Chapitre 15

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-Voici ta chambre, me dit l'infirmière en m'indiquant une porte blanche au numéro 23, tu y dormiras avec deux autres filles.

Je pose ma main sur la poignée froide et entre. C'est une petite pièce, aux murs blancs. D'un côté se trouve un lit à double étage en bois clair où sont installées les affaires de mes autres camarades et de l'autre côté, contre le mur, se trouve un petit lit simple qui m'est probablement destiné.

-Je te laisse t'installer, me dit-elle en s'apprêtant à sortir

-Attendez ! je crie

L'infirmière se retourne, intriguée.

-Savez vous où est ce qu'ils ont emmené Collin ?

Elle s'approche de moi et s'agenouille, comme si j'étais une enfant.

-Ma petite, tu ne reverras sûrement pas ton ami avant une semaine. Il a été emmené en détention provisoire pour avoir agressé un garde du labo.

-Mais, je voudrais le voir pour m'assurer qu'il va bien.

-Il est en sécurité ne te fais pas de soucis pour lui, nous ne lui ferons rien de mal.

Comment ces gens osent-ils dire de telles choses ? Depuis que je suis arrivée ici, ils n'arrêtent pas de me mentir et de me faire croire qu'ils sont des gens biens. Je ne les laisserai pas me manipuler. L'infirmière se relève avec un sourire et quitte la chambre.

*

Après m'être perdue dans ces couloirs infinis, je retrouve enfin la cafétéria. Il y a moins de monde que tout à l'heure ce qui me permet plus facilement d'identifier les personnes. Je m'approche d'une table et m'assois à côté d'une jolie brune aux yeux clairs :

-Excuse-moi, je suis nouvelle et je voulais savoir... connais tu quelqu'un ici qui s'appelle Candice ?

Elle me fixe quelques secondes avant de répondre :

-Oui, c'est la grande blonde là bas, me répond-elle en m'indiquant Candice au loin

Je la remercie et cours rejoindre mon amie qui est assise sur une chaise, entourée d'un groupe de filles :

-Candice !

Elle n'a pas changée, ses cheveux blonds, ondulés retombent dans son dos comme autrefois et ses yeux verts, me fixent.

-Excuses moi, qui es tu ?

-C'est moi, Elona, dis-je perturbée

Elle me dévisage, confuse.

-Désolée, mais je ne vois pas qui tu es.

J'ai l'impression de me prendre une gifle. Les larmes me montent aux yeux et ma fureur augmente. Que lui ont-ils fait ? Comment a t-elle fait pour m'oublier ? En la regardant bien, je remarque que ses yeux sont fatigués et son état fiévreux. Il faut que je découvre ce qu'il se passe.

-Excuses moi, je réponds, je t'ai pris pour quelqu'un d'autre.

J'abandonne Candice sans un mot et quitte la cafétéria. Je cours dans le hall, à la recherche de quelqu'un.

-Il y a quelqu'un ?

Une dame sort de derrière son bureau et vient à ma rencontre.

-Mademoiselle Anderson, que puis-je pour vous ?

-Je voudrais voir Stan, je réponds

Elle fronce les sourcils, puis me dit :

-Je vais le chercher, restez ici.

ImmuniséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant