Chapitre 8 : Un départ raté

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-Myra-

Je m'étais lever aux aurores, elle dormait encore et j'avais décidé de sortir discrètement de la chambre pour aller voir mon ami qui était surement déjà lever pour accueillir d'éventuel client. Tous les deux nous parlions du bon vieux temps et de ce que j'étais devenue après avoir quitté Ecclesia, nous étions là à discuter sans personne pour nous déranger, à cette heure aucun client ne pointait le bout de son museau sauf lors à de rares occasions. C'était calme. Jérome me demanda alors :

- Elle sait pour toi et la garde impériale ? Demanda-t-il.

- Mise à part les services que je rends aux femmes, rien de cela.

- Tu devras lui dire je pense, avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.

- Non, une fois que nous serons arrivé au village d'Ori ce sera la fin de notre voyage à deux, moi je repartirai de mon coter et elle du sien.

- C'est dommage quand même, elle avait l'air assez spécial pour que tu lui fasses l'honneur de poser ton regard sur dans le sien !

- Si tu le dis.

Après une dernière rigolade je décidais de remonter dans la chambre avec le petit déjeuner de Shuu en main, je fis le moins de bruit possible en entrant dans la chambre. Je la voyais toujours sur le lit haletant et des sueurs froides perlait son front, je déposai le plateau sur la table en pressant le pas et je vin auprès d'elle. Elle me regardait avec les yeux semi-ouverts souffrante. Ma main se posa sur son front afin d'évaluer sa température et celle-ci était très élever, puis mon regard se posa sur son ventre, je relevais son t-shirt lentement et vis une légère tache de sang à travers ses bandages, c'était plutôt normal je l'avais nettoyé hier. Donc rien qui pouvait relier sa fièvre à la blessure qu'elle avait. C'était étrange... Je sortis ma mallette de soin et prépara une seringue afin de soulager sa fièvre.

Mais au moment de lui administrer le remède elle posa sa main sur la mienne qui contenait la seringue et me regardait toujours en haletant :

- Ça ne sert à rien... Dit-elle à bout de souffle, puis elle reprit. C-C'est le sceau...

- Celui dont tu m'as parlé ?

- Oui...

- Qu'est-ce que je peux faire ?

- Rien... ça passera tout seul...

Elle avait beau dire que ça allait passait j'avais du mal à la croire et pourtant elle m'affirmait qu'elle devait juste se calmer d'elle-même. J'essayais de la croire mais les heures passaient et son état ne s'arrangeait pas, elle haletait toujours et sa fièvre ne diminuait pas malgré les nombreuses serviettes froides que je passais sur son front. Chose étonnante ses mains étaient glacées et je me souvins à ce moment que sa magie était la glace et surtout elle ne l'avait jamais utilisé depuis que je l'avais rencontré. Au bout de plusieurs minutes elle tenta de se lever mais je l'en empêchais :

- Il vaut mieux que tu restes coucher.

- Laisse-moi me lever c'est urgent...

Je la laissai se lever et elle m'indiqua de l'emmener dans la salle de bain, ce que je fis. Titubante elle se dirigea vers le lavabo en toussant, elle penchait son visage sur celui-ci et toussait de plus en plus fort. De derrière elle je pouvais apercevoir un liquide rouge s'échapper de sa bouche en toussant, rapidement je me dirigeai à son dos et posa ma main dessus tout en regardant dans le lavabo. C'était du sang... Ce sceau était en train de la détruire de l'intérieur. Je la laissai quelques minutes appuyer contre le lavabo et me dirigea vers ma mallette pour préparer une autre seringue, je me devais d'essayer ça au moins.

Je retournai auprès d'elle, elle continuait de tousser et elle avait déjà craché pas mal de sang :

- Hors de question que je t'embrasse après ça ! fis-je ironiquement en l'emmenant dans l'autre pièce sur le lit.

- Va crever... Dit-elle faiblement.

- C'est que tu as du mordant dis donc... Continuais-je tout en désinfectant sa peau pour lui administrer le contenue de la seringue.

- Je t'ai dit que ça ne servait à rien...

- C'est pour tes organes, ça devrait les protéger le temps que ta crise passe car franchement là... Si tu les voyais ça ne serait pas beau à voir.

- Pire que la tête que je fais... ?

- Oh bah oui largement !

Elle souriait un peu mais faiblement, elle se couchait sur le lit en tremblant. Je mis une couverture au-dessus d'elle et elle se mit sur le coter afin de me regarder assise à coter d'elle. Visiblement il était impossible qu'on parte d'ici aujourd'hui son état ne lui permet pas et surtout après ça. De plus il était déjà quinze heures donc bon... Je restais près d'elle pendant quelques heures à nouveau afin de surveiller son état.


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Quelques heures plus tard elle semblait allée mieux, elle ne tremblait plus et avait moins de fièvre, elle s'était même endormie. J'étais descendus quelques minutes auparavant pour récupérer le diner et maintenant j'attendais son réveil, il était dix-neuf heures. Elle n'avait rien mangé de toute la journée, il fallait au moins qu'elle mange un peu ce soir, nous devions essayer de partir demain. A trop rester au même endroit nous risquerions d'avoir des problèmes notamment à cause des soldats d'Oronde qui risquaient peut-être de venir faire un tour aux alentours.

Soudain je l'entendis gémir, elle commençait enfin à se réveiller et se relever par la même occasion. Elle entama la conversation tout en se frottant les yeux :

- J'ai dormis combien de temps ?

- Quatre heures.

- Ça fait beaucoup...

- Oui et tu n'as rien manger aujourd'hui, il faut que tu manges.

- D'accord...

Je lui apportais son assiette, c'était du riz avec des haricots rouges ainsi que des côtes de porc, de quoi lui redonner des forces. Je l'aidais à manger et ça ne semblait pas la déranger. Elle était encore fatiguée, ça se voyait à travers ses yeux et elle avait encore un peu de fièvre. Une fois son assiette finis je lui donnai un verre contenant un médicament.

Après qu'elle est finie de le boire je lui demandais si elle pouvait se lever pour prendre un bain, elle hocha la tête et je l'emmenai dans la salle de bain. Comme à son habitude elle me tirait la langue en voyant que je la regardais mais son visage était fatigué.

Quarante minutes plus tard elle était au lit et j'étais accroupi au bord près d'elle :

- Il va falloir qu'on parte demain tu sais ?

- Oui...

- J'aurai préféré que tu te reposes mais nous ne pouvons pas nous éterniser ici.

- Je sais...

Puis pendant de longues minutes nous discutions de tout et de rien et surtout de son appréhension pour demain, elle ne savait pas si elle pourrait se lever demain. Moi non plus d'ailleurs, vu son état c'est plutôt risquer... Mais rester un jour de plus est trop dangereux.

Tout ça nous le saurons demain, maintenant il fallait dormir car une longue journée attendait...

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Un Amour Glacé [Tome 1 Terminé]Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang