We Are Bonnie And Clyde ( Part 5 : Keep Going Better )

5.18

Je n'aurai jamais dut accepter ce rendez-vous avec Zack. Je suis stressée comme je ne l'ai jamais été alors que je ne devrais même pas l'être. À la différence de d'habitude, personne à part Zack et moi n'est au courant que nous sortons. Maman pense que je sors avec les filles et que Violet vient me chercher en bas de la rue, et les filles sont persuadés que je suis épuisé de ma journée de travail et que je préfère me concentrer sur les révisions. Tous ces petits mensonges ne me facilitent pas la tâche et auraient largement put être évités... mais ça me paraissait évident que je n'alerterai personne du retour soudain de Zack dans ma vie tout de suite. Maman serait folle de rage, les filles folles tout court et moi, en train de sauter à pieds joints dans les problèmes. Autant garder cela et mon petit stress pour moi.
Nous sommes fin février et il fait 8 degrés aujourd'hui. Pour un mois de février à Seattle, c'est plutôt bien, surtout qu'il ne pleut même pas. Mais ces températures, qui sont les plus chaudes depuis le début de l'année, me donnent déjà envie d'enfiler une petite robe à fleur et des lunettes de soleil. Mais je suis lucide, alors j'opte pour une paire de collants noires et fins, un petit short d'hiver en similicuir, un pull bleu ciel en mailles fines que je rentre dedans et rien de plus. Je mettrai les baskets que maman m'a forcé à nettoyer au vinaigre blanc hier soir et mon manteau, pour ne pas attraper froid. Je lisse mes cheveux pour qu'ils soient bien plus raides qu'à la normal, me maquille très simplement mais fini tout de même par mettre un jolie rouge à lèvres bordeaux, matte et que j'adore. Zack aimera aussi et je sais que je ne devrais pas m'habiller ou me maquiller en fonction de ce que Zack aime... mais c'est plus fort que moi.
Je dévale les escaliers, un petit sourire aux lèvres, et m'en vais dans l'entrée pour m'habiller. Maman, qui voulait passer du salon à la cuisine, s'arrête finalement devant les escaliers et me regarde de la tête aux pieds, avant d'arquer un sourcil, une main sur la hanche et une tasse de thé dans l'autre.

_ quoi ? Je demande.
_ quoi, quoi... tu chantonnes quand tu parles et tu n'arrêtes pas de sourire depuis que tu es rentré du travail, qu'est ce que tu trames dans mon dos ?
_ rien du tout. Je dis en enfilant mon manteau une fois que je me suis relevé après avoir lacé mes baskets.
_ tu en es certaine ? Elle demande, suspicieuse.
_ maman... est ce que tu pourrais arrêter de toujours t'imaginer des tas de choses quand il n'y a littéralement rien qui se passe dans ton dos ?

Elle soupire.

_ très bien... où est ce que toi et les filles allez ?
_ euh, je ne sais pas encore... Violet et Meg se battent toujours pour choisir où nous allons alors Saddy et moi suivront le mouvement.
_ d'accord. Mais tu dois e...
_ être rentré à minuit, je le sais, maman. C'est comme ça depuis que j'ai le droit de sortir.
_ et ça sera comme ça jusqu'à ce que tu sois une vraie adulte, qui aura une véritable maison et plus besoin de sa maman pour faire la chaperonne.

Elle s'approche de moi et me pince légèrement la joue. Je grogne un me reculant.

_ tu t'es versé la bouteille de parfum entière sur le pull ?
_ très drôle... je soupire, blasée, en attrapant mon sac.
_ passes une bonne soirée, ma chérie. Pas de bêtises.

Elle m'embrasse et me fait un petit câlin avant que je lui dise que je dois vraiment partir pour ne pas être en retard. Elle me fait signe quand je suis sous le porche et encore quand je regagne le trottoir. Puis, je m'en vais pour rejoindre le bout de la rue.
En marchant, je sens le stress monter. Je n'aurai jamais dut accepter... et si nous ne savons pas quoi nous dire ? Et si tout devient gênant ? Et si nous nous disputons encore un peu, comme dans sa voiture il y a deux semaines ? Et si en une semaine, Zack s'est rendu compte qu'il ne veut plus rien à faire avec moi ? Mon dieu, il y a un pourcentage beaucoup trop fort que tout parte en cacahuètes et ça me tord l'estomac. J'ai envie de vomir. Bon sang, ça serait l'horreur que je vomisse dans sa voiture...
D'ailleurs, je vois déjà sa voiture au bout de la rue, garée contre le trottoir, juste en dessous du panneau STOP.
Je prend mon courage à deux mains, souffle un grand coup et ouvre la portière pour m'asseoir à l'intérieur, à sa droite. Et instantanément, je tourne la tête vers lui et me détend un peu en le voyant me sourire.
Ses cheveux ont un peu repoussé. Ils ne sont pas aussi longs qu'avant et comme je l'aimais mais finalement, il était plutôt sexy avec les cheveux rasés et il reste toujours aussi beau.
Je lui souris en retour et m'attache.