W [EN PAUSE]

Від Mandi_Eelis

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Bienvenue au camping « À la belle étoile » Ce panneau, Valentin l'a déjà vu un million de fois. En exagérant... Більше

Avant-propos
Partie I
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Partie II
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Partie III
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 60
Chapitre 61
Partie IV
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78

Chapitre 59

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Від Mandi_Eelis

Vendredi matin, je suis chaud bouillant pour le tournoi de foot. On s'est écrit des messages toute la nuit avec Valerio, à pronostiquer sur le match, les bons joueurs et les moins bons, le menu du restaurant, si nos parents allaient nous foutre la honte en venant nous encourager...

Je suis terriblement frustré de l'avoir à peine croisé hier, parce que je commence à capter que le comportement de Valerio est peut-être aussi révélateur que le mien, et que je l'aurais remarqué avant si je n'étais pas focalisé sur mes inquiétudes.

Ce matin, j'ai revêtu le maillot de mon – ancien – club. Il ne m'a peut-être pas porté chance la dernière fois, mais je ne suis pas superstitieux et ça reste ma tenue la plus confortable pour jouer. Je souris jusqu'aux oreilles quand Valerio sort de son bungalow avec mon maillot de Liverpool sur le dos. Edouard avait raison.

— Salut BG, dis-je en lui faisant un check.

— Prêt pour le grand match ?

— De ouf ! Tu sais que je l'ai cherché partout ?

Je désigne son maillot d'un signe du menton, et il m'adresse un sourire narquois.

— T'as eu tellement de mal à me le prêter, je me suis dit que j'allais en profiter et le garder un peu.

— Tsss.

On se met en route pour le stade, et j'ai du mal à tenir en place. Valerio le remarque tout de suite.

— T'es une pile électrique, aujourd'hui, ma parole !

— Je le sens bien, ce match.

— Et pourquoi ça ?

Je hausse les épaules, tout en sautillant pour m'échauffer.

— J'sais pas. Je suis de bonne humeur.

Je le sais parfaitement en réalité. Son sourire me réchauffe autant que le soleil matinal. Je me demande ce qui se passerait, si je l'embrassais là, tout de suite.

— Tant mieux, c'est comme ça qu'on va gagner ! s'enthousiasme-t-il.

Je ne suis pas certain qu'il me repousserait. Et je crois que c'est ça qui me rend aussi euphorique, ce matin.

— Mes parents viennent voir le tournoi, les tiens aussi ?

— Ouais ! Papa est persuadé que c'est parce qu'ils ne sont pas venus à celui de juillet qu'on a perdu.

— Oh, Paul... C'est trop drôle que ton père soit superstitieux, n'empêche.

— Mais ouais, il s'en veut trop !

— Alors que c'est juste parce que t'as rêvé que j'étais mort, pouffe-t-il.

Je pique un fard.

— C'est pas drôle, ça, wesh !

Il ricane et passe son bras autour de ma nuque.

— Un petit peu quand même.

Je lui donne un coup de coude dans les côtes, et il glousse en s'écartant. On arrive finalement sur le terrain, déjà en pleine effervescence. En août, il y a toujours un peu plus de monde qu'en juillet, et ça se ressent tant au niveau des joueurs que des spectateurs.

— Valentin ! m'appelle Edouard en me faisant des grands signes de la main.

Je lui rends son salut avec un sourire, et hoche la tête en direction de ses parents quand il me désigne à eux du doigt. Il fait juste un petit match amical avec d'autres gamins ; j'espère que son équipe gagnera.

Les animateurs nous remettent le chasuble orange de notre équipe, et nous rejoignons celle-ci. Cette fois-ci, on va rencontrer plusieurs équipes car nous sommes nombreux dans la pool des adultes. Un peu plus de challenge, je ne demande que ça aujourd'hui !

— Ça va ti les loustics ? nous salue Marcel en nous serrant la main.

C'est le doyen de l'équipe, et nous sommes les plus jeunes. Du coup, il a un peu tendance à nous considérer comme des enfants. Mais il est sympa, ça nous fait rire.

