chapitre 38

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Je me réveille avec l'impression d'avoir une enclume sur la tête. Je suis toujours contre Adrian et la musique s'est arrêtée. Je me relève et aperçois sur le réveil 7h30. J'ai encore du temps pour finir ma nuit. J'essaie de me rappeler un peu ce qui s'est passé  les heures précédente : les verres, le bière pong, encore des verres, de l'eau, des danses, Julien, Adrian. Je revois des flash sans avoir la totalité des événements. Je m'écarte un peu d'Adrian pour pouvoir bouger. Sa respiration est lente, ses côtes se lèvent et s'abaissent au même rythme. Il bouge un peu mais ne se réveille pas. Il est beau. Quand il n'est pas un connard fini il est vraiment beau. Le peu de lumière me permets de le détailler de plus près. Sa mâchoire est relâchée mais toujours aussi carrée, sa bouche pleine offrent des lèvres parfaites, ses épaules encadrent son cou fermement et la ligne de son tronc montre un corps entretenu. Son biceps se contracte et sa respiration change. Il ouvre les yeux et sourit en me voyant. Il doit avoir deviné que je le fixais. Je baisse le yeux automatiquement et me sens rougir. Il s'appuie sur son bras pour me fixer à son tour. Ses lèvres s'étirent encore.

Adrian - Tu devrais dormir au lieu de me fixer...

Moi - Je viens juste de me réveiller.

Ses mouvements on fait remonter son t-shirt révélant un peu de peau. Mon regard dévie rapidement sur celle-ci a l'endroit où son bassin est marqué d'un V. Il rigole silencieusement et je relève les yeux vers lui.

Adrian - La vue te plaît ? blague-t-il

Je détourne le regard. Après un court instant je reprends.

Moi - Pourquoi ?

Il écarquille les yeux et fronce un peu les sourcils.

Adrian - Pourquoi quoi ?

Moi - Tout. Pourquoi m'avoir embrassé puis passé tes journées à en galocher d'autres ? Pourquoi Julien ? Pourquoi t'es avec moi à me protéger là ? Pourquoi ?! Pourquoi tu joue autant avec moi ?!?

Il semble pris de court, surpris et contrarié par mes questions. Il prend une grosse respiration et ne me regarde pas non plus.

Adrian - Déjà Julien je vais le tuer !

Moi - Il parlait de toi ?

Adrian - Quand ?!

Moi - Quand il...il...était sur moi... Je sais pas il disait que c'était de la faute de quelqu'un si il me faisait ça, que c'était une sorte de vengeance et je sais pas...toute la soirée vous étiez un peu l'un contre l'autre...

Adrian - Julien n'a pas...mon..."talent" avec les filles et y a eu une sorte de jalousie qui s'est installée. Celles que je veux il les veux et inversement. On est vraiment cons là-dessus mais y a rivalité. Et il a compris ce qui pouvait me toucher...

C'est moi son point faible ?

Adrian - Je pensais pas qu'il irait jusque-là. Je suis désolé. Quand je t'ai dis de faire attention c'était par rapport à tous les mecs et à lui. Une fille bourrée dans une aussi grosse soirée on fait pas attention si elle se retrouve avec un mec et si elle est Ok pour. Quand au reste c'est parce que c'est toi. Je peux pas l'expliquer mais quand je t'ai embrassé j'avais jamais eu autant envie des lèvres de quelqu'un. Au début je pensais que tu serais juste un jeu, que c'était pour déconner. Que je voulais savoir si je pouvais te faire plier. Et puis je sais pas d'un côté je veux t'avoir près de moi, que à moi et de l'autre ce serait mauvais pour toi parce que je veux pas être doux et patient avec toi.

Moi - Je tomberai pas dans ton piège Adrian. Tu embrasse à gauche, à droite; tu couche avec une fille et tu viens me sauver. Même si sur ce coup-là je sais pas ce qui serait arriver si t'étais pas arrivé.

Adrian - Si j'ai embrasse autant de meuf c'est parce que sinon c'était toi. Et j'aurai été loin d'être gentil parce que tu me mets dans un état... Je déconne pas Alice. Si je fais le connard c'est pour te tenir éloignée parce que t'es pas stupide.

Moi - Trop facile...

Adrian - Je suis honnête. Et je n'ai pas couché avec Justine tout à l'heure. Elle a effectivement essayé de me chauffer mais je voulais que ce soit toi à sa place. Et avec tous les verres que t'avais bu j'étais pas rassuré. Et quand je suis descendu et que tu dansais contre les deux autres... J'te jure ça m'a rendu fou et tu l'as vu. J'avais mis des conditions sur toi à mes potes. Aucun mec ne devait t'approcher, que t'étais à moi. Ça m'a peut-être échappé que je voulais te dépuceler. Julien a compris que t'étais pas qu'une fille au hasard. Que t'étais vraiment ce que je voulais. Et il a joué avec ça jusqu'au bout. Je suis désolé pour ce qu'il t'as fait. J'ai eu un doute quand il a dis qu'il allait te coucher. Je voulais voir si tout allait bien. Et quand je l'ai vu sur toi et quand il t'as giflé j'ai cru que j'allais le tuer. Si t'avais pas dis stop j'aurais continuer de le frapper. Pourquoi tu m'as dis d'arrêter ? Il le méritait !

Moi - Le bruit de tes poings sur lui ça m'a fait flipper. Je sais pas c'était insupportable. Le bruit, les coups. Ça me rendais folle. Mais c'est trop facile Adrian.

Adrian - Qu'est ce qui est facile ?

Moi - Tu peux pas dire que je suis pas raison pour laquelle t'es un connard.

Adrian - violent... Mais je suis sérieux. Au risque de te faire peur : tu m'obsède. Je me suis surpris au lit avec des filles à vouloir que ce soit toi à un point impensable. Et après y avait que toi dans ma tête. Les autres ne m'intéresse pas. Y a que toi que je veux.

Moi - Je suis juste un désir sexuel Adrian...Et je veux pas.

Il tombe sur le dos et prend son visage dans ses mains. Il soupir d'exaspération.

Adrian - Mais putain ! Non je ne te veux pas seulement pour ça. Tu m'obsède. Je te veux entière ! À moi ! Seulement à moi ! Être le seul à pouvoir te toucher, te prendre dans mes bras, t'embrasser ! Je te veux toi Alice ! Et pas que pour un soir !

Moi - Comment tu peux en être sûr ? Si on couche ensemble je suis plus rien.

Adrian - Mais je veux pas que ça. Si je ne couche jamais avec toi et bien il se passera jamais rien. Même si ce serait dur. Mais si tu es à moi ça me conviendrait.

Moi - Tu parle comme si c'était acquis.

Adrian - Si tu ne veux pas de moi je pars, là maintenant. Mais jure moi que je te plaît pas. Même un peu. Dis-moi que je ne t'intéresse pas.

Je reste silencieuse. C'était... inattendu. Il plonge ses yeux dans les miens et je me sens coincée. Si je réponds avec une part de mon cœur je lui dirais que je l'aime bien, que je ne suis pas indifférente à sa présence. Et la raison me dirais de répondre que je ne veux pas de lui. La voix de la raison me crie de l'écouter.

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