Le loup et moi 2 [terminée]

By Herrade_Riard

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Tome 2 ! Après toutes ses mésaventures l'année passée, Théo espérait pouvoir enfin vivre la vie tranquille à... More

Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Épilogue

Chapitre 1

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By Herrade_Riard


Attention, cette histoire est un tome 2. La lecture du tome 1 est indispensable pour comprendre l'histoire.

Précédemment dans ma vie. Par Théo Cresp, 17 ans presque tout pile.

Tous mes ennuis ont commencé lorsque mes parents ont eu l'idée saugrenue de quitter Paris pour aller s'installer à Gardelune, une minuscule bourgade perdue au milieu d'une forêt. Dès mon arrivée là-bas, j'ai été mordu par un pervers, deux loups ont voulu me manger, mon voisin s'est déshabillé devant moi et j'ai appris que j'étais un demi loup-garou gay adopté et hystérique et que mes parents biologiques étaient une sorte de ninja et le chef de la meute ennemie de celle du type qui m'avait mordu (et qui n'est finalement pas si mal que ça). Après toutes ces mésaventures, je...

Un grognement me fait soudain lever les yeux de ma future œuvre de la littérature. Je me retourne et vois un magnifique jeune homme musclé comme il faut bâiller et s'étirer dans mon lit.

— Qu'est-ce que tu fais, mon amour ? me demande Martin d'une voix toute ensommeillée.

Je réprime une grimace parce que je n'aime pas que mon petit ami utilise des mots doux et qu'il le sait très bien. Ce qui ne l'empêche pas de les utiliser allègrement, comme vous pouvez le constater.

— J'écris mes mémoires, je déclare en agitant mon stylo avec la grâce d'un écrivain.

Si du moins il reste des écrivains qui écrivent toujours à la main. Mais mes parents ne veulent toujours pas m'acheter un ordinateur portable rien qu'à moi.

L'alpha relève un peu la couverture sur son torse pourtant très agréable à regarder.

— Tes mémoires ? s'étonne-t-il en bâillant (ce qui dévoile à nouveau son torse, non que je me rince l'œil). Ce n'est pas quelque chose qu'il faut rédiger quand on est vieux ?

Je garde l'air digne.

— J'ai déjà vécu bien plus de choses intenses que la majorité des gens pendant toute une vie, alors j'ai déjà beaucoup à raconter.

Martin sourit, l'air amusé.

— J'imagine. Je pourrais les lire ?

— Certainement pas.

Je relis rapidement mon texte d'un œil critique en grignotant par habitude le bout de mon stylo. Hum... Il est un brin confus... Je ne suis peut-être pas un très bon rédacteur. Mais, après tout, c'est Martin qui veut devenir scénariste (et qui va pour cela me quitter pendant deux ans pour faire des études à Lyon), pas moi.

Je rature la parenthèse de mon texte qui ne me paraît pas très bien placée et mordille de plus belle mon stylo, en panne d'inspiration.

Martin attire mon regard en prenant une pose avantageuse, un bras posé avec nonchalance contre le mur.

— Tu ne veux pas retourner dans le lit ? me demande-t-il en tapotant la place à côté de lui.

Quand il parle comme cela, on dirait que nous sommes un couple marié, alors qu'en réalité cela ne fait pas si longtemps que nous sortons ensemble. Juste quelques mois. Et nous ne sommes certainement pas mariés même si, selon le jeune homme, la marque qu'il a faite sur mon cou par la ruse fait de nous des plus que époux.

Bon, d'accord, ce n'était pas vraiment par la ruse. Plus par une sorte de malentendu. Mais tout de même.

Je contemple mon texte, puis à nouveau l'alpha. Il ne porte qu'un caleçon, comme à chaque fois que nous dormons ensemble (un pervers reste un pervers).

Bon, de toute façon je n'avais plus d'idées à ajouter.

Ma chambre est certes plus grande que celle dans laquelle j'ai grandi à Paris, mais je n'ai cependant que quelques pas à faire pour gagner le lit dans lequel je m'allonge sur le dos. Martin resserre ses bras autour de moi et me fait pivoter. Je me retrouve au-dessus de lui. Je colle mon nez contre son torse. Mon copain sent vraiment super bon. J'ai un peu tendance à radoter à ce sujet, je le crains.

Nous nous embrassons sans plus tarder et je sens mon corps se détendre d'un seul coup sous l'effet du plaisir. Coller ma bouche contre celle de l'alpha est devenu depuis peu l'une des activités que j'aime le plus au monde. Oui, elle est dans le top 10. Peut-être même dans le top 1, à égalité avec le reniflement de son odeur. Puis, lorsque Martin entreprend de me caresser doucement les cuisses, mon contentement ne fait que s'accentuer.

Lorsque nous avons achevé de perdre notre souffle, nous détachons lentement nos lèvres. Le jeune homme pousse un soupir d'aise et s'allonge à nouveau sur le matelas en me gardant au-dessus de lui comme une sorte de couverture. Nous sommes bien, serrés l'un sur l'autre. Chaque respiration de l'alpha me fait me soulever légèrement, paisiblement. J'en oublie presque que c'est le dernier jour des vacances et que nous ne nous réveillerons pas ainsi demain matin. En fin d'après-midi, Martin va monter dans un train pour Lyon et commencer sa nouvelle vie d'étudiant. Sans moi. Pour deux ans. Mais cela ne me fait rien. Je peux y survivre. Ce n'est pas comme si j'étais dépendant de lui.

L'alpha se racle la gorge.

— Est-ce que tu crois que l'on pourrait un jour... tu vois...

Je fronce les sourcils.

— On pourrait quoi ?

Il fait glisser ses doigts sur mes fesses.

— Eh bien... Ça...