— Ouais ! Tout le monde est chaud ? demandé-je en tapant dans les mains de tout le monde.

L'enthousiasme au sein de l'équipe est palpable, et on parle stratégie en récapitulant nos postes en attendant que le tournoi démarre. D'après le tableau, on est dans les premiers à joueur. Il n'y pas de gradins, mais autour des barrières j'aperçois la chevelure rousse de Nadège, signe que nos parents sont déjà en place pour nous encourager. Celle-ci nous fait d'ailleurs signe d'approcher, et Valerio et moi nous éloignons du groupe en trottinant.

— Vous êtes partis les mains vides ! nous gronde-t-elle en agitant deux bouteilles d'eau sous notre nez.

— Et où sont vos téléphones ? Impossible de vous joindre, renchérit ma mère.

— Au mobil home, répondons-nous d'une seule et même voix.

— On se demande à quoi ça sert de leur acheter des portables, dit Francis en levant les yeux au ciel.

— Mais pourquoi on les emmènerait au foot ? répliqué-je en roulant des yeux également.

Sérieux, c'est vraiment la phrase chiante des parents, ça. Il suffit qu'on ne réponde pas une fois au téléphone pour qu'ils la ressortent.

— Merci pour l'eau, allez on y va ! dit Valerio en me tirant en arrière.

— Et donnez-nous une belle victoire ! s'exclame mon père.

Je lève le poing en l'air pour lui signifier qu'on fera de notre mieux, et un peu plus loin, Valerio me dit :

— Ça me stresse à chaque fois que tu réponds à mon père.

— Mais j'ai raison, non ? gloussé-je.

— Ouais, ouais.

— T'as peur qu'il m'envoie chier ?

— Nan, je sais qu'il le fera pas. C'est gênant, c'est tout. T'as trop de culot avec les gens.

— Oh, je vois. Tu m'admires, parce que tu aimerais en avoir plus ! déclaré-je en faisant le malin.

— Gnagnagna.

On fait le tour du local pour mettre nos bouteilles à l'ombre avec les autres, et je retiens Valerio par la main lorsqu'il esquisse un pas pour rejoindre le terrain. Un élan d'adrénaline me traverse au moment où une idée germe dans mon esprit.

— Attends.

Mon cœur s'emballe rien qu'en pensant à ce que j'ai derrière la tête, et il trébuche en tombant au fond de mon estomac lorsque Valerio accroche mon regard.

Est-ce que j'ai assez de culot pour ça ?

— J'ai besoin d'encouragements, dis-je sur un ton que j'espère détaché.

Il hausse un sourcil, d'abord confus, et son regard s'éclaire – du moins je crois, j'espère – quand il comprend. Ça me donne du courage, et je souris avec malice.

— Ah ouais ?

Sa main s'échappe de la mienne, et il lève celle-ci à hauteur de mon cou avant de stopper son geste, son visage tout proche du mien.

— Ouais.

Il sourit, et je m'humecte les lèvres ; juste avant que celles-ci n'entrent en collision avec les siennes. Il ose à peine me toucher, cette fois, et je mets cela sur le compte de la surprise et non du rejet, car je ne pense pas qu'il m'aurait donné ce baiser s'il n'en avait pas envie.

Et bon sang, je ne pense pas qu'il me le donnerait non plus si j'étais juste son meilleur ami.

Les yeux fermés, je savoure le goût de ses lèvres et la caresse prudente de ses doigts le long de ma gorge. L'instant ne dure que quelques secondes, mais c'est suffisant pour me donner l'énergie dont j'ai besoin pour ce tournoi.

Alors que je crois qu'il va s'éloigner sans un mot, juste avec un sourire comme mardi dernier, il me surprend en ajoutant :

— Ça devrait être interdit d'être aussi sexy.

Toutes mes connexions là-haut se court-circuitent en même temps.

Quoi ?

Je cligne des yeux, tentant d'assimiler ce qu'il vient de dire. Les bras ballants, je réalise que je suis tout seul derrière le local. Il est sérieux, de me faire un coup pareil ?

