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By Mandi_Eelis

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Bienvenue au camping « À la belle étoile » Ce panneau, Valentin l'a déjà vu un million de fois. En exagérant... More

Avant-propos
Partie I
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Partie II
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Partie III
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Partie IV
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78

Chapitre 49

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By Mandi_Eelis

J'essaye d'esquiver Laura depuis qu'elle est revenue tout à l'heure, car elle essaye de me coincer pour parler de Nadège, et je me dis que j'aurais mieux faire de me taire. Du coup, je fais tout ce que ma mère me demande de faire : aller chercher la planche à découper, sortir des verres, mettre les gâteaux apéritifs dans des bols...

Tout le monde parle fort sur la terrasse, et j'aime bien cette ambiance de retrouvailles et de vacances.

— T'as besoin d'aide ?

Laura passe la tête dans l'encadrement de la porte, en haussant exagérément les sourcils. Je me baisse pour ouvrir le freezer, et lui tends une poche de glaçons.

— Tiens, tu peux les mettre dans une tasse.

— Okay. Ils ont l'air cool les parents de Valerio, me dit-elle en s'approchant.

— Ils le sont.

Elle se penche vers moi en versant les glaçons dans mon mug bob l'éponge, et chuchote :

— C'est quoi l'embrouille avec sa mère, alors ?

— Y a pas d'embrouille. Enfin... Elle pense que je suis une mauvaise fréquentation.

Elle pouffe de rire.

— Elle a pas tort.

— Eh, t'es censée être de mon côté !

— Nan, je suis censée être objective.

Mi-amusé, mi-agacé – je préfèrerais qu'elle aille dans mon sens – je la chasse de la cuisine et la suis quelques secondes après avec un bol d'olives et un pot vide pour mettre les noyaux. Pressé d'enfin me poser, je cherche machinalement Valerio des yeux.

— Eh, je m'assois où, moi ? demandé-je en ne voyant pas de chaise libre.

— Oh, mais c'est vrai on est sept !

Nadège se lève pour aller chercher une chaise sur leur terrasse, mais j'ai une idée en tête et je jubile déjà.

— Non mais c'est bon, attends. J'ai trouvé un siège.

Je me laisse tomber lourdement sur les genoux de Valerio, et il réagit aussitôt :

— Non mais ça va, oui ?

— Bah ouais. T'es confortable, en vrai.

— Et toi t'as le cul pointu !

Je m'esclaffe, et me sers un verre de Coca sans bouger de ma place. J'évite sciemment de croiser le regard de Laura, et remercie la maman de Valerio quand elle revient avec une chaise.

— Bon, Paul, je t'emmène à la pêche, demain ? demande Francis à mon père.

— Je n'attends que ça ! On pêche quoi, par ici, d'ailleurs ?

Je me désintéresse quasi instantanément de la conversation, quand Valerio enroule ses bras autour de ma taille. Le geste est si bref si bref que j'en ressens toute la spontanéité, et je l'empêche d'y mettre fin en calant mes avant-bras contre ses mains. Il s'immobilise contre moi, et son torse tangue légèrement contre mon dos. Je me pince les lèvres très fort pour ne pas sourire, et retire mon bras pour boire une gorgée de Coca.

— Ben, tu ne veux pas de ta chaise ? demande Nadège.

— Si si.

Les bras de Valerio se resserrent autour de ma taille, et ça remue quelque chose dans mon ventre.

— C'est juste un gros chieur, dit-il sans pour autant me libérer.

— Je pourrai plus t'embêter la nuit pendant deux semaines, alors je profite.

— Oh d'ailleurs, en parlant de ça... commence Nadège.

On se tourne tous les deux vers elle, attentifs. Elle échange un regard avec son mari, et ils offrent un grand sourire à leur fils.

— On a décidé de prolonger notre séjour !

— C'est vrai ? s'exclame Valerio avec enthousiasme.

— Finalement nous serons là trois semaines, explique son père.

— C'est génial !

