Chapitre 35

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- « Je voudrais que tu te transformes en ange.

- Et je fais ça comment moi ?

- Essais de te concentrer au maximum et de t'imaginer transformée. Mais surtout reste concentrée. »

J'acquiesçais sérieusement. Je sais pas trop comment je vais faire mais je vais essayer.

Debout face aux pirates, les yeux fermés, je contrôlais ma respiration. Devenant calme et profonde, les bruits autours de moi semblaient avoir comme disparus. Toujours concentrée au maximum et sentant une goutte de sueur glisser délicatement le long de ma tempe, j'essayais de me visualiser sous ma forme angélique. Crispant le visage de plus en plus, une vive douleur dans le dos me fis rouvrir les yeux, le souffle coupé.

Voyant le regard d'Ace se poser dans mon dos et constatant son visage émerveillé, je jetais un coup d'oeil moi aussi dans cette direction.

Mes habits soigneusement choisit quelques heures plus tôt avaient été remplacés par une robe courte blanche aux manches longues. De grandes ailes blanches de plumes immaculées avaient également prit place sur mon dos. Heureuse d'avoir réussis à me transformer du premier coup, je sautais sur place et criais comme une folle.

- « Alors là j'en reviens pas qu'elle ait réussis en une fois.

- En plus j'ai était rapide !

- Oui, alors ça non. T'as mis une heure pour faire ça.

- UNE HEURE ?!

- Oui.

- Bon sang, j'étais tellement concentrée que j'ai même pas vu le temps passer.

- C'est plutôt une bonne chose. Essaie de voler pour voir. »

Peu rassurée, je fis quand même ce qu'il me dit, et me mis en position.

Me concentrant de nouveau, j'eus toutes les peines du monde à battre des ailes. Après 10 bonnes minutes à m'entraîner tel un pigeon, et maintenant habituée à ce mouvement, mes ailes se mirent à battre plus vite, me faisant décoller du sol. Volant à seulement quelques mètres de la terre, je tentais de partir vers la droite, mais mon corps en décida autrement. Enfin mes ailes plutôt.

Battant de toutes mes forces, je me retrouvais à voler à toute vitesse en rond, jusqu'à finir ma course sur un arbre, où je restais accrochée par le col à l'une de ses branches.

Quand j'disais que j'allais être accrochée à un arbre moi.

Mes amis arrivant à ma rescousse, ils n'eurent cependant pas la peine de me descendre de mon perchoir, puisque mon corps tomba tout seul.

Mes ailes ayant disparu, il m'était impossible de refaire une tentative de vol. Criant de toute ma voix à m'en arracher les cordes vocales et fermant les yeux prête à recevoir le choc, il ne vint finalement pas. Ouvrant un oeil, puis l'autre, la première chose à laquelle je fis face fut un torse très bien musclé, d'où s'échappait une agréable odeur de feu. Sachant pertinemment à qui appartenait ce torse, je relevais la tête comme dans un film romantique et m'attendant à ce qu'il membrasse, je fermais lentement les yeux.

- « Bon tu descends ? T'es lourde tu sais. »

Vexée par sa remarque, je tournais la tête, croisais les bras sous ma poitrine et gonflais les joues d'un air boudeur.

- « Nah.

- Quoi « nah » ?

- Je descends pas. Porte-moi 'spèce de rustre.

- T'es lourde je t'ai dit.

- Et moi je t'emmerde. »

Sentant mon corps chuter et heurter le sol, je lâchais un « Aïe », et me massais l'arrière-train.

Un monde parallèleWhere stories live. Discover now