia.

- Moi aussi elle me manque, mais il faut que tu penses à toi ma belle.

Pas aujourd'hui, tout mais pas aujourd'hui, pas après le cauchemar de ce matin.

- Oui je sais, bon je te laisse, je serais devant chez toi entre 10h30 et 11h. Oublie pas de prendre ton casque!

Submergée par l'émotion je raccrochai et laissai mon téléphone tomber sur le lit avant de laisser le temps à Valia de répondre.

- Chaussette ?! criai-je.

Après dix minutes à crier ainsi une forme sombre apparut à la porte.

- T'es là mon toutou!

Chaussette est le berger allemand de la famille, on l'a appelé ainsi car c'était le seul mot français qu'on connaissait en arrivant.

- Elle t'aurait adoré si elle était encore là, dis-je en l'enlaçant.

Soudain des perles d'eau salée ruissela le long de sa fourrure. J'avais été bouleversé par la perte de ma soeur, j'en voulais à tout le monde mais surtout à elle, de ne pas s'être battu jusqu'au bout, de m'avoir laissé toute seule après le départ de notre père, de m'avoir laissé affronter ce monde seule. J'avais beau être entouré de mes amis, je ne m'en sens pas moins isolée.

J'envoyai un message à mon frère, il vivait encore en Russie et chaque jour son absence se faisait de plus en plus présente, il était le seul élément qui me ramenait à ma vie en Russie, et heureusement on se revoyait quelques semaines plus tard.

Là ?

De Audren : Là.

  Ouf.

Cauchemar.

De Audren : Bo' ?

Oui.

De Audren : Facetime.

Nous n'avions pas besoin d'exprimer ce que nous pensions pour nous comprendre, nous étions les mêmes. Sa pensée était mienne. Ma tristesse était sienne.

Nous eûmes parler pendant une vingtaine de minutes, mais il devait raccrocher car il avait continué les études et ses cours commencèrent bientôt.

- Prend soin de toi, je t'aime Zey, dit-il.

- Jusqu'à ce que la mort nous sépare p'tit génie, dis-je.

Il raccrocha et je lisais un peu, car Valia n'habitait qu'à cinq minutes en moto, puis, après une heure je décidais de commencer à me préparer, j'enfilais un sweat large sous mon manteau en cuir, un pantalon large et des air force. Je coiffais mes cheveux en chignon bas et enfilais mon casque. Je ne prenais pas trop la peine de m'apprêter puisque je n'en voyais pas trop l'utilité.

  Je montais sur ma moto et démarrais. J'avais préféré passer mon permis moto car comme les oiseaux, je souhaitais sentir le vent me frôler et ne pas avoir besoin de mettre les pieds sur terre.

  Ils pouvaient aller où ils voulaient et n'avaient que faire des drames humains qui se passaient sous leurs yeux. Si seulement j'avais pu voler il y a quatorze ans, si seulement j'avais pu survoler ce drame et ne plus jamais redescendre.

Je fis plusieurs tours dans la ville avant d'aller chez Valia.

11h15, chez Valia

- Toujours le même cauchemar hein ? demanda ma cousine en buvant un café.

- Oui... murmurais-je.

- T'a jamais pensé à aller voir un professionnel ?

Aussi bête que cela puisse paraître je n'y avais jamais songé.

- Pas vraiment, je n'ai pas envie de parler à un inconnu qui entend des horreurs à longueurs de journées. Finalement, il se dira que je ne suis qu'une personne en quête de réponse parmi tant d'autres. Peut-être qu'il me prendra pour une folle, qui sait ?

- Peut être que tu te trompes, peut être qu'après tout tu n'es qu'une personne saine grandissant dans un monde de fou, dit-elle en finissant son café.

Elle me fit un clin d'œil, se leva et mit les tasses dans l'évier. Elle se retourna vers moi et me dit :

- C'est parti!

Valia

Le décès de Xenia nous avait tous anéanti, mais pour Zinaïda c'était comme si une partie de son coeur s'était consumé, il ne restait que la partie téméraire d'elle, - la partie autodestructrice dans un sens - elle avait toujours besoin de connaître des sensations, elle s'était donc inscrit à plusieurs sport de combat de ses 8 ans à ses 17 ans sur un coup de tête et on avait tous été un peu étonné de son choix.

Vous savez, les petites filles veulent être des princesses, faire de la danse ou de la gymnastique mais pas Zinaïda, elle n'était déjà plus une petite fille même avant de commencer ce genre de sport.

