"Pars avant qu'il ne revienne ! S'exclama Jimin affolé, me poussant vers la porte.
-Mais que qui ne revienne ?! Je criais inquiet.
-Tae...Taehyung !".
Lorsque Jungkook retourne dans sa ville natale afin de retrouver ses amis de toujours, mai...
I'm just walking and walking, among this darkness My happy times asked me this question You, are you really okay, it asked me I replied, no, I'm so afraid
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
• • •
Je coupai en silence la chair de mon poulet, à vrai dire, la maison était silencieuse. Durant le repas, personne ne parlait ni ne prenait la peine d'entamer un sujet. La tension était palpable, je voulais simplement monter dans ma chambre et m'enfermer à double tour, ou peut-être, me barrer de la maison et fuir chez Jimin mais je doute qu'il m'héberge après la scène qu'il m'avait offert cette après-midi. Namjoon relevait à plusieurs reprises pour me regarder, inquiet de l'air fermé que j'arborais. Taehyung lui... avait l'air totalement serein à manger sa cuisse de poulet. Il était le seul à qui le malaise de la pièce ne touchait pas, alors qu'il en était la première cause.
"Donc... heum... C'était bien chez Jimin ? Vous vous êtes bien amusés ?" finit par me questionner Namjoon, sa gorge le démangeant sûrement pour parler.
Dans ses paroles j'eus presque l'impression d'avoir affaire à mon père, lorsque je sortais voir la bande et qu'il me posait quelques questions de nos activités lorsque nous étions ensemble. Il était inquiet de mes fréquentations et c'était normal. Mais il a vite compris que j'étais bien entouré et que je n'allais pas les lâcher de sitôt. Nous étions de bons garçons, peut-être trop turbulents et tête brûlé sur les bords, mais nous n'en n'étions pas moins doté de morale et valeur. Nous savions poser nos limite, savoir où nous arrêter dans nos conneries. Alors même si voler quelques cannettes à la supérette d'à côté nous était déjà arrivé, et que voler des vélos posés sur les bas côtés nous avait traversé l'esprit plus d'une fois, nous n'allions pas jusqu'à vandaliser une boutique ou frapper pour le plaisir la tête de classe.
"Oui oui... hochai-je la tête distraitement. On.. On a joué à sa vieille console c'était sympa.
Je sentais qu'il y avait un certain message derrière cette simple phrase, un sens caché. Nous aurions pu parler de beaucoup de choses cette après-midi, notamment de leur cachotterie à tous. Était-ce à cela qu'il faisait allusion sans vraiment le vouloir ? Oui, sûrement.
"Si, on a même beaucoup parlé. C'était très instructif" appuyai-je volontairement en le fixant dans les yeux.
Il déglutit péniblement avant de baisser la tête pour prendre une autre bouchée de son assiette, la main légèrement tremblotante de nervosité. Taehyung qui était assis à sa droite, me regardait longuement sans une once d'expression affichée sur le visage. Il était fermé tel un coffre fort, s'en était assez déstabilisant. Il n'avait pas l'air de vouloir me donner un quelconque message subliminal, il était comme perdu dans ses pensées. Je le fusillais des yeux, tentant mon regard le plus noir, puis je me détournai pour prendre une bouchée de mon poulet.
"Et... Et vous avez parlé de quoi ? balbutia difficilement le garçon aux cheveux verts en relevant la tête.
-Oh tu sais... D'un peu de tout... De l'école, des nouveaux jeux et consoles, de famille, de vous... finis-je par dire sans détacher mon regard de ses paupières qui papillonnaient à vive allure.
-De nous ?"
Taehyung éleva la voix pour la première fois du dîner, me faisant sursauter. Je tournais la tête et rougissais à son regard ancré dans le mien, il me déstabilisait beaucoup trop, lui et ses yeux en amande. Il avait l'air de me demander à quoi je jouai, mais je ne jouais pas, j'attendais des réponses, et des vraies mais aujourd'hui n'était pas le moment. Il fallait que je fasse ma petite enquête de mon côté. Leur cracher mes questions n'allait que les braquer. Je serrai fortement la mâchoire puis me détournai pour clore le sujet.
"Donc voilà on a parlé d'un peu tout comme je l'ai dit, l'ignorais-je royalement sans le regarder plus longtemps. Excusez-moi, j'ai plus très faim."
Je me levai, vaisselle en main, et la déposais dans l'évier dans la pièce d'à côté. Je restais là un moment, le dos arqué et les omoplates saillantes, appuyé contre le plan de travail. Je soupirai longuement avant de me retirer pour monter à l'étage.
Je m'enfermai dans ma chambre, mettant soigneusement le verrou. Je me laissai tomber dans mon lit sur le dos, mains sur mon visage tiré de fatigue et de désarroi. Cette journée était vraiment perturbante, d'abord Jimin qui me faisait un scène puis Taehyung qui me... touchait. Rien qu'à cette pensée je frissonnais, la chair de poule sur mes bras.
Jimin avait sûrement raison, d'ailleurs pourquoi me mentirait-il ? Non, il fallait que j'évite Taehyung, encore plus après ce qu'il m'avait fait dans le salon. Je ne comprenais pas son geste, il m'avait volontairement touché là. J'étais un homme, si on me faisait des attouchements c'était normal que mon corps réagisse ! Je n'avais pas choisis de bander sous la main de mon... ami.
Mais pourquoi ? Pourquoi avait-il fait ça ? Était-ce un jeu pour lui ? En tout cas il avait l'air de bien s'amuser lorsque mon corps lui répondait. Nous étions deux garçons après tout ! Je n'étais pas contre l'homosexualité mais si lui l'était... après ce qu'il venait de nous arriver je n'assurais pas l'aisance que j'aurais de lui parler. Je ne comprenais pas sa raison, voulait-il se jouer de moi ? C'était la gêne assurée entre nous désormais.
Je soupirai. Il était beau, c'était indéniable. Je le trouvais même magnifique, mais c'était mon ami, et j'étais hétérosexuel. C'était dommage qu'il soit gay d'ailleurs, mais l'était-il vraiment ? Les filles devaient courir à ses pieds pour avoir son attention, quel chance il avait.
Je soupirai une troisième fois de la soirée, je commençais à divaguer et à raconter vraiment n'importe quoi. Perdu dans mes pensées je n'entendis pas les premiers frappements contre la porte de ma chambre, ils se firent donc plus forts. Je sursautais et me relevai à une vitesse fulgurante, me faisant presque tourner la tête.
