Les secrets de l'autre monde

Chapitre 16

Les êtres humanoïde se mettent en rang, l'arme sortie. Certains ont des javelots comme celui que j'avais reçu dans la jambes, mais ce n'est qu'une petite partie car la majorité utilise des sortes de lances en forme de vague, les deux tiers de la lance sont des lames de fer courbé et un tiers est non coupante entre les lames pour permettre à l'utilisateur de la manier. Ces étranges lances sont un peu plus grandes qu'un homme et semble extrêmement coupantes. L'ennemi allume des lanternes et la petite armée se met en marche, vers nous... Les rugissements terrible de Thoolan et de la dragonne derrière nous nous donnent des frissons mais nous ne nous retournons pas.

Tout le monde est sur le qui-vive, soudain un changement de lanterne se fait chez l'ennemi et la petite armée fonce à pleine vitesse sur nous ! Je rugis pour leur faire peur mais cela reste sans effet, maître Aeros ne perds pas son temps et attaque déjà ,flèches après flèches, nos adversaires, ce qui est plus efficace. Je contracte mon grand corps de dragonne, prête à sauter sur nos ennemis, un coup d'œil sur le côté m'apprends que Louna et Emerick font de même. Puis arrive le choc, les dizaines de silhouette encapuchonnées arrivent au corps-à-corps ! Je me jette en avant, prête à défendre mes écailles mais face à moi l'armée se scinde en deux, et je me retrouve dans un mince couloir face à leur vingtaine de lézards mutants qui me charge. Déterminée, je me prépare au choc et m'appuie bien contre le sol. Le choc est assez brutal, ces créatures sont assez lourdes, et lancé à pleine vitesse c'est pas mieux, je suis un peu sonnée et me redresse désormais encerclé par ces sortes de lézards, coupé de mon groupe.

La lutte est horrible, j'ai beau savoir que c'est pour ma survie l'idée de les tuer me répugne. Profitant d'un petit instant de répit j'observe les combats autour et cherche tout le monde. Je suis au centre de la bataille, encerclé par les étranges lézards, et mes amis sont répartis en triangle autour. Maître Aeros et Arthur sont un des coins de ce triangle, l'un donnant coups de sabots et jetant potions, l'autre maniant son épée avec virtuosité et découpant ses ennemis. Ensuite j'aperçois Lisrd, crachant quelques flammes mais surtout mordant, griffant, dévorant et assommant les encapuchonnés, mais avec une aile très salement déchiré. Et avec soulagement je distingue mon frère et ma sœur, encore vivants, qui combattent encore ensemble, avec un petit monticule de cadavres à leurs pattes, je vois bien qu'ils essayent de se frayer un passage jusqu'à moi mais nos ennemis le voient bien aussi et rassemble la majorité de ses forces contres ces féroces loups. Je regarde encore une fois vers Lisrd, elle semble vraiment mal et en mauvaise posture... Je rugis, un peu de rage, et force un passage à travers le murs de lézards. Dans l'opération je réussis à me débarrasser de cinq de ces gêneurs et rejoins Lisrd. Grace à ma taille je fais des ravages sur le petits encapuchonnés, mais à chaque fois que je veux faire une grosse attaque la poignée de lézards restants me bloque. Énervée, je donne un grand coup de queue qui fauche deux des lézards qui s'envole. Je ne me pose pas la question de où ils ont atterris, jusqu'à ce qu'un bruit de chute se fasse entendre et que j'entends les deux gigantesque dragons rugir à notre droite. Lisrd se protège en dessous de moi et j'essaye de ne pas la frapper quand j'attaque nos ennemis. La bataille est longue, très longue, les lunes sont très hautes dans le ciel et commence à redescendre. Je me bat, perdant de vue l'idée d'être gentille et d'éviter de les tuer, et surtout je fatigue, je ne compte plus les javelot qui sont plantés un peu partout dans mon corps reptilien. Soudain, un événement bouleverse la tendance. Thoolan et la dragonne d'or, tellement concentré l'un sur l'autre, se déplace en combattant et arrive vers nous, écrasant les encapuchonnés comme s'ils étaient en mousse. Des lanternes s'allume au bords du champ de bataille et nos ennemis se replie encore plus vite qu'ils n'ont attaqué. Je m'effondre au sol, regardant le dernier affrontement restants. Voyant ses troupes partir, la dragonne d'or redouble d'ardeur et commence à bien repousser Thoolan. Cela se voit qu'il fatigue... Enragée après cette bataille qui nous a tous énormément blesser, je rugis et me redresse en un instant. Je saute sur l'autre dragonne et la mords de toute mes forces dans le cou. Je commence à sentir les écailles craquer et laisser passer mes crocs quand soudain je me fais violemment éjecter. Je regarde la dragonne s'arracher des griffes de Thoolan et déployer ses ailes. Une semble casser mais ce ne la dérange pas pour s'envoler et fuir à tire d'aile... En direction du désert ?? Je m'appuie sur Thoolan et il s'appuie sur moi, nous sommes fatigués à un niveau que je ne connaissais pas. Nous retournons vers les autres et je me stop d'un coup, hallucinante, et Thoolan se précipite. Notre petit groupe est vraiment mal en point... Lisrd a l'aile déchirée, maître Aeros est allongés par-terre et semble ne pas pouvoir se relever, Arthur essaye de ranger son épée dans son fourreau mais ses bras sont pleins de coupures plus ou moins profondes. Louna a repris forme humaine et pleure auprès d'Emerrick, et Emerick... Emerick et encore en loup, poser par-terre comme si un géant l'avait laisser tomber de sa poche, cela faisait en tas de fourrure et de sang. Je trouve la tête, yeux fermés, et j'inspecte petit-à-petit son corps en partant de la tête. Deux javelot brisés sont plantés dans son échine, nombreuses sont les blessures sur l'avant de son corps, puis à l'arrière je vois les deux lances lacérant sont flanc droit et sa patte gauche tordu dans un sens... Disons, improbable... Soudain il rouvre un œil et respire un peu. Il essaye de se relever mais n'y arrive pas, Thoolan s'approche pour le prendre sur son dos et j'aperçois rapidement que son ventre aussi est bien abîmé. Folle de rage je pousse un rugissement vers les lunes. Comme les premiers rugissements que j'avais poussé quand j'ai découvert Zalénia, mais en bien plus fort et profond car je suis sous ma forme de dragonne. Et encore une fois, ce cri provoque quelque chose. Tout se met à tourbillonner autour de nous et je commence à tomber de fatigue. La dernière image que je vois c'est les six autres colossaux qui ne comprennent pas se qu'on fais sous leur nez en pleine réunion, ni comment on est arrivé, ni pourquoi nous sommes blessés. Je reprend forme humaine et perds connaissance lorsque Goriar se précipite le premier à notre secours et donne des ordres pour qu'on prenne soin de nous immédiatement.

