T o m e II C h a p i t r e 3 7 : When reality catches the dreamer

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Et l'enfant de la lune pleurait,
Ses pleurs des torrents,
Son visage souillé de chagrin,
Son coeur un cimetière où il s'y enterrait,
À chaque fois que ses comparses vivaient,

Et que la vie le réveillait.










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       Le grincement répétitif de mon siège mobile se balançant d'avant en arrière en un mouvement lasse et distrait, telle une sonorité de fond, je regardais Hélios tirer son char de Soleil, son traineau de lumière d'une couleur pourpre tirant vers le vermeille. Par la présence de ce dieu Grecque qui venait réveiller le soleil autant que nous, pauvres humains tranquilles, la vie reprit son cour comme si elle s'était simplement figée le temps d'une nuit silencieuse mais bien présente. Les oiseaux gazouillèrent leur bonheur et leur amour, tandis que le soleil nous prêta sa présence impérieuse mais obligée, le temps de cette journée dégagée de tout nuage.

      Je regardais la vie éclore dans un nouveau jour, assis sur mon perchoir mouvant, les sens mousseux mais les yeux vifs, légèrement rougis de cette nuit d'insomnie. Yoongi disparu à travers le jardin sombre et plongé dans la pénombre, telle l'ombre qu'il était, j'avais préféré rester sur mon siège dure et inconfortable, afin de converser avec la lune et ses étoiles. Cette nuit m'avait permis de me remettre les idées en place, calmer mes angoisses personnelles et mes insécurités quant à ma situation délicate, et réfléchir posément sur les actions à opter pour la suite, qui allait s'avérer pleine d'embuches et de contraintes. Mon sommeil en avait pâti, mais mon esprit n'en a demeuré que plus fort, et c'est raffermit dans la nuit.

      Mes oreilles tirèrent mon regard vers la fenêtre de ma chambre à coucher, dont les volets se firent libérer un à un, par des grands bras puissants et longilignes, n'appartenant à nul autre qu'à mon amant. Son regard fut lui aussi attisé par le bruit de la balançoire où j'étais perché, et je ne sus décrire son rictus neutre, pincé, lorsqu'il me vit ainsi dénudé dans la nature, et non à ses côtés. La maison, suivant le rythme de la nature, s'était elle aussi éveillée, et je me jetais donc du haut de mon perchoir inconfortable, brisant enfin cette immobilité ayant duré plus qu'une nuit dans mon esprit. Les jambes lentes, lourdes, je me dirigeais vers la porte d'entrée, que j'ouvris de mouvements du poignet machinales, habitués, mécaniques.

      Il était tôt, beaucoup trop tôt et pourtant, l'entier salon était occupé de vie. Seokjin préparait déjà le petit-déjeuner, s'affairant aux fourneaux sur des oeufs brouillés, de son esprit maternel et avenant, Namjoon lisait le journal du matin qu'il avait surement débusqué sur le pas de la porte, et Taehyung regardait avec concentration les images bruyantes passants à la télévision dans un son léger mais trop agressif pour mes tympans non reposés. Seul deux d'entre eux tournèrent la tête vers moi, un m'ignorant comme une simple plante de décoration.

Sink                .Taekook.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant