Un monde parallèle

Chapitre 38

Vous savez quels sont les avantages de faire du sport ? Évidement, tout le monde les connaît.

Mais connaissant vous-en les inconvénients ?

Bien sur que oui aussi.

Alalah, les courbatures. Quel fléau.

Me voilà donc dans la galère la plus totale pour bouger mon corps douloureux.

Ace quittant toujours la chambre avant que je ne me réveille, je me retrouvais donc seule, moi et mes douleurs. M'étirant longuement et, dans un ultime élan de courage, je réussis à me lever du lit, qui me suppliait pourtant d'y retourner.

Enfin non. C'est plutôt mon corps qui me supplie d'y retourner.

Me résignant à devoir commencer la journée, je me dirigeais vers le hublot, que j'ouvris.

- « Ô air pur, viens à moi ! Que l'odeur de chacal disparaisse ! »

La délicieuse odeur de la mer, iodée, vint jusqu'à mes narines, que je reniflais tel un aspirateur. Beaucoup plus enjouée que quelques minutes auparavant, je partis dans la salle de bain, fis une rapide toilette et m'habillais sommairement.

- « Ce sera sweat et jean aujourd'hui ! Sans oublier mon éternel bonnet. »

Tout ceci étant fait et enfin prête, la pensée d'un bon repas me vint en tête, me provoquant un énorme sourire. Toute contente, je quittais la chambre, et me lançais dans les couloirs à la quête du réfectoire.

Grâce à mes nombreuses venues dans cette pièce, j'arrivais désormais à ne plus me perdre pour y aller, de même pour l'infirmerie.

Par contre si on me dit d'aller voir le capitaine dans sa cabine là il me faut un GPS.

Pas sur que ça existe ici. Enfin bref.

Arrivée devant la fameuse porte du self, je poussais celle-ci dans un immense grincement, accompagné des gargouillements intempestifs de mon estomac.

- « Salut c'est moi, Tchoupiiiiiiiiiii !!!!

- Tchoupi ? Aux dernières nouvelles tu t'appelais encore Sky hier.

- Ah mince oui c'est vrai vous avez pas la réf. Dommage, tu rates quelque chose Thatch.

- Hum hum si tu le dis. »

Posant mon divin postérieur sur la chaise qui m'a était attribuée, le cuisinier me déposa une superbe assiette remplis de pleins de bonne chose. Tandis que je commençais à manger avec empressement mon plat tout en remerciant Thatch de tout mon coeur, Marco arriva, et se plaça juste en face de moi.

- « Alors Sky. Pas trop de courbature ?

- Je me sens mourir chef.

- Bien. On recommence l'entraînement cet après-midi.

- Sinon vous cherchez à me tuer sur ce bateau ou c'est comment ?

- Allez, ce n'est qu'un mauvais moment à passer. »

Pas satisfaite du tout de sa réponse, je croisais mes bras sous ma poitrine et pris un air boudeur. Soudain, remarquant qu'il manquait quelqu'un, je tournais ma tête dans tous les sens, à la recherche de la personne absente.

- « Qui est-ce que tu cherches comme ça ?

- Le feu follet.

- Très peu flatteur comme surnom.

- D'accord la volaille. »

Aaaah qu'est-ce que j'aime faire chier ce bon vieux Marco. Par contre c'est fou comme il n'aime ce genre de surnom. Là il me regarde avec un regard de tueur et son couteau en main.