Je me réveille un peu perdue, je n'arrive pas tout de suite à déterminé où je suis, ce que je fais là, ce qu'il s'est passé. Soudain des bras me serre, je reconnais Louna qui me fais un gros câlin. Petit-à-petit tous me revient, la bataille, l'horreur, la dragonne, nos ennemis, mes amis blessés. Je me redresse d'un coup mais une douleur sur le côté me bloque.

"-Aïe !!

-Doucement tu n'es pas encore rétablie, m'informe Louna, rallonge toi.

-Nan ! Où sont les autres ? Est ce qu'il vont bien ?"

Une voix se fais entendre à ma gauche :

"Oui, tout le monde va bien, grâce à toi.

-Ho, Arthur ! Mais... Je...

-Tu nous a tous téléporter, je ne sais comment, à notre point de départ. Le château des dragons, pile sous le nez des autres membres du conseil. T'aurais du voir leur tête..."

Et il se met à rire doucement, je remarque qu'il se tiens le bras gauche avec le droit et le serre contre lui. Je retourne ma tête et observe ma sœur. Elle semble aller bien, je pense que c'est celle qui a été la moins blessée, c'est surement parce qu'Emerick à tous pris à sa place et est si...

"-Et Emerick ?!! Où est-il ?! Je veux le voir ?!"

Je me redresse dès que Louna me pointe un coin de la chambre. Le grand loup blanc est allongé sur un tapis, lavé de tous le sang qui tachait son pelage, une sorte d'attelle à la patte arrière gauche, les blessures ne sont plus visibles mais son ventre, le plus touché, est caché sous sa masse. Heureusement, je voit cette boule de poils se soulever et rabaisser légèrement à un rythme régulier, celui de sa respiration. Je regarde Louna quand elle reprends la parole :

"-Il dort là depuis deux jours, comme toi.

-Je... J'ai dormi pendant deux jours ?!

-Ouaip, madame la marmotte, depuis deux jours. Deux jours pendant lesquels on a tous croiser nos doigt pour que vous vous réveillez, enfin sauf Thoolan qui est dans un état un peu bizarre.

-Thoolan ?! Que lui arrive-t-il ?!

-Il a des... phases..., il dort pendant quelques heures puis se réveille en hurlant, on le rassure et le faisons se nourrir puis sans prévenir il replonge dans un sommeil profond, se réveille quelques heures plus tard en folie, puis se rendort et se réveille normalement. On a cru que c'était passé mais vers midi ça a repris, là il dort.

-Mais, mais comment est ce possible ?! Qu'est ce que c'est ?!"

Louna garde le silence et Arthur s'approche pour prendre le relai. J'apprends que même maître Aeros ne sait pas mais je me trouve une idée. Totalement bête mais une idée quand même. J'attends qu'ils partent et me met  à réfléchir. Thoolan est extrêmement vieux, enfin il n'est pas jeune, et nous savons trop peu de chose à son sujet. Je suppose qu'il est assez vieux pour avoir combattu dans la Grande Guerre dans sa jeunesse. L'histoire de l'homme à la carrure d'ours me revient, et un petit détails attire mon attention. Dans l'histoire il est dis qu'un dragon d'or a été vu pour le récupérer et que ce dragon a été vu sur quelques autres batailles mineures de la Grande Guerre. Si le combat contrela dragonne d'or le met dans cet état, ne serait ce pas à cause de souvenirs lié à ce combat qui remontent à la surface ? Aurait-il combattu un dragon d'or pendant la Grande Guerre ? De plus, cette histoire d'homme à la carrure d'ours qui a combattu une petite armée à lui tout seul, rattaché a aucune des factions sinon le dragon d'or, c'est bizarre. Et la dragonne d'or qui a ramenée une petite armée de créatures inconnues. Il y a des similitudes entre les deux évènements mais d'où sortent ces créatures qui sont amenés pas les dragons d'or ? Mais je ne continue  plus loin mon raisonnement car sans m'en rendre compte je me rendort, sous le coup de la fatigue.