chapitre 40

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Nous nous séparons quand notre repas commence à brûlé. Attiré par le bruit Adrian sursaute. Il embrasse mon crâne et se retourne hâtivement. Il coupe la plaque et enlève la poêle. Je retourne à la table. Je m'assois et il fait de même après m'avoir servi. Ses yeux se posent de nouveau sur avec cette expression qui pétille et qui laisse passer d'autres choses, son sourire en coin n'est plus tout à fait le même. J'ai l'impression d'être le centre de son attention, il a cette façon de jouer avec son regard... Moi qui ai l'habitude de le faire, je suis mal à l'aise que quelqu'un soit capable d'avoir un tel impact sur moi. Je plonge les yeux dans mon assiette en sentant le rouge me monter aux joues. Je commence mon repas et c'est vraiment délicieux. C'est plus que de simples pâtes, dignes de celles des restaurants d'Italie.

Adrian - C'est pas bon ?

Je relève les yeux vers lui, son visage est rieur.

Moi - Ah si si si ! T'es vraiment italien ?

Adrian - C'est un des seuls plats que je sais faire...Mais content que ça te plaise. Ma mère oui, j'y suis né mais on est direct revenu en France parce que mon père est français. J'ai la double nationalité grâce à ça, mais ça sert pas à grand chose au final. On retourne en Italie au moins une ou deux fois par an pour aller voir la famille de ma mère...du moins ma mère et moi on fait le déplacement...

Ses traits se durcissent, je suis sûr qu'il ne s'entend pas bien avec son père, c'est flagrant. Je continue de manger et parle de voyage pour qu'il se détendent. Ça fonctionne et on fini le repas légèrement.
On termine dans le canapé à parler d'autres sujets divers. Je suis bien dans ses bras, je me sens en sécurité, comblée. Ses mains courent sur mon dos et il semble obnubilé par mes cheveux. Nous restons comme ça un bon moment sans parler. Jusqu'au moment où la porte s'ouvre. Adrian sursaute et se tourne vers l'entrée. Un homme grand, d'âge mur, en costume s'avance et pose ses clefs sur la petite commode à sa gauche. Il relève les yeux dans notre direction et soupir en se rendant compte de notre présence.

... - Encore une autre ?

Vu le regard de dédain qu'il me lance en me toisant je suppose qu'il parle de moi. Je me redresse et m'assois sur la canapé de façon décente. Adrian se raidit de tout son corps. Cet homme a une présence, il impose une sorte de respect, il donne une impression d'autorité. Il est plutôt bien taillé du style à faire du sport d'endurance. Il a des joues taillées à la serpe, des yeux clairs, un nez droit et une bouche fine. Son costume trois pièces lui scie parfaitement et ses chaussures en cuir sont impeccables. Il n'a pas l'air d'être surpris de me voir, plutôt lassé et méprisant. Adrian se lève et cette sensation d'animosité qui se réveille en lui a certains moment surgie.

Adrian - Ça te regarde pas !

... - Je pense que si. Il me semble que cette maison est encore la mienne, tu paye les impôts peut-être ?

Adrian - Pour que ce soit la tienne il faudrait déjà que t'y passe du temps.

... - Fais attention à ce que tu dis. Qui t'as payé ta voiture ?

Adrian - Sûrement pas toi.

Il a répondu sûrement et semble être en colère contre cet homme, que je suppose être son père. Ils ont certains traits en commun tout en étant très différents. Le poing d'Adrian se serre. Je pose ma main sur son bras.

Moi - Je devrais peut-être y aller ?

... - Je pense aussi.

Adrian - Je ne veux pas de ton avis.

TensionWhere stories live. Discover now