PRENDRE MON ENVOL

CHAPITRE 18

Retour en arrière,

Je me suis remise de mes émotions d'hier, du moins je pense l'être...

Miguel doit venir me chercher dans moins de dix minutes. Il m'emmène dîner je ne sais où. Il en fait un secret d'état ! Je ne sais pas quelle robe enfiler... celle-ci, une robe empire rouge qui cache tous mes défauts, ou bien l'autre, une robe bleu nuit, juste au corps, qui dévoile sans trop en montrer, qui soit dit en passant est bien plus sexy que la première ? Le dilemme est entier ! Dois-je choisir le confort et mon bien-être ou bien le glamour et la sensualité ? Bon, je dois dire qu'avec mon corps, on repassera pour le glamour et la sensualité. Même avec une tenue très sexy, je ressemblerai en rien à une pin-up ou à quelqu'un de séduisant. Pourtant, j'ai bien des courbes, mais pas celles qu'on aime montrer. Malheureusement pour moi, je ne peux pas effacer ma scoliose cyphose. Je dois l'assumer, je n'ai pas le choix.

Finalement, J'ai opté pour la petite robe rouge, toute simple qui ne suggère rien d'autre que mes sentiments à son égard.

De toute façon, j'ai encore beaucoup de mal à le regarder dans les yeux, depuis ce qui s'est passé hier matin. Il m'a réaffirmé à plusieurs reprises que ce n'était pas grave, mais je n'arrive pas à enlever de ma tête cette image obscène, ma main sur son pénis ! C'est épouvantable !

Alors que je sors de ma salle de bain, on sonne à la porte. Il est en avance pour une fois. Je ne suis pas encore prête. J'enfile ma robe à la va vite quand il entre dans ma chambre sans y être invité.

— Waouh !

— Que fais tu ici ? je rouspète.

— Tout d'abord, laisse moi te dire à quel point tu étais renversante en petite tenue affriolante.

— Quoi ?

— Comme prévu, je suis venue te chercher !

— Tu m'as vu en sous-vêtements ? je m'énerve n'ayant pas écouté sa dernière phrase.

— Oui, mais pas de quoi t'irriter ! Tu es très attrayante, tu sais ?

Je crois que ce mec est fou ! Moi ? Sexy ? Seulement, s'il est aveugle !

— Je peux savoir ce que tu fais dans ma chambre ? je proteste à nouveau, vu qu'il est long à la détente.

— Je voulais te surprendre ! Et c'est réussi ! Je suis ravi !

Et nous y revoilà, je ne sais plus où me mettre, il a toujours le don de me rendre mal à l'aise. Non, à vrai dire, c'est moi, qui me mets dans des situations pas très appropriées. J'aurais dû fermer ma porte à clé ! Je ne peux m'en prendre qu'à moi.

Il s'approche de moi, alors que machinalement, je lui ai tourné le dos. Il me prend par la taille et me fait virevolter sur moi-même. Puis, il attrape mon visage de ses douces et délicats mains et m'embrasse d'un fougueux baiser plein d'étincelles, c'est l'impression que cela me donne. C'est féerique !

— Waouh ! je laisse échapper malgré moi.

— Je suis enchanté de voir que mes bisous ont un sacré effet sur toi !

— Ne commence pas à te croire parfait !

— Je ne le suis pas ? me reproche t-il ma critique.

— Non ! je lui souris de toutes mes dents.

Je ne vais tout de même pas lui donner cette satisfaction. Il ne manquerait plus que ça, qu'il se croit exemplaire ! Je ne veux pas d'un prétentieux dans ma vie !

— Même un petit peu ?

— On est parfait ou on ne l'est pas ! Il n'y a pas de juste milieu !