chapitre 32

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Le lendemain je reçois ma note de physique : 13. Ça va passer je pense. J'irais à la fête de Camille. J'envoie ma note par message à mes parents en croisant les doigts.

Toute la journée un sourire est imprimé sur mon visage. J'attends de croiser Adrian. Depuis qu'il m'a embrassé la douceur de ses lèvres, notre proximité, l'intensité du moment tourne en boucle dans ma tête.
Finalement à midi je l'aperçoit enfin, mais il n'est pas seul. Et c'est la douche froide. Le spectacle est désagréable. Adrian presse contre le mur une brunette avec des talons haut. Une main sur sa mâchoire pour la maintenir à sa convenance, il l'embrasse sauvagement presque de manière agressive. Il laisse son autre main sur le cul de la fille. Il semble contrarié et la fille se laisse faire, ne le repousse même pas. La colère se réveille en moi. Comment ose-t-il ?!?! Je suis vraiment conne ! J'ai pensé qu'il était sincère, que ce baiser n'était pas seulement une partie du défi, que ça voulait dire quelque chose ! Que cette tension physique, cette attirance vitale, n'est pas seulement mon imagination, que c'était mutuel. Et bah non pauvre conne ! C'est un fuck boy ! Et il ne va pas changer pour toi, maintenant tu es sur son tableau de chasse des "embrassés" ! La rage s'empare de moi et j'essaie de le cacher. J'ai envie de lui sauter dessus et de le rouer de coup, de l'insulter de tous les noms possible. Connard ! Marion se rend compte de mon état, elle passe sa main dans mon dos pour me calmer et m'entraine hors  de cette scène dégueulasse. J'essaye de me calmer mais les images tourne en tête, elles se mélangent à celles de la veille et j'ai l'impression que je vais exploser. La colère se mélange à la douleur. Des larmes de tristesse et de rage coulent lentement sur mes joues. Je me réfugie dans les toilettes le temps de faire redescendre la pression, de me calmer. Marion me parle doucement de l'autre côté de la porte, je n'ai pas besoin de lui dire, elle a compris. Elle a compris que ce n'est plus un jeu, un défi, que je me suis profondément attaché à lui. Mais ça n'a plus d'importance, je m'y attendais. Il lui reste la semaine prochaine avant la fin du mois et je ne compte pas le laisser gagner. Je me rend compte que même son caractère difficile me plaisait un peu, outre son physique séduisant il y avait autre chose. Mais comme je me forçais à penser : c'est un connard, je ne suis qu'un jouet. Je respire un grand coup avant de sortir et de partir avec Marion vers notre prochain cours. Je me concentre tant bien que mal sur des monologues des professeurs qui se succèdent aux fil des heures. Mes amis ne me retiennent pas quand je sors du dernier cours en trombe sans les attendre à la seconde où la sonneries retenti. Et ils vaut mieux, l'état émotionnel dans lequel je suis est pire qu'une tornade. Je rentre chez moi en furie et enfile une tenue de sport pour aller courir, moi qui déteste ça là je dois évacuer.

Le lendemain, c'est en traînant les pieds avec une tête fermée, les sourcils froncés que je commence ma journée au lycée. Et devinez qui je croise à la pause ? Adrian mais avec une nouvelle fille entre les mains. Ça ne l'empêche pas de la galocher aussi violemment et il croise mon regard une fraction de seconde les yeux noirs avec cette étincelle de violence que je lui connait. À midi, c'est la même chose, avec une autre encore. Et l'après-midi, comme jamais deux sans trois, il embrasse de nouveau une autre. Il le fait exprès ! Il sait pertinemment où me croiser sur ses horaires. Connard connard connard connard connard connard connard connard ! Même si je me suis calmée par rapport à la veille la colère est toujours présente. Ce n'est plus de la tristesse pour avoir pensé que ça avait compté pour lui. Je suis en colère contre lui, qu'il me nargue. Et je suis encore plus en colère contre moi, de l'avoir laisser faire, qu'il m'est volé ce premier baiser. MON premier baiser. D'avoir été naïve, d'avoir de l'attachement pour une ordure pareil. À la sortie, il est devant le portail, une nouvelle fille à la bouche. Je refuse de voir ce spectacle plus longtemps mais une main se pose sur mon épaule, m'obligeant à me retourner.

Julien - Hello la go !

Moi - Salut... Je suis pas trop d'humeur à parler j'ai envie de rentrer chez moi...

Julien - C'est rapide. Juste pour savoir si tu venais demain.

Moi - J'avais presque oublié... Je pense pas...

Julien - Pourquoi ça va être cool

Moi - Y a des gens que je veux pas voir.

Julien - Mais on s'en fou je resterai avec toi, on va s'amuser et tu les laisse gagner si tu ne viens pas.

Gagner. Je le laisse gagner... Et puis je ne vais pas m'arrêter de vivre, ne pas profiter d'une soirée à cause de cet imbécile.

Moi - Bon c'est OK je viens... Tu peux le dire à Camille s'il te plaît.

Julien - Pas de problème ! Tu veux que je t'emmène ?

Moi - Je sais pas je te redis, tu pourrais me récupérer dans le centre ?

Julien - Bien sûr où tu veux

Moi - OK cool merci. À plus !

Julien - À plus !

Je vais profiter de cette soirée quoi qu'il en coûte. Et j'en ai rien à faire d'Adrian, c'est une soirée et je compte m'amuser. J'aurais Laura et Julien. Je ne vais pas le laisser gagner et croire que si il est là je n'irai pas. Même si il passe sa soirée avec des filles je m'en fou ! Je dois m'en foutre ! Arrivée à la maison je demande confirmation et l'argument de Laura me sert puisque Marion ne peut pas. Je renvoi un message à Camille pour confirmer une nouvelle fois et demande à Julien de me prendre moi et Laura dans le centre. Il est vraiment sympa de venir nous prendre. Je cherche quand-même à comprendre pourquoi Adrian à agi comme ça. Pourquoi il a embrassé tant de filles juste après moi en sachant pertinemment que je serai là à chaque fois et que nous allons nous voir à la fête. Mais bon mon objectif va être de l'oublier et de m'amuser. Laura et Julien vont m'y aider, même si je sais qu'elle sera bourrer avant minuit et que je ne la verrai pas longtemps.

TensionWhere stories live. Discover now