Mon Colocataire

30. Seule

Je le pousse et m'enfuit de ses bras, je tombe au sol dans un bruit fracassant. Je vois trouble puis tout noir, mes yeux se ferment automatiquement et je m'évanouis. La seule chose dont je me souviens, c'est que mon violeur est en réalité mon père.

_____________

PDV Morgan

Pitié qu'elle se réveille. Pitié qu'elle se réveille. Laure s'est évanoui et je l'ai déposé sur mon lit. Ça doit faire 1h maintenant. Toujours inconsciente. Je suis terriblement inquiet. Qu'est-ce qui l'a mis dans un état pareil ?! Je pense que ça à un rapport avec le fait qu'elle pleurait et tremblait après être rentrée de la fête qu'organisait l'université. J'appelle Owen.

- Allô ? Morgan ? répond-t-il surpris.

- Euh ouais salut...

- Que me vaut ce plaisir ?

- Je... En fait Laure s'est évanoui, tu devrais venir. T'es son petit ami alors tu es le mieux placé surtout pour savoir ce qu'elle a, dis-je dans un murmure.

- J'arrive.

20 minutes après il se trouve devant moi, à la porte. Je le laisse entrer et il va direct dans ma chambre pour voir Laure. Quand je le rejoins, il est en train de lui caresser doucement les cheveux. Je ne sais pas pourquoi mais je déteste cette vision, pourtant c'est son petit ami et moi...rien. Je détourne le regard pour éviter de péter un câble.

- Ça faisait longtemps que l'on ne s'était pas parler, dit Owen.

Mes yeux se reposent sur lui mais il ne me regarde pas, il regarde Laure tout en me parlant. Je ne réponds pas.

- Comment t'as su pour nous deux ?

- Elle me l'a dit il y a quelques jours.

- D'accord et sinon tu te sens bien avec tes amis ?

- Bah ouais pourquoi tu me demandes ça ?

- Pour savoir et avec Lukas ?

- Il est sympa, ils me comprennent.

- Parce que nous ont te comprenaient pas peut-être ? dit-il plus séchement.

- Si si mais...

- ...il s'est passé ce qu'il s'est passé, je sais et pas la peine de te justifier.

- Ouais.

- Je suis quoi maintenant pour toi ?

- Je sais pas Owen.

Il laisse échapper un rire nerveux. Je m'exprime mal...

- J'ai appris que tu fumais aussi.

- Oui.

- Super, dit-il ironiquement. À propos de Laure, le matin où tu l'as giflé, elle est venue chez moi la nuit à 3 heures. Elle s'est réfugiée dans mes bras. Tout ce qu'on pouvait lire dans son regard c'était de la tristesse pure. Je comprends même pas comment ça a pu te traverser l'esprit.

Je garde le silence et l'écoute.

- Tu me déçois beaucoup Morgan mais je sais que c'est parce que tu es influencé sinon tu n'as jamais été comme ça. Tu veux que je te dises ? Je pense que ça à commencé depuis ton plus jeune âge, je ne sais pas de quoi il en retourne mais je pense que c'est à cette époque que tout à commencé. J'étais ton meilleur ami et je compte le rester parce que je tiens à toi comme Maxime et Pauline. Tu n'as pas besoin de Charles, de Lisa, de Jules et encore moins de Lukas. Ils te font du mal et tu ne le vois même pas. Tu nous manques.