Le jeune chinois essayait tant bien que mal de reprendre une vie normale suite à ce qu'il avait vécu. Cela faisait un long mois qu'il avait appris que celui qu'il prenait pour un ange était en fait un membre du 127 squad. Yuta n'avait même pas essayé de se défendre. Il avait simplement dit à son protégé qu'il n'avait jamais tué personne. Sicheng n'avait pu supporter cette information. Il croyait que Yuta était quelqu'un de bien, son ange gardien. Il était tombé de haut. Il avait décidé de partir, Yuta ne l'avait pas retenu. Il lui avait juste demandé d'attendre le lendemain, il ne voulait pas que son Winwin passe la nuit dehors. Sicheng avait accepté, à condition que Yuta ne reste pas avec lui. Alors Yuta l'avait laissé. Cette nuit-là et pour la première fois depuis des mois, les cauchemars du chinois avaient repris.
Le lendemain matin, il était parti. Il avait passé la journée à pleurer avant de se rendre à l'évidence, bien qu'il parle à présent coréen, il ne pourrait pas s'en sortir seul. Il devait retourner chez sa tante et la supplier de la reprendre. Tremblant de peur, il s'était rendu chez celle qu'il avait pourtant tant voulu fuir. Mais avant qu'il n'entre dans le restaurant, il vit une vieille femme transportant difficilement ses courses. Winwin était une bonne personne, il avait aidé cette femme. Pour le remercier, la vieille dame lui avait offert à boire. Ils avaient discutés, de tout et rien, jusqu'à ce que la femme llui demande ce qu'il faisait devant ce restaurant. Winwin lui avait alors expliqué qu'il était revenu y vivre, étant à la rue. Mais la vieille femme était loin d'être aveugle, elle avait remarqué la panique et la peur que ressentait Sicheng. Ayant le cœur aussi pur que bon, elle avait proposé au chinois de vivre avec elle. Elle avait une chambre d'amis, l'ancienne chambre de son fils, qu'elle proposa à Sicheng. le chinois avait refusé, mais sous l'insistance de la vieille femme, il avait décidé d'accepter. Cela faisait donc un mois qu'il vivait chez elle.
Pour Winwin, qui n'avait jamais grandi entouré d'amour, cela faisait étrange de recevoir toute l'affection que Mme Lee lui donnait. Elle le considérait comme son propre enfant. Chaque nuit, lorsque le chinois pleurait, elle lui apportait un chocolat chaud, pour le calmer. Il retrouvait un semblant de bonheur, dans cette nouvelle vie qu'était la sienne.
Il revenait des courses, par une belle journée d'avril. Lorsqu'il entra dans l'appartement de Mme Lee, il la vit assise dans son fauteuil, regardant une émission de cuisine à la télé.
-Ah ! Mon petit Sicheng ! Tu es rentré ! Tu vas bientôt aller à ton cours, n'est-ce pas ?
-Oui, Mme Lee, le cours commence dans une heure.
Mme Lee avait beaucoup appris de Sicheng, dont son plus grand rêve, devenir danseur. Elle avait discuté avec ses connaissances et avait permis à Winwin de donner des cours aux enfants du quartier et d'en prendre pour progresser.
-Très bien mon petit. Je ne t'attendrai pas pour manger, tu pourras y aller avec ton ami !
Winwin sourit timidement en entendant ces propos.
-Merci Mme Lee, pour tout.
-C'est rien mon garçon. Aller, file. Je m'occuperais de ranger les courses.
Une heure plus tard, le jeune chinois était devant l'école de danse, il attendait. Puis, une silhouette s'approcha. Il sourit en voyant qui c'était.
-Lay !
Le beau et charismatique Lay. Son seul et unique ami. Ils s'étaient rencontrés durant le premier cours de Sicheng. Lay, lui, était là depuis un moment. Il était très talentueux. Mais aussi très gentil. Il avait tout de suite remarqué que Sicheng n'allait pas bien, il l'avait aidé à sourire à nouveau, à retrouver confiance. Et puis, il était chinois, lui aussi.
Sicheng était très attaché à Lay. Il lui permettait d'oublier son passé et... Yuta. car contrairement à ce que le chinois aurait voulu, il n'arrivait pas à faire partir le japonais de son esprit. Il lui avait fait confiance. Mais il devait avancer, sans Yuta.
-Salut Sicheng ! Tu es prêt ?
Le plus jeune acquiesça et les deux entrèrent dans la salle. L'entraînement se passa calmement. Sicheng donnait tout ce qu'il avait dans la danse. Une fois le cours fini, Winwin alla se changer dans les vestiaires. Il sentait le regard de Lay sur lui. Il se sentait gêné, bien que cela soit flatteur. Il avait bien remarqué que Lay le draguait, mais il ne ressentait rien pour le plus vieux. Il n'avait pas la tête à l'amour.