Il s'agite et me serre encore plus fort, et dans ma tête je suis déjà loin. Je suis content pour lui qu'ils restent plus longtemps que prévu, mais rien n'égale la sensation de ses bras qui m'enlacent à cet instant.

Et je me maudis d'avoir maintenu autant de distance entre nous cette semaine, j'ai l'impression que celle-ci va tellement me peser durant celles à venir que je vais étouffer. Même si on va vivre ensemble d'ici quelques semaines, j'ai trop de choses à mettre au clair avec moi-même pour rester serein à cette idée.

A contre-cœur, je tapote ses doigts pour qu'il me laisse m'assoir convenablement, car je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée de continuer de jouer avec le feu devant nos deux familles. J'ai peur d'être bien trop transparent.

***

— Bon...

— Ouais...

Mes parents sont partis se coucher, et ceux de Valerio aussi. J'ai dit aux miens que je sortais juste lui dire bonne nuit, et nous voilà tous les deux plantés dans l'allée à attendre que l'autre se décide à rentrer dans son bungalow. Il cache un truc dans son dos, et je suis sûr qu'il a pensé à la même chose que moi. Si c'est ça, c'est vraiment mon double, bordel.

— J'ai un truc pour que tu fasses pas de cauchemars sans moi, dis-je avec un grand sourire.

— Ah ouais ? J'espère que c'est Benzema.

Persuadé qu'il allait dire Stitch, je reste figé la bouche ouverte, et il se marre.

— Alors, pas exactement... Mais ça peut s'arranger.

— Je rigole, donne-moi Stitch !

— Tu me donnes quoi en échange ?

Il me tend son oreiller Idéfix, et satisfait, je lui remets mon précieux.

— T'as intérêt à en prendre soin, le menacé-je.

— Toi aussi. On va à la soirée mousse, demain ?

— Grave.

C'est la première fois que le camping en organise une. Je ne sais pas trop à quoi ça va ressembler, mais ça a l'air cool. J'ai vu le panneau en revenant dans la gare, après y avoir emmené Laura avec mes parents, c'est l'évènement de l'été, apparemment. Du coup, je suis retourné voir le programme de la semaine avec Valerio après son retour des courses, et on a vu que le prochain tournoi de foot est vendredi. Cette fois-ci, j'ai pas intérêt à faire le con.

— Bon, bonne nuit ?

— Yes.

Ne sachant pas trop la conduite à tenir, sachant que ça fait des semaines qu'on n'a pas eu à se souhaiter une bonne nuit, je tends le poing et il tape dedans avec le sien. Il agite Stitch, et je lui fais signe que je l'ai à l'œil avant de rentrer à l'intérieur.

— 'nuit 'pa, 'nuit 'man.

— Bonne nuit, mon chat.

Ma chambre me semble bien triste et silencieuse, quand je m'y retrouve seul. Les deux petits lits sont à nouveau rassemblés en un seul grand lit, et j'ai ramené mes draps qui étaient dans la tente. Je ne les ai pas lavés, par flemme, de toute façon c'était moi qui dormais dedans.

Et Valerio.

Je me laisse tomber sur le matelas, poussant un des oreillers pour mettre le sien à la place. Je me retiens très fort, mais c'est trop dur de lutter contre cette tentation. Elle est bien trop grande. Bien trop douloureuse.

J'inspire lentement, et ma mélancolie s'apaise un peu. Son odeur est partout. Ça me donne mal au ventre, tellement ça me fait du bien au cœur. Et en même temps, j'ai l'impression que celui-ci va lâcher. Je ne maîtrise plus rien. Plus. Rien.

Et quand je reçois un message de Valerio, ce sentiment s'accentue encore un peu plus.

Je pars en totale roue libre. Je décide de me laisser porter. Advienne que pourra.


***

Valerio quand sa maman force avec sa chaise :

Je ne m'étais pas rendue compte que ce chapitre était aussi court 😂 mais bon il était quand même mignon, nan ? 🤭

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