Ça devrait être interdit d'être aussi sexy.

Je vais crever.

Ça devrait être interdit d'être aussi sexy.

Mon cœur bat à mille à l'heure. Ramassant ma bouteille d'eau, je bois une longue gorgée pour me refroidir. Ça devrait être interdit d'avoir un tel culot, oui !

Ça devrait être interdit d'être aussi sexy.

Laissant tomber la bouteille à moitié vide par terre, je fais craquer mes articulations et retrouve le terrain ensoleillé, un sourire carnassier aux lèvres. Loin de me démonter, cette sournoiserie m'a finalement donné exactement ce dont j'avais besoin. Je me sens invincible, et on va le gagner ce dîner. Et je jure qu'à me chercher comme ça, il va me trouver.

***

[Petite ambiance c'est cadeau.]

— Il est vraiment !

— Il est vraiment !

— Il est vraiment phénoménal...

— Lalalalala lalalalala !

C'est le feu dans les vestiaires – ou plutôt dans les sanitaires – après le tournoi. Notre équipe a aplati tout le monde, et nous sommes tous partis en fanfare pour nous laver après avoir transpiré comme des bœufs.

— Et Valentin ! crie Marcel.

— Et Valentin ! reprend le reste de l'équipe.

Je secoue la tête en riant, tandis que mes coéquipiers agitent leurs t-shirts en l'air dans le couloir des douches.

— Il est vraiment phénoménalalalala...

— Lalalalala...

Je chante en chœur avec les autres, entrant dans une cabine avec Valerio.

— Et Daichi !

— Il est vraiment phénoménal, beuglé-je en levant la tête au plafond.

— Lalalalala lalalala, reprend Valerio en retirant son short.

L'ambiance n'a jamais été aussi dingue après un tournoi, c'est assez rare qu'on ait une telle cohésion d'équipe après avoir joué ensemble pendant seulement quelques jours.

Je me dandine en retirant mes vêtements, trop content d'avoir lavé mon échec du mois dernier.

— Et Marcel ! reprend Valerio en mettant ses mains en porte-voix.

On va continuer comme ça jusqu'à avoir fait toute l'équipe, et ça m'éclate. Je laisse les autres poursuivre, préférant plutôt demander à Valerio :

— On va savourer notre victoire, ce soir ?

— Obligé, me répond-il avec un grand sourire.

Je cogne dans son poing, et balance quelques « lalala » à la cantonade avant de me mettre sous le jet avec Valerio. Si je n'étais pas aussi extatique, je serais sans doute déstabilisé par notre proximité, mais dans cette atmosphère bon enfant je retrouve simplement mon meilleur ami, avec qui j'ai partagé au moins autant de douches qu'avec mes coéquipiers dans les vestiaires collectifs du club.

— Tous les deux ? demande-t-il à voix basse.

Pour moi c'était évident. Je lève les yeux pour croiser son regard, et acquiesce. Et son sourire me déstabilise quand même.

— Et Valerio ! hurlé-je dans ses oreilles.

— Il est vraiment phénoménal !

— Lalala lalala, chanté-je en riant quand il se bouche les oreilles en me poussant de la hanche.

Si je m'écoutais, je l'embrasserais ici même. Rien que l'idée de dîner avec lui ce soir, comme si c'était quelque chose de spécial genre, un rendez-vous, me donne envie de danser et chanter encore et encore.

Et après tout... Qu'est-ce qui m'en empêche ?

On ne fait que ça depuis des jours, et si mon instinct – enfin celui de Laura, surtout – est le bon, je ne risque pas...

Je croise son regard quand il appuie sur le pousse-pousse à côté de mon épaule pour prendre du savon.

... grand-chose.

Son corps est beaucoup trop proche du mien. Genre, vraiment trop. Comment est-ce que je pourrais résister, alors que mon cœur est demandeur du moindre point de contact avec lui ? Je me retiens tellement fort de ne pas laisser mes yeux descendre sur son torse que je les laisse accidentellement s'arrêter sur sa bouche.

