Heart ✩ Junhao

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Quelques jours se sont écoulés encore une fois. Je viens de recevoir les partitions de piano sur lesquelles je dois travailler pour les prochains concerts, mais je n'ai pas de piano. Pour le moment, je ne fais que déchiffrer les notes.

J'étais concentré sur mon travail jusqu'à ce que je ne reçoive un appel. Je pose mes feuilles en soufflant et je regarde le numéro. C'est un numéro que je ne connais pas, je prends tout de même l'appel.

— Allô ?

— Bonjour, hôpital de Busan à l'appareil. Je vous appelle concernant Minghao, vous êtes le numéro référent en cas d'urgence et j'aimerais que vous veniez pour parler de son état.

Mes yeux s'ouvrent en grand. Parler de son état ? Il a empiré ? Je dis que j'arrive de suite et je vais enfiler rapidement des chaussures. Je dis à Hansol que je reviens et je pars en courant jusqu'à l'hôpital, totalement angoissé. Une fois arrivé, je dis à l'accueil que j'ai reçu un appel et la secrétaire m'amène jusqu'au bureau du médecin. Je lui dis bonjour et il me demande de m'asseoir.

— Bon, en tant que médecin, je me dois être honnête avec vous. Je pense, que le temps de Minghao est compté à partir de maintenant.

Mon cœur cesse de battre pendant une demi-seconde. Je sens déjà mes yeux s'humidifier.

— Vous... Vous pensez qu'il lui reste combien de temps... ? Murmuré-je.

— Je pense... Qu'il ne lui reste que quelques semaines. Je tiens à m'excuser. Minghao est déjà au courant et il va rester à l'hôpital, pour que l'on puisse suivre son état, il se trouve dans la chambre 56, si vous voulez le voir...

J'acquiesce et je remercie le docteur. Je me lève et je sors de son bureau avant de dire au revoir au médecin. Je pars à la recherche de la chambre 56 et quand j'arrive devant, je toque doucement à la porte.

— Oui... ?

Je rentre à l'intérieur et je vois Minghao, allongé sur le lit d'hôpital, son sourire s'agrandit quand il me voit rentrer.

— Jun... Tu es là...

— Pourquoi je ne serais pas là ? J'ai dit que je ne te laisserais plus tomber, non ?

— Tu as raison...

Je souris faiblement mais mon cœur se serre lorsque j'arrive en face de lui et, sans que je ne m'en rende compte, une larme commence à couler sur ma joue.

— Jun... Ne pleure pas...

— Comment veux-tu que je ne pleure pas... Il ne te reste que quelques semaines...

Ma voix se brise et d'autres larmes coulent sur ma joue. Je le vois s'asseoir, me tendre ses bras avant de me prendre dans ses bras. Il n'a pas le droit de mourir, il ne le mérite pas. Je ne le supporterais pas.

— Allons... ça va aller... Il fallait s'y attendre de toute façon...

Je ne dis rien de plus et je reste dans ses bras à pleurer. Je m'écarte ensuite de lui, tout en séchant mes larmes. Minghao sourit, mais je sais que ce n'est que pour me rassurer. Je finis au bout de quelques minutes par me calmer, mais personne ne parle entre nous deux. Personne. Le silence traîne dans la chambre, jusqu'à ce que mon téléphone ne se mettre à sonner. Je regarde le numéro, encore un numéro qui m'est inconnu.

— Tu devrais répondre, ça pourrait être important, dit Minghao.

— Ouais... Je reviens tout de suite.

Il acquiesce et je sors rapidement de sa chambre, je réponds à l'appel, sans savoir à quoi m'attendre.

— Oui ?

— Bonjour monsieur Wen, je suis monsieur Kim. Mes yeux s'ouvrent en grand, et d'un seul coup, je ressens comme de l'espoir. Je me souviens que j'avais donné mon numéro dans un mail. Si je vous appelle, c'est parce que j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer.

— Vous...

— Oui, nous avons trouvé un cœur.