Chapitre 11 :

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|• Cheikh Bilal •|
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Sans plus attendre, ils m'embarquérent dans le fourgon avec des sourires les uns plus radieux que les autres. Ils étaient si contents de m'avoir coffrer ! En même temps, comment ne le seraient-ils pas ? Je leur en ai fait voir de tous les couleurs. Et me voilà aujourd'hui entre leurs mains.

Le trajet se fit en silence jusqu'au commissariat.
Une fois là-bas, ils me saisirent à deux violemment par le bras pour me jetter en cellule de garde à vue.
Quelques heures plus tard, les mêmes policiers civiles m'interpellerent pour me ramener dans une pièce hermetiquement fermée se trouvant juste a l'arrière.

- Alors Bilal, on ne sourit plus ? Me dit l'un des hommes civiles lorsqu'ils me font asseoir de force sur une chaise métallique.
- Un sourire ! Répondis je malicieusement. Tu l'as veux au coin ou simple ?
- Écoute moi bien espèce de vaurien ! Dit il en soulevant ma tête par ma mâchoire pendant que les autres se faisaient un malin plaisir de nous regarder. À partir de maintenant, c'est moi qui détient les règles du jeu alors tu as bien intérêt a retenir ta langue. Cogna t'il ma tête contre la table métallique.

Son geste me fit agréablement sourire malgré la bosse qui venait d'apparaître sur mon front.

- Pourquoi est-ce que tu souris espèce d'idiot ? s'immisça l'autre civile. Putain tu ne tiens vraiment pas à ta vie toi dis donc !
- Chers policiers, vous n'avez l'audace de m'affronter que quand j'ai les deux mains menottées. Souris je au coin. C'est décevant quand on se dit être des hommes !
- Qu'est-ce que tu sous-entends ? Que ne nous sommes pas des hommes hein ?
- Oui c'est ce que j'affirme, en effet.
- Quoi ? Se leva l'un pour soulever aggressivement mon visage.
- Allez tous vous faire foutre ! Lui crachais je à la gueule, les yeux dans les yeux.

Quand je les vois se regarder entre eux, je compris que c'était indéniablement la fois de trop !
Ils avaient peut être pour but que je réponde à leurs provocations afin qu'ils trouvent un moyen de me tabasser et c'est ce que j'avais fait. Quel idiot je fais aussi !

L'un me couvre la bouche avec ce qui semble être un petit drap malgré que j'essayais de l'en empêcher en secouant mon visage. Et aussitôt, il me balança par terre pour me tabasser sauvagement à coup de pieds en compagnie de ses deux autres compagnons. Je recevais des coups sur tous les parties du corps et tantôt, ils ne dérangeaient pas d'user de matraques ou de fils enroulés.
J'étais habitué à supporter la douleur quand je savais me défendre mais pas quand j'étais attaché et que je ne pouvais me protéger.
Le visage légérement enflé, l'intérieur de la bouche, la lèvre supérieure et mon oeil droit totalement ensaglantée, je peinais à retrouver ma respiration normale. J'avais vraiment mal sur tous les parties du corps.

Ils avaient arrêtés certes mais mes paupières étaient devenus beaucoup trop lourdes, petit à petit la fatigue s'en prit à moi et je ne pouvais prononcer ne serait-ce qu'un mot. Je peinais parfois à garder les yeux ouverts mais il fallait que je resisites.

À ce moment même, l'un se precipita vers moi pour enlever le baillon de ma bouche et avec l'aide d'un autre ils me remettérent sur la chaise.

- Alors est-ce que tu vas parler ? Où est-ce que tu as eu la drogue ? Souleva t'il le ton.

Je n'avais pas le temps de me demander "pourquoi" qu'un policier intervint dans la pièce.

- Il veut toujours pas parler ? Demande t'il sur un ton rigoureux.
- Non boss ! On a tout essayé mais il s'entête.

Ah je viens de comprendre ! Quelle bande de salop !

- Non !
- Bon c'est pas grave, je vous avais prévenu qu'il ne parlerait pas. Mais bon on lui laisse une dernière chance vu qu'on est très généreux ! Alors jeune homme, debute t'il en soulevant mon menton. Je vois que tu résistes bien à la douleur.
- Je ne vous le fait pas dire. M'entendis je dire en souriant.

À Un Monde De Toi.Where stories live. Discover now