Chapitre 28

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Collin ne répond plus, je hurle son prénom à travers le téléphone mais il ne m'entend pas. Soudain, la communication est coupée et je n'arrive pas à le rappeler. Que s'est-il passé ? Pourquoi a t-il raccroché ? Stan l'a t-il surpris ? Mes mains commencent à trembler et le stress me gagne. Je ne comprends tout simplement pas.

-Ça va ma chérie ? me demande maman en entrant dans la chambre

La tête entre les mains, je lève les yeux vers elle.

-Oui oui, très bien, je bredouille perdue

Elle pose son panier de linge par terre et vient  me rejoindre sur mon lit.

-Tu as l'air inquiète.

-Ce n'est rien maman, je te promets.

-Elona ne me mens pas, je vois très bien que quelque chose te tracasse.

Je joue nerveusement avec le bout de ma couette, préoccupée.

-C'est Collin, j'avoue, nous parlions au téléphone lorsqu'il a subitement raccroché. Je crois qu'il s'est passé quelque chose. J'entendais des cris.

Elle me caresse les cheveux et m'embrasse sur le front.

-Je suis sûre que ce n'était rien de grave, me dit-elle, sûrement juste un bébé qui pleurait.

-Cela avait l'air plus grave que ça, je réponds, Collin ne me répondait plus du tout et j'entendais un grésillement.

-Il ne peut rien lui arriver, me dit ma mère pour tenter de me rassurer, Nash et avec lui et Bekkie les protège.

Malgré ses paroles incertaines, elle arrive à me rassurer. Je me calme peu à peu et relève la tête vers ma mère :

-Merci maman d'être là pour moi.

Elle me sourit tendrement.

-C'est normal.

Elle me serre une dernière fois dans ses bras et quitte finalement ma chambre. Je décide d'aller courir pour me changer les idées, cela me fera le plus grand bien. Je saute de mon lit, enfile mes baskets et ma veste puis je dévale les escaliers tout en nouant mes cheveux en queue de cheval.

-Je vais courir, je crie à l'intention de ma mère, j'ai besoin de prendre l'air.

-D'accord, sois de retour pour le dîner.

Je branche mes écouteurs et enclenche ma playlist avant de m'élancer sur la route. Je commence par trottiner pour m'échauffer puis accélère petit à petit. Je ressens alors toutes ces sensations que j'avais perdu durant ses deux mois. Courir me manquait, cela faisait si longtemps. Le soleil se couche et je regarde ma montre, cela fait maintenant bientôt une heure que je trottine dans les rues de Monterey, il serait peut-être temps de rentrer. Je prends la direction de la maison, bercée par la douce mélodie qui se déverse dans mes oreilles. J'augmente le volume pour me motiver et commence à sprinter. Il ne me reste plus que quelques mètres avant d'atteindre ma maison. Mes poumons me brûlent mais je continue coûte que coûte, j'ai besoin d'évacuer toute cette tension accumulée ces dernières semaines. J'arrive finalement devant le perron en sueur. Je reprends mon souffle en m'étirant pour m'éviter d'avoir des courbatures demain puis je rentre.

-C'est moi, je crie

-On t'attendait, me répond Lisy, viens manger.

J'enlève rapidement mes chaussures et pose mon téléphone avant de les rejoindre à table. Nous ne mangeons ce soir qu'une salade de riz et je vois très bien qu'en effet, la nourriture diminue.

-Ça à l'air bon, je réplique

-Ca l'est, dit Lisy la bouche pleine qui a déjà commencé à manger

ImmuniséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant