Chapitre 18

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Des nuages légers dérivaient sur le ciel azur. Un soleil lumineux éclairait les habitations en coquillage de l'île des hommes-poissons. Je me demandais toujours comment il était possible de respirer à 10 000 mètres de profondeurs et pourquoi nous pouvions voir le ciel. Devinant les interrogations qui me passaient par l'esprit, Jimbei me répondit :

 - La lumière provient des racines d'un arbre nommé "Eve", et nous sommes à l'intérieur d'une bulle qui ressemble à celles que l'on peut trouver sur Sabaody.

Je l'écoutai avec émerveillement. Ce monde m'étonnerait toujours. Je prenais plaisir à le découvrir petit à petit, ses part d'ombre comme ses merveilles. Des tuyaux en arc de cercle s'étendaient au dessus de nos têtes ; des poissons et des créatures étranges le traversaient rapidement en nageant. En observant les habitants, je pus constater qu'en plus des sirènes, il y avait d'autres être tels que Jimbei. Les humains se faisaient rares mais nous en croisâmes quelques uns sur notre route. Bizarrement, je n'arrivais pas à enlever le sentiment de familiarité que me procurait l'apparence des hommes-poissons. C'était comme si j'en avais déjà rencontré il y a très longtemps, comme lorsqu'on a eu l'habitude de faire un rêve dans notre enfance mais qu'aujourd'hui il nous est impossible de nous en rappeler. Après tout, ne venais-je pas de découvrir que j'étais peut-être originaire de ce monde ? J'essayai de me souvenir de la raison pour laquelle je me trouvais autrefois sur les terres de Marijoa et comment j'avais atterri sur une plage dans un autre monde, en vain.

- Jimbei, tu peux nous expliquer la situation ? fit Marco en me tirant de mes pensées.

- Oui... Je vais reprendre depuis le début. Big Mom et son équipage ont fait escale sur notre île et ont réclamé des bonbons. Malheureusement, tout ce qui a été produit récemment est déjà épuisé. Nous lui avons expliqué qu'il était impossible d'en refabriquer aussi vite, mais ses pirates ont commencé à se déchaîner en exigeant qu'on fournisse à leur mère des sucreries. Je vous ai appelé aussi vite que j'ai pu. Je suis désolé de ne pas avoir pu gérer la situation par moi même...

- C'est Big Mom dont on parle... acquiesça Marco, un regard sombre.

- Big Mom ? chuchotai-je à Ace.

- Ouais, c'est une Yonkou.

J'avais compris que les Yonkou, les quatre empereurs des mers, étaient en gros les pirates les plus puissants de ce monde. Père était l'un d'entre eux. J'avais commencé à l'appeler ainsi sans m'en rendre compte. Bien que je ne l'ai jamais vu se battre, je ne doutais pas de sa puissance. Juste par un regard, il semblait capable d'anéantir une pléthore d'ennemis.

- Elle n'a pas volé son surnom ! s'esclaffa Ace.

- Comment ça ?

- Elle possède environ 80 enfants qui constituent son équipage.

- Comme Barbe Blanche et ses fils ?

- Non, fit Ace en souriant, ce sont ses enfants biologiques !

- C'est impossible ! m'écriai-je abasourdie. Personne ne peut avoir autant d'enfant !

Ace me lança un regard amusé.

- Big Mom doit se trouver devant la fabrique de bonbons maintenant... murmura Jimbei l'air inquiet.

- T'inquiète pas, Oyaji a dit qu'il vous protégerait, alors tout ira bien, le rassura Marco.

Je commençai à réellement être inquiète pour Yuta et les autres. Ils étaient partis à la rencontre d'une Yonkou qui semblait particulièrement redoutable. Elle était capable de saccager une île pour des bonbons ! Quelle genre de personne faisait ça ?!

One Piece - New WorldWhere stories live. Discover now