Chapitre 05 :

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|• Cheikh Bilal •|
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  En sortant de la chambre, je n'avais pas vraiment de destination. Debout devant l'entrée de notre maison, je soupirais en voyant Abdel et Houdayfa revenir en provenance de la mosquée. Pourquoi je n'arrivais pas à les supporter ? En particulier Houdayfa, ce gars m'arrache les tripes rien qu'en l'appercevant.

- As Salamou Aleykoum. Dirent t'ils ensemble une fois face à moi.
- Qu'est-ce que vous me voulez ? Me mettais je sur la defensive en les regardant à tour de rôle.
- Félicitations pour ton mariage. Me dit Abdel.
-  À quand le mariage pour toi ou tu n'a pas encore cautionner de voir la femme que tu aimais, être marié à un autre homme le même jour où tu devais aller demander sa main ?
- C'est alors parce que tu n'as rien compris mon cher. Répond Abdel avec un sourire faux.
- Tu es pas si doué pour mentir que pour prêcher hein l'homme modèle. Lui fis je un clin d'oeil. Et toi le petit marchand ambulant, tu ne me dis pas félicitations pour mon mariage ? Me détournais je vers lui.
- Félicitations Bilal ! Me dit il semblant ne pas être vexé.
- Houdayfa ! Houdayfa ! Houdayfa ! L'appelais je en secouant la tête. Tu n'es qu'un pauvre imbécile tu sais. Comment peux-tu être fière de ton métier ? J'en ai encore mal à la tête. Mon Dieu !
- La question est comment ne pas l'être si je gagne ma vie honnêtement ? Retorque t'il à son tour.
- Ça suffit vous deux. Vous n'allez pas encore recommencer non ? Intervient Abdel.
- N'importe quoi ! Rajoutais je.
- Dis, ton problème c'est moi ou c'est mon métier ? Tu as des projets pour m'embaucher dans l'illegal peut-être ?
- Houdayfa ! Le sermonna Abdel.
- Fermes la ou je te tue sur le champ ! Fis je en mettant ma main sous sa machoire.

Avant qu'il n'y ait une quelconque chose, Abdel nous separa et mis son petit frère derrière lui. Ce dernier avait les poings serrés et me jetais un regard si foudroyant que ça me faisait sourire.

- Nom de Dieu Bilal tu es fou ou quoi ? Toute ta vie c'est ça ? Je commence bien à en avoir marre de ton comportement mesquin et immature. Tu ne sais pas t'exprimer outre tes coups ou quoi ? S'enerva Abdel
- Est-ce que ça te dérange petit papa ? Questionnais je en m'approchant de lui.

Cependant, contrairement à Houdayfa qui n'arrivait pas du tout à encaisser mes mots, Abdel, lui , declinait toujours mes provocations. Alors face à mon comportement, il recule de quelques pas avant de poursuivre :

- Te fatigues pas, tes provocations me passent par dessus la tête, je ne vais pas me rabaisser à ton niveau. Je crois valoir mieux que ça : me bagarrer. Houdayfa fait tout son possible pour instaurer la bonne entente entre vous deux mais saches que tu n'es pas vitale dans sa vie. À force de te comporter comme ça, il finira par en avoir en marre et ne t'addressera plus jamais la parole, dans ce cas là ce sera toi l'unique responsable.
- Alors qu'il en soit ainsi. J'en ai rien à foutre qu'il m'adresse la parole ou pas. Personne n'est irremplaçable dans la vie après tout.
- Personne ! Accentua Abdel. 
- Non, pas moi. Je suis irremplaçable ! Dis je hautainement.
- On verra bien le résultat In Sha Allah. Répond t'il en levant les yeux au ciel.
- On se voit à l'intérieur Abdel ! Lui dit Houdayfa en entrant dans la maison.

Après qu'Houdayfa s'en alla, il me fixa droit dans les yeux.

- Quoi ? Pourquoi tu me regardes ? Questionnais je.
- Tu veux qu'on aille se promener ensemble ? Demande t'il.
- Pour ?
- Parler bien-sûr !

Tu étais où quand j'avais besoin de toi
, de parler à un modèle masculin ? Où etais-tu quand je voulais me confier ? Où etais-tu quand, assis à la plage, je voyais des frères passés devant moi en toute complicité ?

- Je n'ai rien à te dire. Retorquais je.
- T'en est sûr ?
- J'ai une tête à parler à quelqu'un ?
- Justement ! On peut  aller déjeuner à la gargotte si tu veux ?

À Un Monde De Toi.Where stories live. Discover now