-Sicheng ? Tu veux venir manger avec moi ? Il y a un petit restau sympa dans la rue d'à côté.
Winwin acquiesça, heureux.
Il marcha avec son ami jusqu'à ce fameux restaurant, en parlant de tout et rien. Il se sentait léger.
Le repas passa, la nuit tomba et Lay raccompagna Winwin chez lui. Mais avant que le plus jeune ne parte, Lay lui attrapa la main.
Winwin se retourna, une expression de surprise sur le visage.
-Je sais que tu as compris que tu me plais. Et je sais aussi que tu as traversé des événements difficiles et que tu n'as pas encore pu t'en remettre, mais un peu d'amour te fera le plus grand bien. Je saurai prendre soin de toi, te soutenir quand ça ne va pas. Laisse moi une chance, je t'en prie.
Sicheng regarda le visage de Lay. Il y vit un petit sourire timide. Il attendait une réponse. Winwin lui sourit et acquiesça.
-Tu as raison, c'est peut-être le moment pour moi d'oublier mon passé.
Lay fit un immense sourire avant de faire un bisou sur la joue de Winwin. Le plus jeune le remercia mentalement, il ne voulait pas aller trop vite.
Il rentra chez Mme Lee, un petit sourire. La vieille dame dormait déjà et Winwin n'avait pas peur de la réveiller, elle était presque sourde sans ses appareils auditifs. Il alla dans sa chambre et ouvrit la fenêtre, il aimait sentir le vent du printemps. Il se tourna dos à celle-ci pour chercher dans son placard un pyjama pour la nuit.
-N'accepte pas sa proposition.
Winwin sursauta puis se retourna. Devant lui, près de la fenêtre, se tenait Yuta. Ses cheveux châtains étaient retenus par des barettes, il portait un t-shirt blanc avec des inscriptions de toutes les couleurs, sous une veste en cuir nuir. Son regard était froid, sa posture était dominante. Bien que plus petit que lui, Yuta était bien plus intimidant.
-Que...
Yuta s'approcha de WInwin, ne le laissant pas finir sa phrase. Le plus jeune recula, apeuré. Une lueur de tristesse alluma le regard du japonais. Il ne voulait pas faire peur à son protégé.
-Winwinie...
Une larme coula sur la joue du plus jeune. Au fond de lui, il savait qu'il n'avait pas peur de Yuta. Il savait que le japonais ne lui ferait jamais de mal. Mais il ne pouvait pas le laisser s'approcher, il ne pouvait pas le laisser entrer à nouveau dans sa vie.
-Je t'ai promis de te laisser tranquille, mais écoute moi juste. Ce Lay, qui te drague depuis que tu le connais, il est mauvais.
Winwin fronça les sourcils.
-Comment tu sais ?
Yuta sourit doucement au plus jeune. Winwin sentit son cœur louper un battement.
-Je ne pouvais pas te laisser sans protection.
Winwin n'en revenait pas.
-Et j'avais bien fait ! Lay est un membre du gang des EXO. Tu ne peux pas lui faire confiance, il va te faire du mal.
Winwin sentait de la colère en lui. Yuta l'avait espionné et il lui dictait sa conduite.
-Parce qu'à toi oui peut-être ? J'ai passé plusieurs mois à vivre dans le QG d'un gang, avec des tueurs partout autour de moi et tu me parles de confiance ? Tu veux que j'arrête de parler au seul ami que j'ai ?
Des larmes perlèrent dans les yeux du chinois.
-Winnie... Il est aussi mauvais que moi. Sauf que moi, je veux ton bonheur.
Winwin secoua sa tête.
-Je ne te crois pas. Il n'est pas comme ça.
Yuta s'approcha de Winwin. Celui-ci pleurait. Le japonais essuya les larmes de son pouce.
-Ne pleure pas. S'il te plait.
-Alors pars. Tu ne peux pas débouler dans ma chambre comme ça et vouloir contrôler ma vie. Je ne te fais plus confiance.
Yuta sourit tristement à celui qu'il aimait pourtant de tout son coeur.
Il s'éloigna, sentant que le plus jeune ne l'écouterait de toute façon pas.
-Très bien, je ne peux pas t'empêcher de le voir. Je te protégerais Winwinie. Personne ne pourra te faire de mal. Pas même Lay. Pas même si c'est lui que tu choisis.
Yuta fit un dernier sourire à Winwin avant de sauter par la fenêtre. Le chinois eut l'impression que son cœur s'arrêta de battre. Il courut à sa fenêtre et fut rassuré de voir l'ombre de son ange disparaître dans la nuit. Car oui, même s'il avait peur, même s'il savait qu'il n'était pas quelqu'un de bien, Winwin ne pouvait s'empêcher d'aimer Yuta.
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J'arrive pas à croire que cette histoire à 1k de vus c'est incroyable. Merci beaucoup à vous !