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J'avais prévu de ne pas ouvrir la porte après que quelqu'un ai frappé mais ma curiosité a pris le dessus et je me suis approché discrètement, presque à quatre pattes, jusqu'à une des fenêtres du salon. J'ai timidement tiré une latte des stores avant de m'apercevoir que Violet se tenait là, emmitouflée dans son manteau favoris et attendant patiemment que je veuille bien ouvrir.
Bon sang..:
Je grogne mais déverrouille la serrure et ouvre la porte.

_ enfin ! Elle s'exclame en rentrant. Comme si ta maison faisait 300 m2 et qu'il te fallait 15 minutes pour venir dans l'entrée.
_ je me reposais.
_ oh... dommage.
_ et toi tu devrais être en cours.
_ ouais et toi, tu devrais être malade.

Elle quitte son manteau, quitte ses chaussures et s'en va s'affaler sur le canapé, au milieu des plaides et des coussins comme si de rien était.
Je lève les yeux au ciel quand elle manque de faire tomber mon verre de lait et de grenadine dépose gentiment sur la table basse.

_ je suis malade.
_ hum hum...
_ qu'est ce que tu veux ? Que je prenne ma température devant toi ? Et puis, de toute façon, je n'ai rien à te prouver.
_ tu n'es absolument pas malade, June. Elle se tourne vers moi. Tu n'es pas plus blanche que d'habitude ou spécialement fébrile.

Je soupire en haussant les épaules.

_ c'est même bizarre que tu arrives à faire croire ça à ta mère.
_ j'ai vomis hier.
_ oui, moi aussi, mais samedi.
_ parce que tu avais trop bus...
_ oui, bon... là n'est pas le problème.

Je repars verrouiller la porte à clé au fond de l'entrée et quand je reviens dans l'espace salon, Violet n'a pas bougé d'un poil et m'observe toujours attentivement.

_ quoi ?
_ quoi quoi ? Je sais très bien que tu n'es pas malade, June. Je suis ta meilleure amie. Tu es absente depuis vendredi dernier et nous sommes vendredi. Tu as loupé une semaine de cours et tu n'es pas sorti du week-end.
_ je suis punie de sortie.
_ oui mais tu as raté 6 jours de cours. Tu ne loupes jamais les cours ! La dernière fois que tu as eut la grippe, tu es venu quand même alors que tu avais 39 de fièvre.

Pas faux.

_ alors ? C'est quoi, la vérité ?
_ que je suis malade.
_ tu as une grippe ? Une gastro ?
_ et bien.. je n'en sais rien, ma mère n'allait pas payer un rendez-vous chez le médecin juste pour un gros rhume.
_ quels sont tes symptômes ?
_ c'est un interrogatoire ?
_ non, je veux juste savoir. Je m'inquiète pour toi.
_ j'ai des migraines et je tousse. J'ai vomis 5 ou 6 fois en une semaine et je me sens toujours nauséeuse.
_ tu as tes règles ? Imagine que tu sois enceinte... les capotes, ça craque parfois.
_ tu es vraiment venue pour dire des bêtises pareilles ?
_ je ne plaidante pas, c'est totalement possible.
_ je ne suis absolument pas enceinte.

Il ne manquerait plus que ça... quoi que, Zack accepterait peut-être de passer outre notre misérable rupture et mes pitoyables raisons de le quitter. Il se dirait peut-être qu'il ne peut pas faire ça et se doit d'être présent et à mes côtés. Et puis maman ne pourrait plus rien faire, elle serait obligé de céder et d'accepter notre couple. Mes études... je pourrais très bien les faire par correspondance et tout rentrerait finalement dans l'ordre. Non seulement tout reviendrait à la normale mais en plus de cela, Zack et moi aurions un tout petit bébé, moitié lui et moitié moi qui nous unirait pour toujours. Zack continuerait de tout faire pour être une meilleure personne et se sortir de South Park et nous finirions par avoir notre propre petite maison, où notre bébé grandirait parfaitement bien pendant que Zack travaillerait dans un domaine qu'il adore et que j'étudierais la médecine à mon rythme, dans un petit bureau adorable non loin de la chambre de notre enfant. Tout ça prouverait à maman et tous les autres que Zack et moi nous aimons vraiment et que ce n'est pas juste une passade d'adolescent, que tout valait le coup.
Je secoue la tête et me reprend vite. Je ne suis pas enceinte et je ne peux pas l'être. Il ne faut pas que j'ai des enfants avant d'avoir fini mon internat de médecine. Et ça ne sera certainement pas avec Zack que j'aurai des enfants de toute façon, par ma faute.

We Are Bonnie And Clyde ( Part 5 : Keep Going Better ) Where stories live. Discover now