Heart ✩ Junhao

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Trois jours se sont écoulés depuis cette soirée. Je n'ai pas de nouvelles de Minghao, ce qui m'inquiète légèrement, comme je lui envoie des messages, mais qu'il ne me répond pas. Pour ce qui est de Seungcheol et Jeonghan, je n'ai pas pu les voir depuis, comme ils sont partis quelques jours chez les parents de Seungcheol, ils reviennent ce soir donc je les vois demain.

Depuis, j'ai eu le temps de bien réfléchir. Pourquoi je n'ai pas dit à Minghao que je l'aimais également, pourquoi je n'ai pas fait comme les vieux films romantiques, où les garçons vont embrasser fougueusement sans prévenir la fille qu'ils aiment ? J'ai trouvé deux solutions : La timidité, et la peur.

Comme Minghao ne me répond pas, je continue mes recherches sur son cas. Les problèmes de cœurs sont vraiment des cas rares, et donc des cas très difficiles à soigner. Je ne sais pas comment je peux aider Minghao à trouver un cœur.

Pourtant, il y a bien une solution. Mais je ne suis pas sûr de moi.

J'ai entendu parler d'un trafic illégal. Ce trafic n'est autre que le trafic d'organes. C'est quelque chose de très compliqué, en grande partie dirigée par les mafieux, qui consiste à prélever un organe pour une transplantation, soit ce qu'a besoin Minghao.

Je ne sais réellement pas si c'est une bonne idée, mais je n'ai trouvé que cette solution pour le moment. Je n'en ai parlé à personne, et il vaut mieux. Il ne faut surtout pas que je sois découvert. La porte de ma chambre s'ouvre d'un seul coup et je ferme directement mon ordinateur. C'est bien évidemment Hansol.

— Oui ? Demandé-je.

— Je me demandais, c'est déjà le printemps, mais je ne suis pas allé à la patinoire de l'hiver. Genre j'y vais tous les ans et cette année je n'y suis pas allé. Ça te dit de venir avec tout le monde ? Et bien évidemment Minghao ?

— Euh... Je réfléchis quelques secondes. Ça ne me dérange pas, je lui en parlerai. Ce serait quand ?

— Ce serait samedi en début d'après-midi.

— D'accord, je viens sûrement et je vais en parler à Minghao.

Hansol acquiesce puis il commence à refermer la porte, mais il la rouvre d'un seul coup en fronçant les sourcils.

— Tu faisais quoi avant pour que tu fermes ton ordinateur comme ça ? Tu ne regardais quand même pas un... Il se stoppe et je fronce les sourcils.

— Je regardais quoi ?

— Non, rien, laisse tomber, me dit Hansol en rigolant, tout en refermant la porte.

Je ne sais pas à quoi il a pensé, mais tant que ce n'était pas au trafic d'organe, on va dire que ce n'est pas grave.