Chapitre 18 :

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- J'ai peur moi ! Dis je en mettant mes mains devant mon visage.
- Tu n'as plus à avoir peur maintenant. Regardes moi dans les yeux ! Reléve t'il ma tête. Tu vois comme je suis sincère avec toi ? Écoute...je...je sais que je suis imprévisible mais essaie de me faire confiance cette fois-ci, je t'en supplie !
- Tu ne me lâcheras pas hein dis moi ? Lui demandais je les larmes aux yeux.
- Je te lâcherais plus jamais, tant que je serais en vie, j'essaierais de t'être loyale pour le meilleur et pour le pire. Ihsane, tu es la seule et unique femme que je n'ai jamais aimée.  Tu me crois quand je te dis ça ?
- Oui, je te crois ! Souris je de toute ma dentition. Je t'aime !
- Je t'aime aussi ma princesse. Rétorque t'il. Bon maintenant, revenons au sujet principale.
- Lequel ?
- Ce qui me tourmente c'est le fait de te faire attendre 10 ans. Quand je sortirais, on sera en 2030 Ihsane !
- Bilal ! L'appelais je comme pour le sermonner.
- Quoi ? Mais c'est la vérité.
- La patience est une vertue pour le croyant et Allah récompense les patients sans compter. Umar Abd Al-Azîz a dit : « Quand Allah retire un bienfait qu’Il a accordé à Son serviteur puis le lui remplace par la patience, soyez sûr que ce qu’Il lui a accordé en compensation est meilleur que ce qu’ Il lui a retiré » . Peut être que pour moi c'est une occasion de gagner des Hassanets et pour toi, c'en est une pour te repentir et devenir meilleur.
- Oui mais...
- Pourquoi tu t'inquiètes pour demain en fait ? Rien ne nous dit qu'on sera encore vivant ! Vivons au jour le jour et plaçons notre confiance à Allah et ne devançons pas le temps.
- Tu seras déçu si tu penses que je ne vais pas rester ici pour 10 ans ferme.
- Je ne pense pas à cela. Ce sera difficile, oui mais je serais là, que ce soit pour 10 ou 20 ans. Dieu ne fait rien au hasard, Il sait pourquoi tu es là. Et je préfère encore la mort que le divorce avec toi. Bilal je ne me vois plus sans toi, j'ai besoin de toi.
- Nous savons tous pourquoi je suis là Ihsane, je suis un delinquant. Arrêtes d'abuser quand même. Te voiles pas la face ! Leva t'il les yeux au ciel.
- Moi je suis sûr qu'il y a autre chose qui se cache derrière tout ceci. Cela est peut-être meilleur pour tous les deux.
- Saches juste qu'à tout moment, je peux prendre plus si ils découvrent tous les bêtises que j'ai fait avec le groupe.
- Ah oui, eux, il paraît qu'ils se sont tous fait coffrer ! Un de leur plan pour braquer la banque à échouer. J'ai entendu Houdeyfa en parler !
- Quoi ? Et c'est comment tu parles toi ? D'où tu connais ''coffrer'' ''braquer'' ?

Je ne pu m'empêcher de rire.

- J'ai fait l'école ! Tu te souviens ?
- Oui mais parles pas comme ça, j'aime pas ! Toi tu es une femme bien, tu parles pas comme ça c'est compris ? Dit il plus sérieusement.
- D'accord papa.
- Voilà gentille petite fille ! Sourit il au coin. Alors c'est vrai ? Pourquoi j'ai rien entendu ?
- Oui c'est vrai mais ils sont pas dans cette prison pour faute de place.
- C'est pas croyable. Je leur souhaitais pas ça hein mais tel est le risque qu'on encourt. Espérons qu'ils ne prennent pas plus cher que moi.
- Oui espérons !
- Bref alors ça se passera comment désormais ? Je veux dire, on évoluera comment ? Me demande t'il après avoir jeté un coup d'œil à l'horloge.
- Je sais pas, j'y reflechirais cette nuit et ensuite demain in sha Allah, je te dirais tout. Et en tant que bonne élève, tu dois suivre les recommandations de ton prof d'accord ?
- D'accord, marché conclu ! Répond t'il en secouant la tête. Je te fais confiance plus que je ne m'en fais moi-même alors pas le choix.
- Ta confiance a été attribué à la bonne personne. Souris je.
- C'est bon, maintenant qu'on s'est soit-disant reconcilié, promets moi de bien manger et de reprendre au moins ta taille normale. Me dit il.
- In sha Allah, je te promets.
- Et ce qui s'est passé à l'hôpital, tu l'as vécu comment ?
- Mal.
- La sujet est encore sensible, tu veux pas en parler ?
- Ça été très dur pour moi, je suis triste d'avoir perdu le bébé mais Tawakaltu allal'Allahi et Alhamdoulilah alla kulli hall.
- Je suis sincèrement désolé ! Je suis mal à l'aise et gêné, je ne sais pas quoi dire.
- J'ai pas vécu ma grossesse convenablement, j'étais tout le temps triste, en pleurs... et les médecins m'ont prévenus. J'ai essayé mais on ne peut refouler les sentiments donc ça allait tôt ou tard avoir une conséquence. Néanmoins j'avais quand même espoir de le voir naitre mais c'est Allah qui décide. In Sha Allah j'espère qu'on en aura d'autres.
- Pardonnes moi.
- Mais de quoi enfin ? Tu n'y es pour rien, cela n'a pu arriver que parce que Dieu l'avait décidé bien avant.
- Pardonnes moi de tout, de mon comportement, de mon caractère, de ma façon de te traiter. Pardonnes moi s'il te plaît. J'essaierais à l'avenir d'évoluer.
- Je te pardonnes ! Répondis je.
- Je suis pas très convaincu de cela, je t'ai beaucoup trop fait souffrir. Prie juste pour moi, je veux vraiment devenir meilleur Ihsane.
- Ton nom est dans chacune de mes prières Bilal. Ça ira.

