Chap 3💞

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De l'autre côté du mur

-Papa je te respectes beaucoup mais je ne peux pas faire ça, j'ai une copine une vie et un travail ici en Turquie comment peux-tu me demander de faire, père comprend-moi s'il te plait et tu sais bien que je veux pas me marier moi

-Khalil je ne veux que ton bien et ce mariage l'est pour toi je ne ferai rien qui pourrai aller à l'encontre de ton bonheur, et quoi que tu puisses le mariage est dans deux semaines la famille de la fille est déjà d'accord

-alors annule parce que je ne me marierai pas, dis-je en raccrochant je n'ai jamais été comme ça avec mon père mais je ne veux pas me marier, on s'était promis de faire un mariage à deux et je ne compte pas rompre cette promesse. Je reçois un message de mon père, c'est bizarre il n'envoie presque jamais de message et je me rappelle de lui avoir raccroché au nez, je suis mort j'ouvre direct le message

"je te veux demain à 10h chez moi."

Sur le moment je flippes un peu, OUI j'ai 25ans et OUI j'ai peur de mon père pas parce qu'il va me frapper non mais mon père peut être vraiment imprévisible quand il est en colère la seule fois où je l'ai vu énervé c'est le jour où mon jumeau a fait une semaine dehors sans nouvelle et est revenu un peu soûl.

Et puis zut alors je fais comment moi pour être au Sénégal demain mais que ne ferais-je pas pour éviter la colère de mon père? On est Dimanche et je sais si j'aurai un vol pour ce soir mais je vais aller prévenir Asra parce que si je le fais elle me tuera.
Je l'aime pas je l'apprécie seulement et énormément.

Sénégal

PDV SALIMATA

J'étais dans mon coin à moi, là où nul ne fréquente seuls mes amis connaissent cet endroit parce qu'on venait souvent ici quand ma soeur était parmi nous. Ici il y'a beaucoup de coins perdus et on avait en quelque sorte notre petit repère à nous pour nous retrouver, nous parler, nous amuser. C'était bien ces temps là parce que tout le monde était heureux et tout allait bien.
- Tu comptes rester là pour toujours ?,je me retournai surprise parce que ça faisait tellement longtemps que je n'ai pas entendu cette voie rassurante, joyeuse et raisonnable, cette voie qui m'a tant aidée à sécher mes larmes. Et je la vois là toute souriante et à ce que mes yeux m'ont permis de constater elle n'était pas seule. Tout le groupe est presque présent, je sais pas si je dois courir vers eux à la recherche de leurs bras ou si je dois juste rester là parce que j'ai honte de mon comportement vis à vis d'eux. Je les ai totalement abandonnée malgré qu'eux aussi ils souffraient et qu'on devrait se soutenir mais moi j'ai préféré fuir et virer dans le mauvais chemin. Ils doivent sûrement me détester et ne veulent même plus de moi parce que ça fait un moment qu'on se regarde, qu'ils me regardent parce que moi j'y arrive pas. Et c'est lui qui fit le premier pas vers moi avec un visage tellement fermé que j'eus peur d'un coup et arrivé près de moi il me regarde dans les yeux, je soutenais son regard même si c'était difficile mais il faut que je le fasse car c'est lui qui m'a toujours appris à affronter le regard des gens que j'eus tort ou raison.

Le fils de l'Imam-Âmes briséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant