chapitre 28

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Je le déteste aussi. J'en ai marre qu'il joue avec moi, la façon dont il a de régler nos différents en me sautant dessus me fait encore plus le détester. Dès qu'il me touche il a le don de tout faire disparaitre. Je commence à avoir des sentiments pour lui, ça c'est sûr. Je m'inquiète pour lui, j'ai besoin de savoir où il est, si il va bien, j'ai envie d'être dans ses bras, de l'embrasser... Et une autre part de moi le déteste. Il ne m'aimera jamais comme je le veux, il joue avec moi quand il a envie, quand il a envie d'un câlin c'est moi qu'il vient câliner, quand il a envie d'embrasser c'est moi qu'il vient voir, et quand il aura vraiment de baiser...c'est moi qu'il bloquera. J'ai rarement ressenti l'attraction que j'ai pour lui, son corps est comme un aimant près du mien et ça me rend dingue, IL me rend dingue dans tous les sens du terme.
Je suis tirée de mes pensées par l'approche de la ville marquée par les lampadaires. Quelques minutes plus tard le car atteint enfin sa destination. On réveille les derniers et nous rassemblons les affaires. Je suis Marion et nous attendons l'ouverture des soutes. Adrian surgit dans mon dos, son paquetage à la main. Il dépose à baiser rapide mais tendre sur ma joue.

Moi - Dégage pervers

Adrian - T'étais pas totalement de cet avis tout à l'heure, quand t'zs compris que c'était moi tu t'es tout de suite détendue...

Moi - J'en ai marre de jouer

Je le dis sur un ton las, il a le don de retourner mes pensées simplement par sa présence. Il pose sa tête sur mon épaule et pose sa main toujours aussi tendrement sur ma hanche. Puis il me chuchote à l'oreille d'une façon qui me fait frissonner agréablement.

Adrian - De toute façon je t'aurais, tu seras à moi, tu m'as dis jusqu'à la fin du mois...

Il dépose un baiser dans mon coup et resserre sa main sur mon corps. Dans un souffle perturbée par sa présence j'espère parler d'un ton sûr.

Moi - Je n'appartient à personne

Adrian - On verra ça...

J'attrape ma valise et me retrouve face à face avec lui. Sa main effleure ma joue et son pouce caresse ma peau.

Adrian - Qu'est ce que tu me fais faire Alice ?

Sa voix à perdue cet éclat de désinvolture et de défi, elle est maintenant tendre et posée.

Moi - Et toi donc ?

Il dépose un baiser sur mon front et s'enfuit pour s'engouffrer dans un SUV haut de gamme. J'aperçois alors ma mère qui ouvre grand les bras heureuse de me retrouver et mon père tout sourire qui se rapproche et me propose de prendre ma valise. Je les enlace puis préviens Marion et d'autres personnes que je part. Je monte en voiture en racontant nos visites et des anecdotes. Je continue mon récit à la maison avec un plat de pâtes, affamées. Mes parents me propose de prendre et de filer me coucher ce que j'approuve. Je les embrasse et rassemble mes affaires pour les mettre dans ma chambre. Je file sous la douche et y reste longtemps. Je fais le vide dans mon esprit. L'eau coule le long de mes cheveux, de la peau, ruisselant sur mes petites formes. Je sors enfin en m'enveloppant dans une serviette et en entoupinant une petite dans mes cheveux. Après mettre sécher, je brosse mes cheveux encore bien humides. En face du grand miroir je remarque les marques qu'Adrian m'a laissé qui s'effacent peu à peu. Si je ferme les yeux je peux presque sentir sa main sur ma hanche. J'enfile un long t-shirt et un short et me glisse dans mes draps. Encore un peu moins de 3 semaines et Adrian aura perdu. Mais je me demande si il abandonnera vraiment ou si je saurais résister. Parce que oui il a raison, j'en ai envie, il a réveillé un désir en moi en plus d'éveiller des sentiments. Mais je ne me sens pas totalement prête et certaines choses me font peur. Je ne veux pas faire les choses trop vite. Je fixe le plafond en imaginant toutes les possibilités. Je me retourne plusieurs fois dans mon lit essayant d'arrêter des pensées. Je trouve enfin le sommeil mais retrouve Adrian dans un rêve. Il me court après un air joueur et malsain sur le visage. Il me rattrape et me répète : "tu seras à moi". À chaque fois que je me dégage,je cours encore mais il m'attrape à chaque fois. Je me réveille finalement en sursaut lorsqu'il me mord le cou. J'ai l'impression que la marque et la douleur sont là même si ce n'est qu'un rêve. Je replonge difficilement dans le sommeil pour apprécier ma grasse matinée.