- La visite touche à sa fin, je suis désolé ! Nous annonça Cheikh.

- Alors on se dit à demain in sha Allah ! Lui fis je un câlin suivit d'un bisou sur les lèvres.
-  Prends soin de toi. Répond t'il en déposant un long baiser sur mon front. Je t'aime, tu representes concrètement toute ma vie, mon existence et ma joie de vivre. Celle grâce à qui, j'aperçois petit à petit le bout du tunnel.

Un leger frisson me parcourut le corps. Je fermais les yeux pour davantage savourer ce doux moments.

- Regarde moi ! Soulève t'il ma tête pour que je le regarde. Je.t'ai.me. ! Prononça t'il mot pour mot.
- Je t'aime aussi Bilal, tu es ce qu'il y a de plus cher pour moi. Je t'aime énormément. Que Dieu veille sur toi !
- Amine. À demain !
- In sha Allah ! Souris je avant de partir.

J'allais sortir lorsque je retournais sur mes pas pour venir déposer un bisou sur sa joue, ce que le fit sourire.

- Ohlala. Qu'est-ce qu'elle est amoureuse celle là !

J'haussais les épaules et m'en aller le coeur serein et très heureuse.

Je retrouvais Abdel, assis sur un banc public un peu plus loin. J'aimerai caché ma joie mais c'est comme si mon sourire ne pouvait pas s'éteindre.

- Waouh ! Souria t'il. Que me vaut ce très grand sourire ? Rare sont les fois que je te vois comme ça.
- Je suis désolée de t'avoir fait attendre aussi longtemps.
- Te voir sourire en vaut la peine. Répond t'il.
- Merci. Souris je toujours. On y va ?
- Oui, allons chercher un "clando" à la deuxième ruelle.

Je fis oui de la tête et nous nous mîmes à marcher vers notre destination.

- Alors quand est ce que tu m'expliques ?
- Disons que je me suis soit disant reconcilié avec ton frère ! Avouais je.
- Ah oui ! Dit il sans grande réaction. J'aurais dû me douter qu'il n'y a que ça pour te mettre dans cet état. Força t'il un sourire.
- Qu'est-ce qu'il y a Abdel ? T'es pas heureuse pour nous ?
- Il y a rien. Biensur que oui, je le suis. Mais que dis tu voyons ?
- Allé ! Ça fait un bout de temps qu'on se connait maintenant. Dis moi ? Insistais je.
- Je sais pas réellement ses intentions, Allahou Ahleem ( Dieu seul sait) mais je trouve ça louche qu'il attende à pareil moment pour se reconcilier avec toi !
- Mais non, je te rassures. Cela ne vient pas de lui, c'est moi. Au contraire, il a beaucoup insisté et même sa décision était presque irrevocable.
- Tu connais Bilal non ?
- Oui mais je peux t'assurer que cette fois ci c'est sincère ! Affirmais je.
- Ihsane t'es la soeur que j'ai jamais eu, je veux pas que tu te voiles la face ou que tu continues à souffrir aveuglément. Bilal c'est mon sang, c'est mon petit frère mais je veux vraiment pas que toi tu souffres.
- Cette fois-ci c'est la bonne in sha Allah ! Dis je en pensant à la honte qui m'habitera si ce que sous entend Abdel s'avèrait être la vérité.

C'est vrai que Bilal est très espiégle ! Et si il avait prévu tout ça pour.....
Ah non ! Je vais pas penser négativement, je vais rester optimiste et je me dois d'être optimiste.

- T'es tellement amoureuse de mon frère que j'en suis bouche bée. Rit il. Ma Sha Allah. Qu'Allah m'accorde une épouse comme toi.
- Une épouse comme moi ?! Hum si tu veux je peux te mettre en rapport avec ma meilleure amie, Zeynab ? Lui proposais je.
- Elle est comment ?
- Roooh arrêtes de faire genre. Tu l'as connais. Nous étions ensemble à mon mariage et on a fait le parcours ensemble.

Il sourit.

- Ça veut dire oui ?
- Pourquoi pas ? Tu me donneras son numéro plus tard In sha Allah et on verra bien ! Demande t'il en écourtant la discussion.
- In sha Allah ! Cachais je mon rire amusé.

Il m'accompagna jusqu'à la maison avant de vaquer à ses occupations. Houdeyfa était à son lieu de travail, au marché et donc j'étais seule à la maison avec ma belle mère.

Lorsque je lui expliqué ce que j'avais eu de cette visite, elle eut la même réaction qu'Abdel, à savoir si Bilal n'avait pas monter ce plan pour avoir quelque chose en particulier.

Je dois avouer que ces genres de réflexions venant de sa propre famille, me frustrer.
Non seulement j'étais la seule à croire que Bilal est sincère cette fois-ci sans aucune autre intention mais j'ai l'impression qu'on me voit comme une aveuglée sans cervelle...

Et finalement si ils avaient tous raison ?
Non non non, je vais arrêter de penser à ça et je reste positive. Je me dois de rester positive.
Je suis sa femme et je dois y croire jusqu'au bout.

-

À Un Monde De Toi.Onde histórias criam vida. Descubra agora