Un coup en plein coeur (tome 1 TERMINÉ).

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D'un coup, en entendant cette voix, un frisson glacé parcourt ma colonne vertébrale. Sa voix est devenue tellement grave et tellement sexy... Il n'y a pas d'autre mot pour la qualifiée. Mon coeur bat à tout rompre et mon souffle se fait de plus en plus court et lorsque je me retourne afin de le voir, il ne sourit pas. Il est là, adossé contre l'encolure de la porte et il a les sourcils froncés. Mais il est tellement beau... Ses yeux sont encore plus bleus que dans mes souvenirs et son visage a des traits parfaits. Son nez fin est toujours identique mais ses sourcils sont plus épais que dans mes souvenirs et je préfère. Cela lui donne un air sévère mais ils épousent parfaitement la forme de ses yeux qui les rendent encore plus attractifs.

Mon regard descend sur ses lèvres et je remarque que sa bouche est encore plus pulpeuse que dans mes souvenirs. Je mords les miennes et continue ma contemplation : Ses cheveux bruns foncé sont en désordre contrairement à autrefois et ils sont beaucoup plus long. Une de ses mèches encore un peu mouillé pour avoir certainement pris une douche en raison de son entraînement de foot, retombe devant son visage, ce qui le rend d'autant plus sexy. Il a l'air beaucoup plus rebelle avec son style à la "je m'en fou" ou peut-être parce qu'il revient du sport ? Malgré ça, il est quand même vêtu tout de noir. Son short est également de cette couleur et il révèle ses mollets tellement bien tracés par ses muscles généreux. C'est vrai que malgré son gillet à capuche, il à l'air vachement bien bâtit.
Il lâche son sac de sport à terre tout en le regardant et se dirige vers sa mère afin de lui dire bonjour. Je crois qu'elle lui a dit quelque chose comme "ne joue pas au gros méchant s'il te plaît", mais je n'en suis pas certaine. Rien d'autre n'a d'importance dans la pièce où je me trouve sinon lui. Je n'arrive pas à faire abstraction d'autre chose hormis lui et je n'ose détacher mon regard de cette beauté tout droit sortit de l'Olympe. Je suis clouée au sol, comme paralysée. Cela faisait tellement longtemps que j'attendais ce moment : celui de le revoir et le voilà, là, aujourd'hui, droit devant moi. Mais... lui, il ne me regarde pas. Il se dirige juste vers moi et je me lève afin qu'il n'ait pas à s'abaisser en me disant bonjour. Il se maintient droit devant moi et j'ai le souffle coupé. Il me domine d'au moins deux têtes en plus que moi et j'ai une envie folle de le serrer dans mes bras. Lui, ne semble pas s'en accorder. Mais, mis à part le fait qu'il me fait la bise comme on le fait pour un inconnu et repart tout droit vers les escaliers et nous quitte afin de regagner sa chambre, il ne fait rien d'autre.
Je suis choquée. Quelque chose m'échappe. Je n'avais pas du tout prévu une telle rencontre. Je m'imaginais lui sauter au cou pendant qu'il me serrerait dans ses bras. Rester avec lui pendant des heures à nous expliquer nos moments vécus pendant l'absence de l'autre jusqu'à ce que la nuit tombe. Parler, parler et parler encore jusqu'au petit matin. Nous promettre de ne plus jamais nous quitter et de redevenir aussi fusionnel qu'avant. Mais, à l'évidence, ce n'est pas comme cela que ça se passe...
Pourquoi as t-il réagit comme ceci ?
Je ressens à présent un sentiment inexplicable. Je suis triste et j'ai l'impression d'être une bonne à rien.
Elizabeth, voyant mon visage choqué, vient près de moi.

- Il ne se souvient pas de moi ? Je dis avec une voix tremblante.

- Je n'ai pas compris sa réaction... J'irai en parler avec lui dès que je le peux d'accord ?

Ma mère et moi sommes restés une demi heure chez les Kross et jamais, Cayden n'est redescendu. Une fois avoir retrouvé notre chez nous, une boule de nerfs, de colère et de tristesse s'est placée dans mon estomac et l'envie de pleurer est présente. Je l'attendais tellement ce moment... Je l'avais imaginé magique... Et tous mes espoirs sont tombés d'un coup...

Lorsque j'arrive dans ma chambre et que je vois, par ma fenêtre, que celle de Cayden est ouverte, je m'approche de celle-ci et le vois apparaître, casque sur les oreilles. Il ne me voit pas mais d'un coup de poignet, il ferme ses rideaux et, à mon grand desespoir, je ne peux plus le revoir.
Qu'ai-je pu faire de mal ? Je ne comprends pas.

Ce soir, ma mère m'a informée que nous étions invités à manger une pizza chez les Kross. Je ne sais pas si je dois y aller. Cependant, une part de moi n'attend que cela.