Chapitre 37

Depuis le début
                                    

Il me tend sa main.

- Comptez sur moi.

Je lui souris en serrant sa main avant de sortir, sac en main. Rendez-vous court pour un objectif simple, quitter ce pays de malheur.

***

Placée près du hublot je regarde l'avion traversait les nuages au fil de la musique que j'écoute. Je commence enfin à apprécier les voyages en avion. A côté de moi se trouve une petite fille de 4 ans à peine. Avec sa petite tête blonde et ses grands yeux expressifs, elle me rappelle Mia mais contrairement à elle, cette petite est très calme. Elle ne cesse de me dévisager depuis le décollage et je lui lance parfois quelques sourires. Je regrette de ne pas avoir revu Mia depuis la coupe du monde. Avec Benjamin on avait refusé une de leurs invitations il y a quelques semaines puisqu'il revenait juste pour un weekend. En réalité j'aurais peut-être du accepter. L'issue de mon couple aurait été la même mais au moins j'aurais passé un peu de temps avec les Griezmann. Maintenant je savais très bien que jamais je ne les reverrai, après tout j'étais la copine de Benjamin Pavard et pas une très grande amie.

Je soupire et m'attache suivant les indications d'une hôtesse qui passe. Je dois laisser toutes ses pensées en France, loin de moi.

***

Alors que je traverse le hall de l'aéroport, je remarque une pancarte portant mon nom. D'un pas pressé je m'approche de l'homme qui la tient. Il sourit en me voyant.

- Irwène Linsky ?

- En chair et en os !

- Enchanté je m'appelle Léo Adams.

Il me tend sa main et je le dévisage un instant avant de la prendre.

- Ravie.

Il se retourne en me faisant signe de le suivre.

- Je suis un des secrétaires de Steven Paperclips, je vais vous servir de chauffeur pour la journée et vous présenter à Steven, il est ravi d'accueillir des stagiaires.

- Des ?

- Oui vous êtes deux, l'autre s'appelle Samantha Lane, c'est une américaine.

- Oh ...

Je suis un peu déçue de ne pas être la seule stagiaire mais ce n'est pas grave ça ne m'enlèvera pas ma bonne humeur. Arrivés sur le parking je constate qu'il fait clairement chaud par rapport en France, on ne doit pas être plus haut que 17°C mais c'est satisfaisant d'avoir un petit vent chaud qui nous caresse la nuque.

- Mettez vos affaires dans le coffre.

Je m'exécute avant de rentrer dans la belle voiture noire.

- Vous allez voir, m'annonce Léo en faisant une marche arrière, le boss n'est pas méchant mais il aime la discipline, ne soyez pas en retard, écoutez le, ne le dérangez pas et vous deviendrez sa meilleure amie.

Je ris légèrement et il me fait un sourire amusé en s'engouffrant dans les rues de Los Angeles.

- Certaines personnes parlent français ?

- On a tous quelques notions étant donné qu'on est en partenariat avec votre école mais personne ne le parle couramment à part Sophie, une ancienne étudiante à vous que le boss a embauché il y a 5 ans.

- Il embauche ?

- Quelques fois.

- Et vous alors ?

Il éclate de rire mais je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.

- Je suis son fils.

Je deviens rouge pivoine.

- Mais ... pourquoi vous n'avez pas le même nom ?

Il recommence à rire.

- Paperclips, sérieusement ? Comment on dit dans votre langue déjà ... ah oui trombone ! Pensez vous réellement qu'il est possible qu'un homme s'appelle ainsi ?

- Je ne m'étais jamais posé la question, j'avoue franchement.

Il me sourit.

- Pourquoi Paperclips du coup ?

- Ma grand-mère l'appelait comme ça, un trombone est quelque chose qu'on cherche tout le temps mais qu'on ne trouve jamais. Mon père était ce genre de garçon à fuir quand on lui demandait un truc pour aller jouer avec ses amis, donc Paperclips.

Je ris légèrement, c'est une belle histoire.

- Du coup c'est Steven Adams ?

- Parfaitement, mais chut, il n'aime pas qu'on l'appelle comme ça.

Il me jette un clin d'œil complice et se stoppe dans une allée de gravillon. Je l'aime bien ce Léo, il a l'air gentil et ne me traite pas comme une étrangère. Il a l'air simple.

Nous sortons tous les deux de la voiture et claquons les portes. Je me retrouve nez à nez avec l'entrée des studios Hollywoodiens, ces studios dont j'ai rêvé toute ma vie .Je n'ai pas prêté attention au décor autour de moi quand on a traversé la ville, trop occupée à discuter avec le conducteur mais maintenant l'ambiance me coupe le souffle.

- Bienvenue à Hollywood, déclare Léo en se plaçant à mes côtés.

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