42. 10 Questions Pour 10 Vérités

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- Tu es mon oxygène.

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PDV Morgan

Dans la cuisine, je mange en compagnie de Laure. Léonie dort encore et John aussi sûrement. Laure me sert des croissants et de la confiture de fraise, je la remercie et je me verse du lait dans un bol ainsi que du chocolat en poudre que je fais chauffer au micro-onde.

- Bonjour, fait une voix.

John.

- Bonjour, réplique séchement Laure.

- Bonjour.

Je ressors mon chocolat chaud et reprend place à table. Je me mets à côté de Laure cette fois pour que ce violeur ne la touche plus d'un seul millimètre.

Il se sert un café et s'assied en face de moi.

- Tu crois la protéger comme ça mais je peux toujours l'atteindre, me déclare-t-il les yeux emplis de défis.

Laure se crispe en l'entendant tandis que moi je lui lance un regard noir.

- Essayez de la toucher et vous êtes un homme mort.

- Que de menace ! rit-il.

Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle mais bon. Laisse-le rigoler Morgan, il est juste fou.

Dès que nous avons terminé, moi et Laure nous montons dans sa chambre puis elle prend ses affaires et va prendre sa douche. Moi je me laverai ce soir. 20 minutes plus tard j'entends un cri, un cri aigu. J'accourre à la salle de bain qui est ouverte. Putain. J'entre et je vois Laure nue plaquée contre le mur par son père. Il est en train de la toucher, elle crie encore et encore. Je suis pétrifié, je n'arrive pas à bouger. Lui me regarde le sourire aux lèvres pendant qu'il l'embrasse à ma place. J'ai envie de le détruire mais je suis comme fixé au sol, obligé à regarder ce spectable atroce. Il la pénètre et la baise alors qu'elle m'implore de l'aider. Je ne peux rien faire. Je ne peux rien faire... Elle hurle mon prénom.

- Morgan !!

Les larmes dévalent de ses pauvres joues. Pourquoi ne puis-je rien faire ?! Je m'en veux tellement. J'aimerai lui dire des tas de choses mais mes lèvres ne se détachent pas l'une de l'autre. Puis son père se met à la frapper en même temps qui la viol et elle se met à hurler comme pas possible. Prisonniée de cette enfer.

- Ahhhhhhh AHHH ! AIDE-MOI ! JE T'EN SUPPLIE !!!

- MORGAN !

Je me réveille en sursaut et me redresse. Laure se trouve devant moi, sa main sur mon front et elle n'est habillée que d'une serviette de bain. Elle n'est pas nue, elle n'a aucune marque et elle ne crie pas mon nom. Elle est juste là devant moi. Ses yeux n'expriment que de l'inquiétude ainsi que les miens envers elle. Ma main se pose doucement sur sa joue comme si elle pouvait se casser, comme si elle était aussi fragile qu'un verre en crystal et comme si son père venait de la violer une seconde fois sous mes yeux. J'ai l'impression que je ne vois qu'une image d'elle où son père ne serait pas rentré dans cette salle de bain, où il ne l'aurait pas touché... Elle doit me faire revenir à la réalité, je ne discerne plus très bien ce que je vois et ce que je pense.

- Prends-moi dans tes bras, dis-je d'une voix faible.

Elle le fait. Ses mains me touchent, je ne suis pas dans un rêve mais j'étais bel et bien dans un cauchemar. Je laisse aller ma tête dans ses cheveux, son odeur n'est salit par la sueur de ce salot. Elle sent simplement le shampoing fruité. Mes mains sur sa serviette qui est la seule barrière contre sa peau et la mienne me fait revenir à la réalité.

Mon ColocataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant