chapitre 20

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J'ai entendu les filles rentrer mais je n'ai pas eu la force de bouger. Elles ont fixés un réveil et ont essayé de ne pas faire de bruit.

Ce matin je me sens mieux. J'ai encore un peu mal à la tête mais je prendrai un autre cachet au petit déjeuner. Je file sous la douche et remarque des bleus sur ma poitrine et c'est très sensible. Je crois que je vais le tuer. Je me demande vraiment dans quoi je me suis embarquée. Je met un t-shirt, une jupe et descend dans la grande salle pour petit-déjeuner.
Quand je croise le regard d'Adrian avec sa tête d'imbécile je ne peux pas m'empêcher de lui montrer mon majeur et de lui faire des yeux tueurs. Je rejoins les filles et elles prennent de mes nouvelles et me rappel le programme. Aujourd'hui on va visiter un musée, des ruines et une vieille ville.
Je tire la gueule à Adrian. Je suis la visite d'une oreille distraite. Je ne sais plus quoi penser. Je ne peux pas mentir sur le fait qu'il me fait de l'effet et que sa bouche, ses mains font des merveilles mais j'ai l'impression d'être un objet. Et je ne sais pas si je serai prête à lui donner ma virginité, je ne sais pas si je vais lui résister sachant qu'il a dit "que tu le veuilles ou non" serait-il prêt à me forcer ? Me violer ? Ça me fait peur, il me fait peur. Il m'avait dit que pendant le voyage je découvrirai quel mec c'était mais là j'ai l'impression d'être face à quelqu'un qui est bipolaire. Soit il est doux et drôle, soit il a l'air violent et inquisiteur. Il est derrière moi et je peux distinguer son sourire en coin mais son regarde est mauvais. Il s'accroupit pour faire son lacet. Je me retourne pour me concentrer sur la visite mais sa main me tire de mon écoute. Elle glisse le long de ma cuisse et passe sous ma jupe et s'approche de mon intimité. Je suis surprise et lâche un glapissement. Je m'écarte et le professeur devant moi me demande de rester silencieuse. Adrian ri silencieusement et replace sa main entre mes jambes. Je tente de m'écarter et de ne pas faire de bruit.

Moi - Adrian s'il te plaît...

Adrian - Ooook... j'arrête...

Ses bras passent autour de moi et il me serre contre lui. Je le laisse faire. Malgré tout ce qui c'est passé je ne peux pas le repousser j'adore qu'il soit comme ça. Et quand il est proche de moi je sens cette tension, comme si nos corps étaient des aimants. On continue la visite de cette manière, juste moi dans ses bras. On dirait un petit couple. Je me sens bien là, maintenant, ses grands bras, sa chaleur, ses grands pas qui le font vaciller quand j'avance parce qu'il ne veut pas me lâcher. Mais voilà, je suis ne peux pas m'empêcher d'être triste, de penser que ce n'est pas réel, qu'il se joue de moi. Un petit baiser sur la joue me faire sortir de mes pensées.

Adrian - T'es pas concentrée... Alice

Je frissonne quand il prononce mon prénom, la façon dont il siffle légèrement la dernière syllabe me perturbe.

Moi - Effectivement...et c'est de ta faute.

Adrian - Ma faute ?

Moi - Bah oui, j'arrive pas à te cerner. Un jour t'es agressif, inquisiteur, l'autre t'es doux et romantique. À un moment tu serai prêt à me violer, l'autre j'ai l'impression que tu me respecte. Je te suis pas. C'est peut-être un jeu mais c'est pas marrant, pas pour moi. J'en ai marre je suis pas un objet.

Sans m'en rendre compte j'ai tout dis, l'essentiel du moins. Je suis restée calme, c'est sorti naturellement. À cet instant la visite se termine et on a une heure de libre dans le musée. Marion remarque que je suis avec Adrian et me fait un signe comme si elle avait compris que j'avais besoin de m'expliquer avec lui. Lui d'ailleurs s'arrête et me retourne face à lui.

Adrian - Je suis pas du genre à faire attention aux gens, leurs émotions, si ça les blessent, si ça les énervent. Tu peux me qualifier de connard en quelques sortes. Oui je joue avec les gens et plus particulièrement les filles. Je vais pas te mentir, tu l'a compris dès le départ. Et je vais pas changer. Quand j'ai quelque chose en tête ça y reste. Et mon idée c'est de te baiser. Parce que je suis comme ça, j'ai ce que je veux, par tous les moyens. Quand au fait que je change selon toi d'attitude et bien non. C'est moi. Je suis comme ça. Mais mon côté gentil est plus marquée avec toi. Pour une raison que j'ignore. Et non je suis pas le genre de mec romantique et qui se met en couple. Alors je vais être franc, je ne vais pas changer d'idée. Pas pour l'instant. Tu t'es mise dans cette histoire toute seule. À toi d'en assumer les conséquences. Je suis malheureusement pas quelqu'un de bien selon toi et sûrement pas prêt à perdre. Maintenant je t'ai dis les choses parce que tu n'es pas conne comme d'autres donc voilà ça ne change rien, j'vais pas m'excuser.

Il se retourne et me plante là, au milieu de la salle. Je suis...dans l'incompréhension. J'me suis pas tromper sur le fait que c'est un connard. Au début de sa réponse on aurait dis qu'il allait être gentil, qu'il pourrait s'excuser mais après il m'a clairement dis qu'il ne s'arrêtera pas de jouer. Je vais faire comment. Je viens de me rendre compte que je me suis attachée et c'est vraiment pas bon. Déjà, il est beau, mais vraiment, un dieu, il est magnifique, musclé grand, typé. Ensuite la façon dont on s'est parlé par message je me suis laissé emporter par ces échanges qui m'ont fait penser qu'il y avait un feeling, quelque chose. Et puis son contact, sa façon d'être, son côté désinvolte. Je suis vraiment dans la merde. Je suis en train de tombée amoureuse d'un mec qui veut seulement me baiser. Et je me rend compte que lui résister sera plus dur que ça.

TensionWhere stories live. Discover now