Chapitre 30

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Je ne me souviens pas m'être autant énervée depuis que j'ai quitté le Bronx. Mais au moins je me suis défoulée. Si vous croyez que j'ai défoncé mon frère vous vous tromper tous éperdument. Comme je l'ai dit précédemment il m'a laissé lui mettre des coups volontairement, je l'ai vu dans ses yeux il ne cherchait qu'a attiser ma colère que je cultivais depuis mon départ de l'université. Tiens l'université ! Ca fait même pas trois heures que je l'ai quittée que j'ai déjà envie d'y retourner malgré l'ennui morbide qui me tue lorsque j'y suis. 

Quelques minutes après les divagations habituelles de mon cerveau Aedan réapparait avec le plus beau sourire que je ne l'ai jamais vu faire. Il tourne la tête vers moi... Et nous éclatons de rire. 

- Putain Aaliyah on aurait dit moi, t'aurais du voir la rage dans tes yeux c'était à mourir de rire, rit-il

- La ferme putain j'ai bien cru que j'allais vraiment t'exploser la gueule quand j'ai vu que tu me laissais faire. J'me suis dit, soit il me laisse faire soit il a vraiment vieilli, dis-je en éclatant de rire encore plus fort que lui

- Tu te rends compte qu'on est pas normaux il y a de ça 5 minutes on se criait dessus à ne plus en avoir de voix et là, on rigole comme des enfants 

Il a raison ça doit au moins faire mille fois que je le dit mais c'est toujours comme ça avec lui, il n'y a pas de juste milieu. Soit je peux le détester à cause de son attitude bornée et têtue , soit l'aimer et admirer sa force de caractère. Est-ce normal ? Je ne sais pas. Est-ce-que j'ai envie de le savoir ? Non. Est-ce que je m'en fou ? Oui. Deviendrais-je folle à force de me poser des questions à moi seule ? Non tu l'es déjà.

Il redémarre le moteur et ne dit plus un mot jusqu'a la maison, ce n'est pas un silence lourd, ou même pesant, juste un silence paisible qui laisse nos âmes bien abimées se reposer. Il en faut aussi des moments comme ça, des moments de calme absolu. 

Toute sortes de musiques passent à la radio, aucune ne m'interpelle particulièrement; donc je me laisse bercer par des sons inconnus qui m'amènent au sommeil.

Je m'endors contre la vitre des images, de paquets de chips, et de bouches ensanglantées plein la tête. 


-Merde...

Un bruit sourd me fait sortir de mon songe très agréable de monde ou tout est fait en marshmallow  ne vous demandez pas pourquoi je fais des rêves aussi niais. J'en sais rien. D'habitude les gens avec une famille comme la mienne font des cauchemars, ou des rêves un peu plus palpitant que les miens... mais moi non je fais des rêves ou la petite sirène se coiffe avec sa putain de fourchette de merde. (En plus quand j'étais petite j'ai essayé mais je me suis coincée la fourchette dans les cheveux). Je referme les yeux pour ne pas avoir à bientôt me réveiller pour porter les courses dans la maison. 

-Aaliyah, réveilles toi c'est bon on est arrivée grosse. 

Je ne veux pas me lever, putain j'suis trop bien et en plus j'ai mal aux phalanges. 

il me pousse un peu comme pour me ramener à la raison. et me faire descendre de cette stupide voiture bien trop confortable. 

Après plusieurs tentatives, soldée par plein d'échecs successifs il en vient à me porter sur son dos. Mon frère est quelqu'un de très agressif mais, il ne peut se résoudre à perturber le sommeil de quelqu'un. Il trouve cela bien trop irrespectueux. Je trouve ça très mignon. 

Arrivée dans ma chambre, je m'endors jusqu'au lendemain matin.


Quand je me réveille on peut dire que j'ai vraiment un mal de crâne immonde. J'ai la tete qui vibre de tous les cotés. Dieu essayerait-il de me punir d'avoir frapper mon merveilleux frère ? Je ne crois pas, il n'est pas irréprochable lui non plus. Il cache des choses. Mais oui ! J'avais oublié, il me cache des trucs. Aujourd'hui c'est décidé je saurais pourquoi il agit si bizarrement.

On toque à la porte.

- Aaliyah ? 

Je suis retournée de dos à la porte de ma chambre. Sérieusement je suis vraiment énervée de ne pas savoir ce qu'il me cache mais je sais que je dois faire avec.

- Ouais bien sur , dis-je en me retournant, au fait...

Je me stoppe immédiatement quand je vois son visage...

- Ouais Aaliyah, comme tu peux le voir tu m'as bien amoché, dit Aedan en rigolant.

Je suis vraiment choquée son visage est enflé a donf. J'ai envie de rire mais c'est automatique je sursaute de mon lit et me précipite vers ma raison d'exister en ce monde pour lui faire un câlin. 

-Putain, me refais pas un truc pareil Aedan, j'ai bien cru que j'allais te tuer. 

-Tu en avais besoin. 

Apres ces douces paroles il est descendu. La journée s'est déroulée ainsi ensuite: 

Deux heures après Aedan est sorti et j'ai commencé a fouiller sa putain de chambre mais je n'ai pas trouvé le livre. Je l'ai cherché partout jusqu'à enfin le trouver en dessous de son armoire à baskets. Mais quand j'ai cherché la feuille qu'il y a fait dedans, rien. La feuille n'était plus là. Ok, c'est officiel cette feuille est en relation avec la chose que Aedan cache. 

- PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! 

C'est tout ce que j'arrive à hurler pendant que mon esprit est embrumé par la colère et la confusion, que pourrait-il me cacher qui soit plus grave que ce qui est arrivé à nos parents hein ? Vous ne voyez pas ? Bah moi non plus... j'vous avoue que la je sèche.  Aaaah ça me saoule !

J'vais faire un tour chez Bryan ça va me changer les idées 

J'enfile un t-shirt bien trop long attache mes cheveux en chignon negligé et c'est parti, go courir jusque chez B.  


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⏰ Dernière mise à jour : Jul 30, 2017 ⏰

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