— Ça quoi ?

Il soupire et paraît se dégonfler d'un coup.

— Rien. Laisse tomber. Tu n'es pas prêt.

Ce qui ne m'avance pas beaucoup. Comment suis-je censé comprendre ce qu'il dit s'il se met à ne pas terminer ses phrases, hein ?

Des bruits de pas dans l'escalier me font soudain bondir en l'air. Quelqu'un arrive !

— Vite ! Cache-toi ! je chuchote furieusement.

Je soulève dans le même temps la couverture en faisant signe à l'alpha de s'y glisser promptement. Il m'obéit sans protester, pour une fois. Je pousse sur sa tête pour accélérer le mouvement et je rabats mon dessus de lit par dessus lui. On a l'impression, ainsi, que la bosse que forme le jeune homme provient en réalité de mes jambes repliées. Du moins je l'espère. Tout comme mes parents adoptifs ignorent que je suis un loup-garou (enfin, un demi loup-garou), ils ne savent pas non plus que Martin passe très régulièrement la nuit dans mon lit. Et il est hors de question qu'ils l'apprennent un jour. Sauf quand nous serons mariés. Si nous nous marions un jour.

Ma mère passe la tête par la porte la seconde d'après.

— Je venais voir si tu étais réveillé, lapin. Le petit-déjeuner est prêt.

J'essaie de prendre l'air détendu alors que je suis bien trop conscient de la présence du corps chaud de l'alpha collé contre moi et de son odeur enivrante. Heureusement, les humains n'ont pas le flair aussi développé que les loups.

— D'accord, j'arrive dans une minute, Maman.

Inquiet, je la vois jeter un regard suspicieux dans toute la pièce. Puis ses yeux tombent sur la bosse.

— Je te prépare aussi un café, Martin ? demande-t-elle d'un ton faussement innocent.

Je me fige, horrifié.

Une voix hésitante finit par s'élever de la bosse trois bonnes secondes plus tard.

— Euh... oui... Merci madame Cresp.

Je me mets à rougir jusqu'au cerveau. Bon sang ! Quel idiot !

Ma mère me jette un regard entendu et quitte enfin la chambre sans refermer complètement la porte derrière elle.

Je donne aussitôt une tape à la bosse pour la punir.

— Aïe !

La tête ébouriffée de Martin sort de sous la couverture. Il me jette un regard courroucé en se massant le crâne, ce qui est très exagéré, car je n'ai pas frappé si fort que cela et qu'il est censé être un alpha surpuissant et moi un faible petit oméga.

— Pourquoi tant de violence ? se plaint-il.

— Pourquoi n'as-tu pas nié ? je réplique.

Il roule des yeux.

— J'aurais dû dire : "Non madame Cresp, je ne suis pas Martin. Je suis les jambes de Théo".

Je lui assène une nouvelle tape.

— Non ! Tu aurais dû ne rien dire du tout et me laisser gérer !

Il se met à glousser, apparemment amusé par la situation.

— Bien sûr. Nous savons tous à quel point tu es doué pour gérer les situations de crise.

Je fronce les sourcils.

— Qu'est-ce que cela veut dire ?

Il arrête aussitôt de rire.

— Rien du tout. Ne te fâche pas.

Je serre les dents.

— Je ne suis pas fâché.

Le jeune homme m'adresse son regard de loup battu, celui qu'il me sort à chaque fois qu'il estime que je me montre trop sec avec lui.

— Tu es contrarié parce que je pars aujourd'hui ?

Je détourne brusquement les yeux.

— Non.

Martin attrape ma main pour la serrer dans la sienne.

— Je reviendrai tous les week-ends et pendant toutes les vacances scolaires.

J'évite toujours de le regarder.

— Tu n'es pas obligé.

— Et je t'enverrai des milliers de messages à chaque seconde libre.

— Inutile.

— Je le ferai quand même.

— Je ne les lirai pas s'il y en a trop. Je vais entrer en terminale ! J'aurais beaucoup de travail, si je veux réussir mon bac avec mention.

— Tu y arriveras, assure-t-il d'une voix vibrante de confiance.

Je rends les armes. Il m'est difficile d'en vouloir trop longtemps à Martin. Ce type est juste trop... trop mignon, je suppose.

J'entends un bruit de cavalcade et Pruneau, mon chiot aux poils noirs, pénètre en trombe par la porte que ma mère a laissée entrouverte. Pris dans son élan, il bondit sur le lit en jappant comme un fou. Il entreprend aussitôt de lécher le visage de Martin qu'il adore. Oui, ce n'est jamais moi qu'il salue le premier alors que je suis pourtant son maître.

Le chiot à beaucoup grandi pendant l'été, plus physiquement que mentalement, malheureusement. Certes, il est sans doute loin d'avoir atteint sa taille définitive qui devrait être plus ou moins celle d'un labrador, mais il semble s'étirer un peu plus chaque jour. Seules ses pattes ne suivent pas encore le mouvement, ce qui lui donne une allure quelque peu disproportionnée. Enfin, cela ne l'empêche pas de sauter dans tous les sens comme s'il était monté sur des ressorts.

Abandonnant sans pitié Martin à ses léchouilles, je m'extirpe hors du lit et enfile mes chaussons.

— Je pars le premier, je dis. Il est préférable de ne pas arriver ensemble, pour faire comme si.

L'alpha semble sceptique tandis qu'il s'efforce de calmer l'ardeur de Pruneau.

— Je crois qu'il est trop tard pour sauver les apparences, tu sais ?

Je fais la moue.

— Je sais...

Mais ça ne m'empêche pas de mettre tout de même mon plan à exécution et de descendre l'escalier sans attendre Martin, parce que les apparences, j'y tiens, moi.

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