Le lundi suivant je reprends les marques et le rythme scolaire à regret. Je ne croise pas Adrian et la prof qui a organisé le voyage nous rappel que nous devons remettre une production dans les semaines suivantes par rapport au voyage.

Le lendemain à la sortie du lycée Adrian m'attrape par le bras et la scène me semble familière. Il me tien par la hanche et continue sa discussion avec ses amis. Il fume et j'ai l'impression que ce n'est pas que du tabac.

Moi - Tu fume toi ?

Il me répond par un grognement comme si je le gênait dans sa discussion.

Moi - Bon bah je vais y aller moi... Si j'te dérange...

Sa seule réponse est de resserrer son bras pour me coller à lui et de me lancer un regard noir.

Moi - Adrian... T'es occupé et j'ai un bus à prendre...

Adrian - Mais tu peux pas te taire et rester contre moi ?

Moi - Nan je peux pas, t'es pas clean et je veux rentrer chez moi !

Adrian - Eh Oh tu te calme !

Ses potes rient et je me dégage de son bras. Il attrape mon poignet et entoure ma taille de son autre bras.

Adrian - Tu devrais venir chez moi on réglerait ça vite fait bien fait.

Un sourire vicieux se dessine sur ses lèvres. La colère monte en moi.

Moi - Si  je savais pas me tenir j'te cracherais à la gueule.

Adrian - Ne dis pas ça tu ne sais pas te tenir avec moi, mais essaye pour voir.

Je bous intérieurement nos corps collés commence à s'échauffer eux aussi. Maxime pose alors sa main sur l'épaule d'Adrian.

Maxime - Ad' arrête, tu vas le regretter après. T'as abusé un peu sur l'herbe... Laisse la rentrer chez elle.

Adrian - J'pourrais l'accompagner...

Maxime - Adrian...

Adrian souffle et me lâche violemment. Il retourne vers son groupe de potes qu'il entraîne plus loin.

Moi - Merci Maxime

Maxime - T'inquiète. Je sais que ça n'excuse en rien ses conneries mais ces derniers temps il est pas dans son assiette... Y a certaines choses qui le contrari et il fume un peu trop...

Moi - J'veux bien mais tu vas pas me dire que c'est un petit saint tout gentil...

Maxime - Nan loin de là c'est pas son genre... Toi même tu sais...

Il me regarde un peu de travers avec un sourire en coin.

Moi - Je sais quoi ?

Maxime - J'le connais bien mon pote, j'comprend très rapidement ce qu'il fait... Genre le car au retour...

J'ouvre grand les yeux.

Moi - Pardon ?

Il rit un peu mais me rassure.

Maxime - J'ai compris plus ou moins, mais t'inquiète je crois que personne à remarquer...

Je me sens gênée.

Maxime - Pour être honnête j'arrive pas à savoir si il y va doucement avec toi et si tu le change ou si il y va franchement trop violemment... Il est pas comme ça d'habitude. J'comprendrais si t'étais perdue...

Moi - Comment ça ?

Maxime - Tu vois ce que je veux dire. Y a des moments il est tout romantique et ça c'est pas lui et d'autres il est très... Comment dire... Lui version pire doublé d'un prédateur... Enfin bon tu vois de quoi je parle il te pousse vachement je trouve. Il abuse...

Il tourne les talons et commence à de fondre dans la masse.

Moi - Attend Maxime ! Pars pas !

Il se retourne un sourire aux lèvres et lève les mains.

Maxime - Écoute j'en ai déjà beaucoup dis, voir de trop... Alors rentre bien.

TensionWhere stories live. Discover now