Mon Colocataire

12.《 ...rien que moi... 》

- C'est fini, tout est terminée, je suis là... dit la voix.
Alors c'est lui ? C'est lui qui est venu me sauver ? Finalement... Je ne sais pas si c'est une bonne chose de le voir ici auprès de moi mais je suis juste heureuse.

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PDV Laure

- Ne te cache pas, ce n'est rien que moi cette fois. Il s'est enfuit ce putain de lâche.

Qu'est-ce que ça fait du bien d'entendre sa voix, celle de Morgan.

Je pleure en silence, les mains sur mon visage pour cacher la honte et les larmes qui peuvent se lire sur celui-ci. Je sais que c'est très facile de lire en moi comme dans un livre ouvert alors je me cache et puis c'est tout.

Mon pauvre corps tremble, il peut me voir nue, il doit bien se reincer l'œil ce sale pervers qui me sert de colocataire. Cependant, ses bras semblent s'enrouler autour de moi me soulevant du sol pour que je me réfugie dans ses bras protecteurs. Je ne comprends pas.

- Qu'est-qu'est-ce que tu fais ? je demande tremblante.

Il me foudroie du regard comme si j'avais dit une connerie.

- Ça ne se voit pas ? me demande-t-il séchement.

C'est fou comme il peut changer d'humeur aussi rapidement !

- Oui et alors ? dit-il en détournant les yeux.

Ah j'ai pensé tout haut.

- C'est sans nul doute le seul truc qui me fasse sourire maintenant.

PDV Morgan

Elle sourit un peu en disant cette phrase puis se remet à pleurer. La pauvre... Elle est dans un état...pitoyable... Je la regarde dans les yeux, que de la tristesse.

- Arrête de me regarder avec pitié, dit-elle enfouissant sa tête contre mon torse.

Elle sanglotte. Je me décide à lui caresser le dos pour l'appaiser, ce qui a un effet radicale sur elle, c'est marrant. Elle se détend dans mes bras.

Je pourrais profiter d'elle sur le moment, elle est nue, juste sa culotte est restée en place mais c'est le dernier de mes soucis, je m'en fous en fait. Bizarre de ma part on est d'accord. Je n'ai vraiment pas envie de lui faire ça, je veux juste la rassurer et tuer ce gars.

- On va rentrer Laure, il est tard pour traîner dans des ruelles comme celle-ci.

Elle se remet à pleurer de plus belle... Ça va être compliqué si elle reste dans cet état-là.

Je me baisse et attrape son legging que je lui remontre jusqu'à son bassin, le pull il n'y a même pas besoin de le récupérer vu qu'il est irrécupérable. Je la porte jusqu'à ma voiture et je la mets devant, bien sûr je regarde si personne n'est dans la rue parce que la voir nue je veux en être le seul privilégié. Euh.... STOP. Je lui trouve une couverture dans mon coffre que je pose sur le haut de son corps. Elle me regarde vide.

- Tu as une voiture ?

- Ben ouais.

- Mais quand on est arrivé pour la première fois dans l'appartement tu avais pris le taxi...

- Chacun a ses petits secrets.

Elle baisse le regard, vaincue par mes propos. Je monte du côté conducteur et j'allume le contact, je démarre et je ne fais que regarder droit devant moi devant la route.

- Pourquoi ? demande-t-elle soudain.

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi tu es venu, tu aurais très bien pu me laisser avec ton sale caractère.