Chapitre 18 :

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• Oumm  Ihsane •|
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Ce que je vis momentanément semble être irréel pour moi. Cela n'a rien de cohérent dans ma tête. Bilal me dire ''je t'aime'' ? M'appeler ''ma princesse'' ? Et me dire que je suis tout ce qu'il y a de plus cher à ses yeux ?
Non certainement pas ! Tout ça doit être une blague, une bonne blague.

Pendant des mois, je n'ai demandé à Allah que ça et aujourd'hui que cela se réalise, mon cerveau bug, je n'arrive pas à y croire tout simplement.
Bilal ne peut pas être comme ça.

- À quoi est-ce que tu penses ? Demande mon mari, lorsque nous reprenîmes place autour de la table.
- J'ai l'impression de rêver. Lui avouais je. J'ai...j'ai..du mal à y croire. Regarde, comment je tremble !  Je...je...veux dire tout cela, je n'arrive pas à le croire. Sincèrement, j'y arrive tout simplement pas.
- Laisse moi te pincer, tu verras si c'est un rêve ou pas. Souria t'il en joignant l'acte à la parole.
- Aïe ! M'écriais je tout doucement en enlevant ma main. Ça fait mal.
- Tu vois ! Ria t'il. Tu ne rêves pas !

Je souris à mon tour, pendant qu'il ne cessait de me comtemplait droit dans les yeux.

- Plus sérieusement quand même je te comprends car même moi j'arrive pas à croire que je suis comme ça. Que je t'ai dit que je t'aime, je sais que c'est pas grand chose mais tu me connais. Venant de moi, c'est énorme. C'est ouf ! Se gratta t'il la nuque. Ihsane t'a vraiment le din
- Je te le fais pas dire mon coeur.
- En vrai Ihsane, je suis très fatigué. Dit il avec une voix qui tremble. Je suis fatigué physiquement, moralement et psychologiquement. Je suis à bout de souffle de tout ce que je vis et que je continue de vivre. Je n'ai plus la force de jouer à l'homme insensible. Tu comprends pas en fait, mon cœur est complètement détruit et je ne peux décrire ce que je ressens au fond de moi. Tant de colères, de rancunes, de deceptions, de violences qui me hantent. J'y arrive plus.

Il baisse la tête pour prendre un très grand souffle et ensuite expirer de la même façon. Ce souffle qui témoignait de la souffrance qui l'habitait intérieurement.

C'était douloureux de le voir dans ses états là mais au moins c'est un mal pour un bien car dit-on la confidence noit la douleur.
Comme pour lui montrer que je suis là, je prends sa main droite dans la mienne.

- Le fait que tu partages tout ça avec moi pourra peut être aider.
- Je sais pas. Je n'en ai jamais parler à qui que ce soit.
- Tu as toujours tout garder pour toi ! Affirmais je.
- Tout à fait. Qui voudrait écouter un voyou, un assassin...
- Non bébé, cela n'est pas une raison et puis t'aura beau te taxer de tous les noms, moi je vois pas ça. Je vois pas un voyou ni un assassin ni ce que tu veux d'autres. Moi je vois que derrière tout ces préjugés, se cache un homme qui a été victime des troubles de la vie mais qui au fond de lui, est une bonne personne. Lui dis je avec douceur pendant qu'il me regardait droit dans les yeux.
- Alors ça, c'est pas vrai ! Ria t'il incredule en faisant non de la tête. Je suis une pas une bonne personne Ihsane.
- Laisse moi te prouver que si ! Bébé, je sais pas mais quelque chose me dit que si tu es comme ça aujourd'hui c'est à cause des blessures anterieurs.

Après quelques secondes de réflexions, il hausse les épaules comme pour dire '' peut être. ''

- Avec moi en tout cas, tes confessions seront bien gardés. Quand tu voudras, je serais là pour t'écouter d'accord ?
- Tu diras rien à personne ? Questionne t'il.
- Bébé respectes moi un peu ! Comment pourrais je divulguer les secrets de mon mari ? Et à quel but ?
- Même pas à ma famille ?
- Même pas à ta famille ! Repondis je. Tout ce qui se dit entre nous, restes entre nous. Je t'en fait la promesse.
- Je te crois. Bref je...je t'en parlerais demain certainement, là on a plus beaucoup de temps ! Tu viendras me voir non ?
- Je viendrais te voir tous les jours de visites in sha Allah.
- Je suis désolée pour les derangements mais désormais il me faut te voir le plus possible. J'ai besoin de toi. Avoua t'il difficilement.
- Avec plaisir mon ange.
- Et dis moi, tu me sembles un peu sur la defensive ! Tu penses toujours que t'es dans un rêve ?
- Imagines demain je reviens et que tu changes d'avis, que tu ne veuilles plus me voir ni me parler. Imagines que derrière mon dos, t'appelle mes parents ou que je sais pas moi.... Imagines vraiment que tu ne me dises tout ça parce que tu es dans un état de faiblesse. Imagines que....
- Ihsane, calmes toi, arrêtes de penser à tout ceci. Je ne ferais pas cela !
- C'est tout ce que tu as à me dire ? Questionnais je.
- Que veux tu que je te dises de plus ? Je t'ai dit que je ne le ferais pas. Je ne suis pas doué pour dire de bonnes choses, je n'y suis pas encore habitué et je ne peux encore moins te sortir un discours pour te rassurer. J'ai pas l'habitude de tout ça mais suffit toi a mes paroles s'il te plaît.

À Un Monde De Toi.Onde histórias criam vida. Descubra agora