À Un Monde De Toi.

Chapitre 28 :

Le problème avec mon mari c'est qu'à chaque fois que tu crois arrivé au bout du tunnel et bah il te fait découvrir qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Pensais je.

Je soupire !

- Il a besoin de toi ! Répète t'il.
- J'ai...j'ai aussi besoin de lui mais il ne sait pas !
- Je t'en demande trop, je le sais mais un jour, la récompense de tout ceci te fera oublier ces moments là. Reste courageuse. Et par la grâce, tout cette patience, portera ses fruits !

- D'accord in Sha Allah ! Ne nous oublie pas dans tes douas ! Répondis je finalement. Et puis de toute façon, je n'ai le choix, il est toute ma vie Bilal ! Souris je amoureusement.
- Même un sourd muet pourrait savoir que tu l'aimes éperdument ! Mais il fallait vraiment que tu fasse genre la femme fière et tout ça. Me taquine t'il.
- Je ne répondrais pas  à la provocation ! Rétorquais je en riant ! Mais Cheikh, s'il te plait, essaie de parler au directeur de prison ! Je t'en prie, dis lui que j'accepterai toutes les conditions mais je ne veux qu'une chose, c'est être auprès de lui, le temps que son état de santé s'améliore !
- Euh...eh bien..je...  Cela me semble vraiment impossible ! Ça n'a jamais eu lieu !
- La position que Bilal a à la prison n'a jamais eu lieu non plus ! Cheikh s'il te plaît !
- Sheuu Ihsane ! Murmura t'il.
- Ou bien laisse moi venir lui parler directement ! Au moins j'aurais essayé ! Ajoutais je.
- Non ! Non ! Je m'en occupe ! Me coupa t'il.
- Comment ? Demandais je.
- Je vais demander l'appui des autres gardiens ! Espérons que ça marche !
- Oui je vais prier Allah pour ça !
- D'accord Ihsane ! Je te rappelle tout à l'heure in sha Allah.
- Tu m'appelles aussitôt après hein ? Je garde mon téléphone à ma portée.
- D'accord. Rit-il avant de raccrocher.

- Oh mon Dieu, par ta grâce facilites moi cette situation ! Amine ! Dis je en déposant mon téléphone sur le lit.

J'allais prendre un bain de suite, je m'habillais en robe traditionnelle longue et pudique, étant donné que c'était vendredi !

Je m'assois sur le canapé, et me souvins tout d'un coup du hadith :
D'après Anas Ibn Malik (r.a.), le Prophète (Saws) « Répétez fréquemment -ô Toi qui a la Majesté et la Noblesse- (Ya Dhal Jalal Wal Ikram). C'est à dire lorsque vous invoquez Allah, alors répétez beaucoup cette formule. ».

C'est ainsi que je joignis mes mains et me mis à répéter cette formule suivit de ma prière pour qu'Allah me permette d'être auprès de mon mari durant ce moment et je la terminais par la prière sur le Prophète Saws.

Car le Prophète (Saws) a dit: « Toute invocation est voilée jusqu'à ce que l'on prie sur le prophète ».

Je priais tout en en stressant à la réponse que je recevrais de Cheikh !

Je ne pourrais vraiment pas supporter que mon mari soit malade et que je sois loin de lui.

J'ai invoqué Allah SWT au point de pleurer et je ne m'en suis même pas rendu compte !

Le téléphone ne sonnait toujours pas et j'ai finalement pensé au fond de moi, que le directeur avait refusé et que Cheikh ne savait pas comment me le dire.

Il ne peut certainement pas être entrain de parler au directeur depuis vingt minutes quand même ?

À ce même moment, mon téléphone se mit à sonner.