  Avec sa mère - ma tante - on s'est souvent questionné sur ce qui avait pu provoquer ça, on en est venu à la conclusion que ça devait être à cause du départ de son père.

  Elle avait été contrainte d'arrêter la boxe après avoir frôlé la mort, son entraîneur ne la ménageait pas, il savait qu'elle s'en foutait d'être blessé et il en a joué. Ses combats ont été des plus effrayants, mais pourtant elle en faisait toujours, encore et encore.

Comme si voir son corps abîmé la soulageait. Elle avait pris un violent coup sur la tête l'année dernière et avait été dans le coma une semaine, sa mère avait refusé qu'elle continue et on était tous d'accord, même sa petite soeur Lisa et je crois que c'est justement pour elle qu'elle a arrêté. La perte de sa jumelle la anéanti mais elle ne voulait pas faire subir ça à sa petite soeur, elle était trop jeune, trop pure, trop seule.

Lisa avait été à son chevet chaque jour jusqu'à qu'elle se réveille, sa mère s'était arrangée avec les infirmiers pour qu'elle puisse dormir auprès de sa soeur quand elle était au travail, elle lui racontait des histoires avec des elfes magiques et une reine elfe.

  La reine elfe était très triste après avoir perdu un de ses elfes, mais elle s'est battue et est resté forte pour ses autres elfes, la reine s'en occupait très bien et était très aimante. Ses elfes la voyaient comme une véritable mère et elle était tout pour eux. Un jour qu'elle lui racontait cette histoire je l'observais adossé sur l'encadrement de la porte.

Les larmes me sont montées quand je l'ai entendu chuchoté "réveille toi reine elfe, tes elfes magiques ont besoin de toi... J'ai besoin de toi", elle s'est réveillé presque instantanément comme si elle l'avait entendu, à son réveil elle nous a trouvé à son chevet. Lisa n'arrivait pas à arrêté de pleurer et ce jour-là Zinaïda lui avait promis de tout arrêter et de rester auprès d'elle.

Cependant sa soif d'adrénaline ne s'était pas tus, j'imagine que c'était pour cette raison qu'elle avait passé le permis moto même si il était toujours resté très discrète sur les raisons de ses choix.

Je comprenais qu'elle était encore traumatisée mais je m'inquiétais énormément pour elle, plus le temps passait plus la Zinaïda que j'avais connu disparaissait.

Elle ressentait un véritable vide mais elle ne se confiait pas à moi, elle était très compliquée à percé à jour. La seule au courant de ce qu'elle pensait toujours n'était qu'elle.

  Depuis son coma, Lisa l'appelle koroleva fey, ce qui signifie reine fée en russe, quand Zinaïda avait compris pourquoi, j'ai eu l'impression d'apercevoir à nouveau de la vie dans son regard comme si jadis son âme avait pris la fuite. La laissant errer seule.

  Depuis elle ne laissait que très peu sa soeur seule et essayait un maximum de combler le vide qui les envahissait toutes les deux pour de différentes raisons.

Quant à son frère, ils s'appelaient une fois par semaine, ils n'avaient jamais parlé de Xenia depuis sa mort dans leurs appels. C'était comme un sujet tabou, ce genre de sujet qui vous brûle les doigts si vous vous approchez de trop près. Ce genre de sujet qui vous donne la sensation d'avoir un collier d'épines autour du cou et que si vous avez le malheur de prendre une trop grosse respiration elle pourrait vous couper la tête.

J'avais pris conscience de ces cauchemars il n'y avait qu'une semaine seulement, le jour de ses dix-neuf ans, on dormait tous dans la même pièce, nous étions quatre, elle, ses meilleurs amis et moi. Elle s'était réveillé après avoir hurlé Xenia à peu près cinq fois avec des grosses gouttes de sueur qui perlaient sur son front, j'étais la seule à avoir été réveillé donc on a parlé jusqu'à ce que les deux gros dormeurs se réveillent, j'étais fatigué mais je ne comptais pas lui montrer et encore moins la laisser seule avec ses démons. Depuis je m'efforçais de l'épauler mais elle ne se laissait pas approcher de trop près.

11h40

Nous étions enfin arrivés dans la zone commerciale, après un trajet périlleux, nous étions arrivés vivantes, un nouveau restaurant avait ouvert, il promettait des spécialités du monde entier, y compris de la Russie. Après l'avoir aperçu Zinaïda parut impatiente.

- Je veux manger là-bas ! dit-elle en pointant la devanture moderne et colorée .

- Eh bien, allons-y ! dis-je.

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