Un espoir, une lumiere

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PDV DE NICOLAS

La porte claque. Encore une fois.

Pour la centième fois depuis ma sortie de l'hôpital, Raph sort de chez moi en rageant.

Je ne peux pas vraiment lui en vouloir après tout.

Je suis comme mort.

Un mois après mon réveil, les médecins m'ont dit que je n'avais plus aucune séquelles. Que j'aurais besoin de séance de rééducation pour me remuscler et reprendre mon poids de forme si je voulais un jour recommencer la compétition.

Je les aient tous envoyer se faire foutre et Raph m'a ramené chez moi. Il a déposé ma médaille pour récompenser ma super carrière qu'il m'avait apporté à l'hôpital. Offert par mes fans à ce qu'il parait. Et cette mystérieuse maquette.

Personne n'a été foutu de me dire qui l'avait déposé. Mais je suis incapable de m'en séparer pour le moment. Comme accroché à elle. Telle une bouée inconnu. Depuis que je suis sortie du coma, j'ai du mal à me reconnaître.

Ma façon de penser, de n'avoir goût à rien. C'est tellement pas moi. Je suis un combattant. J'ai bossé dure pour en arriver là. Pour avoir toute cette gloire, cette richesse.

Mais à la seconde où je suis arrivé dans mon circuit. Dans cette partie du bâtiment où j'ai un appartement, mon souffle a été coupé. Ma vie s'est de nouveau arrêté. Elle n'est pourtant venu qu'une seule fois. Mais chaque détail me rappelle sa présence. Ou plutôt son absence. Ce vide qu'elle a créé en moi.

Voilà maintenant deux mois que je reste enfermé dans mes cent mètres carré. Allongé sur mon lit. A fixer le plafond. Jour après jour après nuit.

Mon pote essaie presque chaque jour à me redonner goût à la vie. Mais je n'ose toujours pas descendre dans mon garage, sortir sur le circuit et encore moins monter sur une moto.

Je ne veux rien. Rien sans elle. Tout pour elle.

Tous pense que mon état est dû à une déprime post traumatique. Moi je dis qu'ils ne savent rien et que personne n'a idée de ce que je vis et de ce qu'elle doit vivre. Elle est mon secret et le restera. Jusqu'à la fin.

Je sais que je pourrais remuer ciel et terre pour la retrouver. Mais je ne suis pas stupide. C'est peine perdu. Elle peut être n'importe où. Elle est sûrement déjà morte à l'heure actuelle. Je ne suis rien à côté de leur pouvoir. Ces gars ont le bras tellement long que je suis juste une merde à côté d'eux. Un humain insignifiant qu'ils tueront aussi si je m'intéresse à leurs affaires. En y réfléchissant, je préférai qu'il m'achève. La souffrance s'arrêterait alors. Pour de bon.

Alors que j'essaie de trouver une bouteille dans mon bar, j'entends la sonnette du portail principale. Je ne vais même pas vérifier sur l'écran des cameras, je sais déjà que c'est Raph. Comme toujours.

Lorsque je finis enfin par trouver mon bonheur pour ce midi, j'entends des pas s'approcher de l'appartement. Quand je tourne la tête sur les écrans de caméras de surveillance, je remarque qu'elle ne fonctionne plus.

Debout au milieu du salon, ma bouteille à la main, seulement vêtu d'un jogging, je vois ma porte d'entrée s'ouvrir. Deux hommes passent l'entrée et me fixent. Je ne bouge toujours pas. Je crois que je ne suis même pas choqué ou apeuré. Je ne ressens rien. Alors sans que je sache vraiment pourquoi je retourne sur mon canapé et me serre un verre. Prêt à fixer de nouveau ma télé toujours éteinte.

Les deux hommes s'avancent vers moi. Calme. Pas vraiment nerveux. Le premier reste debout en face de moi un peu sur la droite. Il met ses mains jointes devant lui et attend. Toujours en me regardant. Le deuxième s'approche et me prend la bouteille des mains. Sans aucune violence il la pose sur la table basse puis il s'assoit sur un fauteuil à côté du canapé. Lui aussi me fixe. Ils sont en costume noir. Comme des agents secret.
Les mecs vous en faite trop là !

     - Alors cette situation vous fait rire monsieur Verano?

Mon sang pulse. Bouillonne. Se réveille et mes muscles se crispent.

- C'est bien votre nom ?

Je serre les dents et fixent ce mec en costard noir bien vissé dans mon fauteuil. Un petit rictus sur le côté, cette entrée en matière l'amuse. Et moi je vais lui exploser sa gueule.

Il fait un signe à l'autre gars de rester à sa place et moi je commence à trembler de colère.

- Verano, Brady ou Nicolas. Peu importe l'identité que vous avez choisit d'assumer. Le fait est que nous avons un gros problème. Un énorme même. Et vous en faites partie.

Il inspire longuement voyant mon mutisme. Et reprend.

- Nous ne sommes pas ici pour vous parler de vos petites bêtises de jeunesse ni de votre ex beau père. Qui soit dit en passant ne vous porte pas dans son cœur. Nous avons fait en sorte de vous mettre à l'abris de ses envies de vous enterrer vivant, alors j'espère que vous en serrez reconnaissant et coopératif en retour.

Soudain, mon cerveau s'éveille. Alors si ils ne sont pas là pour mon passé ni pour Thorres, ça veut dire que....

- Je savais bien que je finirai par avoir votre attention. Bien. Que les choses soient claire, vous n'étiez pas sensé entrer dans la partie. Morgane a...

- Elia... ,elle s'appelle Élia.

Le vieux regarde alors son jumeaux. Surprit sans doute que je connaisse son vrai prénom.

- Vous en savez un peu plus que je ne le pensais. Et ça c'est un gros problème.

- Oui. Je sais aussi que vous étiez sensé la protéger de cet enfoiré. Vous étiez où quand il a descendu les hommes de thorres? Quand ils m'ont battu après avoir tiré une balle dans la tête de mike. Ouais c'est ça mike! Il bossait avec vous non? J'ai moi aussi quelques questions à vous poser...

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