Tension

chapitre 5

J'étais comme absente tout ce week-end. Je n'arrivais à effacer le souvenir de son corps sur le mien. La pression de son poids. Ses mains sur mes hanches, mes poignets. Son odeur et sa chaleur. Son souffle chaud et ses lèvres. Sans oublier sa morsure. Je n'arrivais à oublier tout ça, son contact, ses gestes. Pourtant je savais pertinemment que ce n'était pas une bonne chose. Il voulait s'amuser avec une fille, m'intimider. C'était malsain mais j'avais adoré sentir sa bouche et ses dents sur mon cou. Quelque chose c'était réveillé en moi. Mais je restais la fille désinvolte qui ne se laissera pas faire.

----- Mardi -----

J'avais passé la journée d'hier a éviter tous les endroits où il pouvait être. Mais c'était sans compter aujourd'hui. À midi la queue pour aller au self était comme d'habitude condensée.
Je suis en retrait de la bande entre le mur et d'autres élèves. Je commençai à m'impatienter quand après quelques mouvements derrière moi je sens une chaleur et une odeur particulière. Une odeur douce mêlée à du déodorant d'homme. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'Adrian est dans mon dos. Mon nez a imprimer son odeur depuis vendredi dernier. Je pensais qu'il ne me remarquerai pas mais je me trompais. Une main passe entre moi et le mur. Elle glisse sur ma hanche et s'accompagne d'un murmure.

Adrian - ne fais pas trop de bruit...

La main passe sous mon pull et entoure mon ventre. Enfin mon bas ventre. Ses doigts sont contre ma peau retenus par mon jeans. Ma respiration s'accentue. Il fait plusieurs caresses et je frissonne à son contact. Je retiens quelques soupirs avant de me retourner pour lui faire face.

Moi - Arrête ça ! Dégage je suis pas ton objet !

Il me regarde avec un grand sourire et hausse une fois les sourcils. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder. Il porte un pull noir qui moule son torse qui semble musclé. Je l'enlèverai bien pour vérifier. En face de lui cette sensation d'attraction revient. J'ai envie de me coller à lui, de le toucher, laisser mes mains glisser le long de ce corps qui semble parfait.

A - De quoi tu parle ? De ça ?

Il avance sa main, pousse mon manteau pour faire passer sa main de nouveau sur ma peau. Mais cette fois il s'attaque à mon dos. Il remonte lentement le long de ma colonne vertébrale et je frissonne de nouveau. Il s'attarde sur mon soutien-gorge, fait la largeur de mon dos. Je me crispe mais ne bouge pas, ne le repousse pas. Pourquoi je ne bouge pas nom de Zeus !? Soit je suis tétanisée de peur soit j'aime vraiment ce qu'il me fait. En même temps il s'y prend bien et ses mains sont douces... Mais il faut que j'arrête !!! C'est du harcèlement là ! Je ne suis pas une fille facile et c'est un connard ! Sa main redescend et je réagi enfin en agrippant son bras et le repousse. Pourtant il se rapproche et se baisse pour que sa bouche soit au niveau de mon oreille.

A - J'aime bien la dentelle...

Je cligne des yeux et essaie de comprendre sa phrase. Effectivement mon soutien-gorge est en dentelle avec de simples armatures mais il n'est pas sexy pour autant et comment il a pu s'en rendre compte ? Je frappe son torse et le pousse. J'essaye de ne pas trop hausser le ton pour que personne n'entende.

Moi - Dégage ! T'es qu'un pervers. Me touche pas ! Tu sais quoi ? Va te faire foutre enculé !

À ces mots il perd son sourire et l'éclat de colère que j'avais déjà vu revient dans son regard. D'un coup sec il pose ses mains sur mes hanches et me plaque contre le mur. Nous sommes en plein milieu d'élèves mais ils ne semblent pas remarquer ce qu'il se passe autour d'eux.