Un coup en plein coeur (tome 1 TERMINÉ).

30

Lorsque je me réveille, un bruit de claquement se fait entendre. Je sursaute. Il y a de la sueur sur mon front et je suis trempée. Je n'arrive pas à croire que j'ai su m'endormir après ce que Cayden m'a dit. Je devais être tellement épuisée. Lorsque je tourne mon regard sur le côté droit du lit, je remarque une petite lumière. C'est un réveil. Il affiche trois heures dix-sept du matin. Avant même que je puisse penser quoi que ce soit, un tonnerre retentit et je sursaute. J'ai décidément horreur des tonnerres. Ca me fait peur. C'est débile à mon âge mais je ne peux m'empêcher... J'ai l'impression que la foudre transpercera la pièce et me foudroiera au passage. Je sais, c'est complètement idiot mais ça ne m'empêche pas de ne pas en avoir peur... Tout d'un coup, un bruit provenant de la salle de bain se fait entendre.
- Aïe !
C'est Cayden. Je me lève doucement et ouvre la porte. Il est debout en face de moi et me regarde. Il sourit.
- Je savais que tu ne dormais pas. Il ouvre la porte en grand et continue : tu as toujours peur des tonnerres n'est-ce pas ?
Il rit et je le toise méchamment.
- Arrête de faire cette tête là, tu n'es pas crédible du tout. Me fit-il en riant de moi. Il prend une mèche mouillée de sueur de mes cheveux et la replace en arrière.
- Tu veux peut-être que je te tienne compagnie ?
- Non ! Je fronce les sourcils et referme un peu la porte.
- D'accord ! Bonne nuit ! Il tend son visage vers moi et m'embrasse le front et il repart vers sa chambre.
Que viens t'il de faire ? Je ne comprends pas. Ca y est, Cayden l'imprévisible est revenu. Il est tellement ambigu, je n'arrive pas à le suivre...
Tout d'un coup, je sursaute car le bruit d'un tonnerre se fait ressentir et j'ai tellement peur que son prénom sort tout seul d'entre mes lèvres.
Il se retourne en riant.
- Oui, Alyssa ?
Un frisson se fait ressentir. Je suis pitoyable, je le sais.
- Je... Je balbutie, je ne sais surtout pas quoi dire. Mon coeur sait pourquoi je l'ai appelé mais pas ma raison.
Il se dirige néanmoins vers moi en souriant. Une fois atteint une distance raisonnable, il se penche en avant pour mieux me regarder car je baisse les yeux, confuse.
- Tu as changé d'avis n'est-ce pas ? Il rit.
Je fais non de la tête et entre dans ma chambre mais il me suit et referme la porte de derrière lui toujours en ayant les yeux fixés sur moi. Nous sommes plongés dans le noir le plus profond hormis la petite lumière du réveil. J'entends sa respiration. Elle est forte, pourtant, il n'a pas fait d'efforts quelconque. Soudain, je sens une main se poser sur ma hanche. Ma hanche nue car, je me souviens avoir remis le petit short avant de ne m'endormir, car mon jeans n'était pas du tout confortable. Je sens le souffle de Cayden dans mon cou et tout un tas de frissons viennent se nicher en moi. Il me dépose un baiser qui me fait tourner la tête. Je ferme les yeux. Ma respiration augmente. Je ne comprends pas ce qui se produit alors que les minutes d'avant, nous étions sur le point de nous cracher dessus. Avec son pouce droit, il maintient ma mâchoire afin de pouvoir prolonger son baiser. Il recule et je fais de même.
- Cay... Je murmure mais le bien-être que procure ses baisers me fait arrêter de parler.
- Chut. Il me fait en posant doucement son pouce tout contre mes lèvres.
Je sens son regard peser sur moi et enfin, ses lèvres touchent les miennes. Il m'embrasse doucement. C'est tellement bon. Il passe sa langue dans ma bouche et cherche la mienne. Lorsqu'il la trouve, il la titille gentiment. Ensuite, il fait le contour de ma bouche avec sa langue mentholée et il me mord ma lèvre inférieure.
Il recule encore, m'incitant à faire pareil et mes mollets touchent le bord du lit. Il me soulève sans efforts et me place dans le lit. Il se met au dessus de moi. Sa bouche est maintenant à quelques centimètres de mon oreille. Il n'a même pas besoin de me toucher, juste le fait qu'il soit proche de moi me chatouille tout mon être. Il retire les cheveux qui collent mon oreille du bout de ses doigts et je me mords la lèvre. J'ai tellement envie qu'il repose sa délicieuse bouche sur la mienne.
Je le sais pertinemment bien que je devrais l'arrêter, lui dire qu'il me fera souffrir ensuite mais je n'y arrive pas, je n'arrive pas à former une seule phrase dans ma tête ni même à penser à autre chose qu'à sa langue qui joue avec mon lobe d'oreille pendant qu'il retire la bretelle de ma petite blouse.
D'un coup, il dépose un tas de baiser sur mon épaule et je brûle de partout. Je me sens littéralement devenir bouillante. Avec sa main, il m'attrape violemment et m'apporte sur son torse et en même temps, il laisse aller le bas de son corps sur moi. Je sens alors la grosse bosse qui se situe entre ses jambes et j'écarquille des yeux.
- Tu sens ? Il me souffle dans mon oreille et d'un coup, elles bourdonnent. J'ai la tête qui tourne. Il est tellement sexy.
Alors il mentait quand il disait qu'il ne ressentait rien vis-à-vis de moi ?! Je jubile intérieurement mais moi-même, mon bas ventre commence à devenir douloureux. Je n'ai jamais connu pareille sensation et ça me perturbe. Je n'arrive à rien contrôler et ça me fait peur.
Je n'ose pas lui répondre mais il s'en fiche. Il a déjà repris possession de mes lèvres et il m'embrasse fougueusement.
- J'adore t'embrasser.
Pardon ? Où suis-je tomber ? Comment cela se fait-il qu'il me dise ça ? Je suis choquée.
Il frotte ses hanches de haut en bas contre moi mais ne le refais pas une seconde fois.

Il émet un grognement sexy tout contre mes lèvres. Il m'embrasse ensuite, la joue droite, la joue gauche et le front. Il passe par mon menton et de sa main droite, par dessus mes vêtements, il me saisit mon sein droit et je pousse un cri. Je ne m'attendais pas à ça. Jamais on ne m'a touché comme cela. Je le repousse et je me redresse d'un coup. Il fait pareil. Je l'entends se frotter les cheveux.
- Je... Il commence mais ne finit pas sa phrase. Après un soupir, il lâche : C'est l'habitude...
Et me voilà touchée en plein coeur. Je suis brisée. Je le savais que ça n'allait durer seulement qu'une courte période de bien-être.
- Euh non... Je ne voulais pas dire ça enfin... Il essaye de se rattraper et je trouve ça bizarre. Soit, tu devrais dormir. Il me prend le poignet entre ses mains et il y met sa force afin de me coucher.
Après ce qu'il vient de faire, sortir une pareille phrase... Je suis dégoûtée. Je suis écoeurée. Je suis comme toute les autres c'est ça ? Au fond de mon coeur, je le sais très bien que ma réponse s'avère être positive mais je ne veux pas le croire.
Soudain, il se couche à mes côtés et dit :
- Bonne nuit.