Chapitre 20

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Je me réveille en sursaut, l'aube commence tout juste à apparaître et j'en déduit donc que j'ai très peu dormi. Je me relève, frissonnant un peu à cause de ce fragment de cauchemars et je sais que la suite arrivera à la nuit prochaine. Je me secoue pour enlever la rosée qui s'est déposée sur mon pelage et commence à sortir de la forêt-mère. Normalement, la prochaine fois que je m'arrête dans une forêt, se sera dans la forêt-mère. Avant de sortir, je me met en chasse et cette heure de la matinée est parfaite pour trouver du gibier, notamment des biches. Je lève le museau et flaire l'air environnant, je suis assaillie d'odeurs, la forte odeur de la forêt qui a une odeur forte et sauvages, les douces odeurs des fleurs et une odeur plus douces encore à ma truffe, l'odeur de ma future proie. Un cerf zalénien, je précise zalénien car ils ne sont pas tout à fait comme ceux sur terre. Les cerfs zalénien sont semblable aux cerfs terrien à quelques différences près, notamment leur couleur qui est semblable au tenue de camouflage des soldat terriens. Ensuite, leurs bois ne poussent pas vers le haut mais pousse en longeant leur cou pour aller jusqu'aux épaules. Après pour ce qui est de la viande... Je n'ai jamais goûté de cerfs terriens alors je ne peux pas comparer mais les cerfs zalénien sont juste exquis ! Bref tout ça pour dire que c'est ma proie pour mon petit-déjeuner, je le suit donc en flairant sa piste et finis par le surprendre en train de boire dans un ruisseau. Il s'enfuit vers le couverts des arbres pour se fondre dans le décor mais je le rattrape en quelques bonds et le plaque au sol avec un grand coup de pattes dans le dos. Nos regards se croisent, puis je tourne la tête avant de lui trancher la gorge avec une griffe bien aiguisé. J'avais beau être en loup, je suis un humain et tuer ce cerf m'a un peu pincé le coeur mais cela ne m'empêche pas de la manger puis de reprendre ma route d'un pas léger et rapide.

Je court depuis ce matin et les soleils commencent à se coucher, évidemment le voyage était ennuyeux car j'étais seul, je n'ai croisé personne et le paysage était toujours le même mais heureusement dans la lumière des soleils couchant le profil de la forêt-mère grandit à l'horizon. Proche de l'arrivée j'accélère encore un peu jusqu'à arriver au pieds des arbres en même temps que les derniers rayons des soleils disparaissent. Haletant, je m'assois face à la gigantesque forêt-mère et reprends mon souffle en regardant des formes bougées derrière les arbres, sûrement des guetteurs allant prévenir les rois, Louna et maître Aeros de mon arrivé. J'attends un peu puis vois les arbres s'écarter, je me remet donc sur mes pattes et commence à entrer dans la forêt-mère, là par contre je suis perdu et suit le chemin que les arbres me préparent... Puis une troupe vient à ma rencontre, une troupe assez désordonné, composé d'un centaure, le dernier de sa race, d'un elfe couronné d'une couronne de plantes et caressant sa barbe, chose rare chez les elfes, d'un satyre à quatre cornes et qui sautille aux côtés du roi elfe, et d'une jeune fille qui quitte le groupe et se précipite vers moi en ouvrant les bras. Elle me saute au cou et me serre comme elle peut en s'accrochant à ma fourrure.

«-Emerick !! Je suis tellement contente de te revoir !! Comment tu vas ? Et Eléa ? Et Arthur , Thoolan, Lisdr et tous les autres ?! Qu'est ce que tu fais ici ?! J'ai tellement de truc à te raconter !! »

Elle n'a pas changé et je suis content de retrouver ma sœur. Louna finis par me relâcher car le reste du groupe arrive derrière elle. Je m'incline légèrement face à Nashandr et au roi satyre, qui s'incline légèrement à leur tour, puis je regarde maître Aeros en ne sachant que faire. Finalement c'est lui qui vient à moi et me salue.

«-Emerick, quel joie de te revoir. »

Je grogne un remerciement mais comme je suis en loup, personne ne comprend et ils rigolent un peu avant de reprendre un air grave. Je ne bouge pas et maître Aeros comprends pourquoi puis vient à mon secours.

Les secrets  de l'autre mondeWhere stories live. Discover now