Un peu trop longtemps.

Un peu trop près.

Son souffle caresse le mien.

— Les mecs, vous allez être en retard ! crie quelqu'un en tambourinant contre notre porte.

Je fais un tel bond que je manque de me casser la figure sur le carrelage. Valerio pouffe dans sa main, et je lui jette un regard noir en commençant à me shampouiner.

Putain, j'arrive pas à croire qu'il nous ait interrompus alors qu'on était à ça !

Cela dit, il a raison, parce que ma montre indique qu'il est déjà onze heures moins le quart. On n'aura même pas eu le temps de manger avant de partir. Une fois rincé, je me sèche rapidement, et Valerio effleure ma hanche de ses doigts pour passer à côté de moi et attraper ses affaires. Il me rend complètement marteau.

— On se dit quelle heure, ce soir ? demande-t-il en enfilant un short propre.

— J'sais pas, sept heures ?

Il hoche la tête, et passe devant moi pour ouvrir la porte. Impulsivement, je saisis l'arrière de son t-shirt pour le rattraper et lui dire avant qu'on se retrouve à nouveau exposés :

— Je compte déjà les heures.

Puis je me détache de lui, espérant qu'il ait bien compris tout ce que cette phrase sous-entend. Il se retourne avec un sourire en coin, et me répond :

— Et moi donc.

Nom d'un petit bonhomme, comme dirait ma mère. D'ailleurs, lorsqu'on sort du bloc sanitaires, nos parents sont dans l'allée en train de discuter avec d'autres gens. Sûrement les proches des autres membres de l'équipe. C'est quoi ce bordel ?

— Ah, les garçons ! nous interpelle Nadège.

— Ça vous dit, un resto tous ensemble ce soir pour fêter ça ? annonce mon père.

Un resto, comme notre resto ?

— Euh...

Je tourne la tête vers Valerio, et lit dans son regard la même déception que la mienne. Il hausse les épaules. Puisqu'apparemment ils ont déjà décidé ça entre eux, j'imagine que nous n'avons pas vraiment le choix.

— ... ouais ?

Mon ami hoche doucement la tête pour appuyer ma réponse, mais je vois bien que ça l'emmerde autant que moi. Et ça me rassure, en fait. Lui aussi voulait qu'on passe un moment tous les deux, cette victoire c'était l'occasion de gagner un dîner ensemble alors que toute la thune qu'on est censée économiser passe déjà dans nos soirées à faire la fête.

— OK, on va être en retard ! déclaré-je en tentant de faire passer ma déception pour du pragmatisme devant nos parents.

Ils hochent tous la tête, sauf Francis, le père de Valerio, qui caresse sa barbe en plissant les yeux à notre intention.

— Ouais, on bouge ! renchérit Valerio. Je prends ton vélo, me dit-il en me tirant par le bras pour qu'on aille aux bungalows.

— Attendez, pas si vite !

On se tourne vers ma mère qui nous tend des sandwiches, et je trottine vers elle pour l'embrasser sur la joue.

— Merci m'man.

— Merci Christiane, m'imite Valerio avant qu'on ne s'enfuie pour de bon.

Nous n'échangeons pas un mot jusqu'à ce que je lui confie mon vélo après avoir détaché l'antivol. La gorge nouée, je lui dis « à ce soir » et il me répond d'un signe de tête avant de filer en direction du lac.

J'ai un peu les boules.


***

Quand tu crois que c'est enfin le moment, mais que les parents s'en mêlent :

Ce gif me fait mourir de rire 🤭 pas vous ? 😌

Allez, courage, on atteint bientôt l'autre rive... On va pouvoir arrêter de ramer 😂

La prochaine correspondance devrait atténuer un peu votre frustration hihi. D'ailleurs, les 2 publications à venir auront chacune un jour d'avance car dimanche je serai à la médiathèque Bayeux (14) pour une journée de dédicace aux côtés de chouettes auteurices pour la plupart issu.e.s de wattpad, je vous dis tout dans un post sur mon babillard ❤

A mercredi midi 🤗

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