Chapitre 19

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Irwène

Une semaine est passée et enfin nous avons les vacances pour nous, pour se reposer et pour juste faire une pause. Pause dont on a bien besoin.

En une semaine la presse a eu le temps d'écrire trois articles sur moi, un sur ma bague de préfiançaille qui a affolé la chronique, des suppositions de mariage ont été faites, ainsi que de bébés en route pour une raison si soudaine de se marier. Ensuite ma participation au montage du film a fait "scandale", supposition de corruption, de piston et d'injustice face au monde du cinéma, chose démentie grâce aux mails de mon école et de la fédération française de football et enfin un article plutôt calme est sorti sur nos prochaines activités, à Benjamin et moi, pendant le mois de juillet et d'août. En gros ça n'a pas arrêté de parler de moi pour mon plus grand malheur. Je ne comprends pas pourquoi ils ne peuvent pas nous laisser tranquille, j'en fais encore des cauchemars où je me fais harceler et malmener et je ne pense pas que ça soit normal.

Maintenant on en a fini avec tout ça, du moins pour l'instant. Durant cette semaine, pendant notre retour à Paris, j'ai vu Flora quelques jours et elle m'a annoncé qu'Adam et elle c'était fini. J'ai été choqué par cette nouvelle étant donné que ça faisait tout de même un petit moment qu'ils étaient ensembles et je commençais à sérieusement l'apprécier mais comme elle a dit "toute bonne chose à une fin" et il fallait vraisemblablement que la fin arrive. On a donc fais énormément de shopping et mangé énormément de glace au grand malheur de Benjamin qui s'est senti délaissé, heureusement qu'il avait Shaun pour l'occuper.

- Veuillez attacher votre ceinture, nous allons atterrir dans peu de temps.

A l'entente de cette voix je sors de mes pensées en refermant mon libre et tapote l'épaule de Benjamin.

- Beeen.

Il grogne mais ne réagis pas plus alors je le secoue un peu

- Pourquoi tu me secoues ? demande-t-il fatigué.

- On arrive, attache toi.

Il soupire et s'attache avant de refermer les yeux. Benjamin en a marre de l'avion, c'est ce qu'il m'a dit quand on est monté dedans et je peux le comprendre. Il est tellement insensible à l'avion qu'il s'endort avant même qu'on est décollé et je l'envie. Moi je ne suis pas très fan de l'avion mais on ne peut pas dire non plus que je l'ai pris très souvent dans ma vie. Avant la coupe du monde j'ai dû monter deux fois dans avion pour aller voir Benjamin en Allemagne. Ce que je déteste dans ce mode de transport ce n'est pas forcément le voyage en lui même, même si je ne suis pas forcement très sereine non plus, c'est l'embarcation, la validation des billets, le contrôle d'identité. J'ai toujours l'impression d'avoir fais quelque chose de mal et c'est une sensation désagréable. Benjamin sait très bien que je n'aime pas ça du coup c'est lui qui gère quand il est là et je l'aime d'autant plus pour ça.

Il commence d'ailleurs à ranger les affaires qu'on a sorti dans mon sac et se penche sur moi pour m'embrasser le bout du nez.

- A nous les vacances !

***

Benjamin se gare et éteint le moteur.

- Nous voici arrivés mademoiselle.

Je sors de la voiture avec un grand sourire et respire l'air chaud de la Grèce. Face à nous s'étale la mer calme et seul le chant des insectes se diffuse autour de nous. À ma gauche se trouve la maison qu'on a loué. Elle n'est pas très grande mais c'est un choix, 200m² ça nous servira franchement à rien. Il n'y a pas non plus de piscine pour le plus grand malheur de Benjamin mais j'estime que la mer est pratiquement dans notre jardin donc on peut éviter de gaspiller de l'eau pour rien.

- Homme sort les valises, je lui ordonne avant d'attraper les clés qui sont dans sa main.

En riant je cours vers la maison, heureuse. Je tourne ma tête vers lui sans m'arrêter et je vois son regard amusé. Malheureusement je ne regarde plus devant moi je ne vois pas le seul lampadaire sur la tête. En retournant ma tête je le percute violemment. Sans comprendre je me retrouve au sol et les larmes me viennent sous le choc de l'impact. Je n'y suis pas allée de main morte et le côté droite de mon visage irradie de douleur. Je sens ma tempe battre à une vitesse folle et une bosse se forme sur mon front. Je me mords ma lèvre qui saigne et me redresse un peu en portant ma main à mon visage. J'entends des pas rapides arriver à mes côtés.

- Putain Irwène ça va ?!

Je croise le regard paniqué de Benjamin qui s'accroupit.

- Bordel mais tu ne peux pas regarder où tu vas !

Je ne relève pas son accusation, je sais qu'il panique et quand il panique, il s'énerve.

- T'excite pas, je marmonne, ça fais juste un peu mal.

Il lève un sourcil comme pour me demander si je suis sérieuse et je ne résiste pas à tout ça. Je fonds en larmes.

- Ça fait putain de mal c'est horrible, je sanglote en osant même pas me tenir la tête.

Ben me regarde et se met à rire tandis que je pleure. Il se moque ouvertement de moi et je retire mes chaussures avant de lui balancer au visage, il m'énerve.

- Te moque pas ! j'hurle.

Mon action fait redoubler son rire mais il finit par me tendre sa main pour que je me relève. Une fois debout il récupère mes chaussures avec un grand sourire et m'attrape par les épaules.

- Le karma ma belle, le karma, chuchote t'il avec un sourire.

Il dépose un baiser sur ma joue non blessé et je fusille le lampadaire du regard, je ne vais pas l'oublier lui.

***

Je suis couchée sur le canapé, face à la baie vitrée avec vu sur la mer, une poche de glace m'enveloppant le visage.

- Bon j'ai rangé les affaires, ça va ?

Je vois du coin de l'œil Benjamin s'asseoir sur le fauteuil à côté. J'hoche la tête, le froid me faire du bien.

- On va surveiller quand même parce que tu t'es peut-être fait un traumatisme crânien, t'as tapé fort.

- Ouais ouais ...

Je me redresse.

- C'est nul de commencer les vacances comme ça.

Il rit.

- T'avais qu'à pas faire ta maligne à vouloir que je prenne toutes les affaires.

- Nia nia nia je ne méritais pas ça.

- Oh que si

Je prends un coussin du canapé et lui balance au visage. Il esquive en riant.

- Ça m'avait manqué

Il me sourit, ses paroles me percutant.

- Je devrais venir vivre à Stuttgart, je réponds.

Il secoue la tête.

- Tu ne vas pas arrêter tes études juste pour mon visage d'ange Irwène, tu finis ton cursus et après on avisera, peut être que j'aurais changé de club entre temps.

- Donc on est destiné à vivre ses quelques années restantes à passer des vacances ensemble c'est ça ?

Je le vois soupirer d'un air exaspéré, je sais que je l'agace à toujours répéter la même chose.

- Irwène je n'y peux rien comme tu n'y peux rien, je ne vais pas me faire transférer au PSG pour être plus près de toi alors que tu vas surement être destiné à changer de ville et tu ne vas pas venir vivre à Stuttgart parce que je suis sûrement destiner à changer aussi tu comprends ? On est dans une période de notre vie où tout change, où les choix qu'on a fait avant vont se déterminer. Allons jusqu'au bout de ses choix et après on verra. Et ça ne m'empêche pas de t'aimer et de vouloir qu'on soit ensemble tout le temps, je prends juste mon mal en patience.

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désolée du retard :))) j'ai plus trop de chapitres en avance du coup j'essaye de réduire le nombre de publication

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