Chapitre 14

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Je quitte la chambre pour retourner dans le salon. Collin me tend une couverture et je m'enroule rapidement dedans. Je m'assis sur le canapé, à côté de lui et souffle dans mes mains pour me réchauffer.

-J'ai trouvé des affaires propres là haut, tu pourras aller te changer après si tu veux.

-Merci beaucoup.

Le tonnerre retentit de nouveau me faisant sursauter et la pluie redouble d'intensité.

-Tu crois qu'on va réussir à les libérer ? je demande

-J'en suis sûre, me répond-t-il

Un blanc s'installe et je décide alors qu'il vaut mieux pour moi d'aller me changer. Je lance avec timidité :

-Je monte à l'étage.

Je gravis les marches de l'escalier et entre dans la première pièce à droite : une salle de bain. Une pile de vêtements propres est posée sur le lavabo. Je la saisie et enlève mes vêtements trempés pour enfiler les nouveaux. Au contact de ces vêtements secs et propres, ma peau se réchauffe et j'arrête enfin de frissonner. Je redescends et rejoins Collin.

-La pluie s'est arrêtée et il n'y a plus de tonnerre, tu es prête à repartir ? me lance Collin

Cela fait une heure que nous sommes assis sur ce canapé à trépigner d'impatience.

-Oui, tu as raison, allons y.

Il acquiesce et nous rassemblons nos affaires avant de s'engager dehors.

*

Il n'y aucune voiture qui roule, aucune personne qui marche. J'ai l'impression que nous sommes seuls au monde. Toute la population a déserté, nous sommes les seuls survivants. Nous nous approchons de Colle-Ville et je vois peu à peu les bâtiments se dessiner devant moi.

-Attention ! me crie soudain Collin

Il me plaque contre mur et met sa main sur ma bouche pour m'empêcher de parler. Deux hommes du labo passent devant nous, un pistolet à la main. Mes yeux s'agrandissent à leur vue et je retiens ma respiration. Une fois qu'ils sont hors de portée, Collin me relâche.

-Merci, je souffle, c'était moins une.

-Il faut que nous soyons prudents, il y a des gardes partout. Cela serait dommage de se faire attraper alors que nous sommes presque arrivés.

-Tu as raison, mais comment peuvent-ils marcher en liberté ? je lance perplexe, ils ne sont pas censés pouvoir respirer cet air.

-Je crois avoir vu l'un d'eux avec un masque à oxygène, me répond Collin, ce qui signifie en théorie, que leur temps dehors est limité. Nous avons un avantage sur eux.

Je hoche la tête en signe de compréhension. Nous reprenons la route, en se dissimulant dans l'ombre des bâtisses et en marchant sur la pointe des pieds. Le laboratoire se dessine finalement devant nous. C'est un énorme bâtiment rectangulaire, tout blanc et aux grandes fenêtres. Deux hommes sont postés devant un grand portail, habillés de noir.

-Comment faisons nous pour entrer ? je demande

-Contournons le bâtiment et passons par l'arrière. Nous aurons ainsi plus de chance d'y entrer sans qu'ils nous voient.

Collin part devant moi et je m'élance à sa suite. Nous longeons les murs des différentes maisons et arrivons enfin à l'arrière du laboratoire. Il n'y a ici, qu'un seul garde qui scrute les environs. Des barrières et un morceau de grillage structuré les environs mais il me parait possible de les franchir. Le stress me gagne et les battements de mon coeur s'accélèrent.

ImmuniséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant