CHAPITRE 8

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Je n'y crois pas, je suis encore enfermée dans une horrible chambre d'hôpital, avec une grosse infection pulmonaire. Moi, qui déteste ce genre d'endroit, même pour une simple visite de patient, je suis servie ! Ça fait à peu près dix jours que j'ai 40 de fièvre, je n'en peux plus ! Après plusieurs jours sous antibiotiques, rien n'y fait. La fièvre est toujours là.

Mon médecin a préféré m'envoyer ici, s'apercevant de mon état plus que déplorable. Au début, je supportais la hausse de température de mon organisme, mais depuis les dernières 48 h, c'est devenu plus fatiguant. Mon corps n'ayant plus d'énergie. Tout ce que j'avale, je le rejette instantanément. Je suis sans force et sans courage pour me battre !

J'ai beau me tourner dans ce fichu lit, je n'arrive pas à trouver une position confortable pour m'endormir, et pour ne pas arranger les choses, j'ai une douleur lancinante en haut du dos, en dessous de l'omoplate gauche. Pourquoi la vie s'acharne ainsi sur moi ? Pourquoi la souffrance doit-elle être le centre de mon existence ? Je suis fatiguée de tout cela ! Qu'on m'emporte !

Je comprends maintenant pourquoi un homme ne s'intéressera jamais à moi. Comment pourrait-il s'amouracher d'une femme à problèmes ? Je suis une calamité ! Je ne sais pas comment je fais, pour garder espoir, après tout ce que j'ai vécu et ce que je vis. C'est insupportable ! Je ne peux m'empêcher de pleurer. Je n'arrive plus à contenir mes larmes, qui coulent continuellement sans arrêt. Je suis une loque !

Alors que ma vie allait prendre un tournant avec mon nouveau travail, je me retrouve malade. Je n'ai pas pu commencer à travailler, car j'étais déjà sous ma couette avec 39 de fièvre, ils ont dû se résoudre à trouver quelqu'un d'autre. Je suis maudite !

Je n'arrive pas à trouver le sommeil, je tourne dans un sens, puis dans l'autre, et encore dans l'autre, mais rien ne fonctionne ! Je ne parviens pas à fermer les yeux. Ça fait plus de 72 heures que je ne dors presque pas, ou pas du tout. Je n'arrive pas à savoir, si je suis en train de rêver, ou bien de vivre tout ce qui m'arrive. Je me demande, comment je tiens encore debout ? Si, je peux appeler ça, être debout, je rampe jusqu'aux toilettes par petits pas, et quand je me lève brusquement, j'ai la tête qui tourne, c'est affreux !

— Amélia ! Ton bonheur n'est pas en France ! me dit une petite voix, que je ne connais pas.

— Il est où alors ? je demande perplexe, ne sachant pas qui me parle.

— Dans un pays qui est très cher à ton cœur.

— Le Portugal ?

— Oui, ma belle ! Réalise ton rêve, c'est le moment ! Fonce !

— Mademoiselle Amélia ? me sort soudainement une autre voix très aiguë qui me fait sursauter de peur.

— Oui !

— Comment allez-vous ce matin ?

— Fatiguée ! je prononce tant bien que mal, essayant d'ouvrir mes paupières qui refusent de se lever, tellement la luminosité me fait mal aux yeux.

Je n'y crois pas, j'ai fini par m'endormir. Ce n'était qu'un rêve ! Ou bien mon esprit qui me joue des tours. Je suis tellement épuisée, que je ne parviens toujours pas à dissocier, la vraie vie des songes.

— Nous allons faire d'autres analyses de sang, et si tout va bien, vous pourrez rentrer chez vous, me rassure l'infirmière.

Enfin, une bonne nouvelle ! Après deux heures d'attente, le médecin m'annonce que je peux quitter l'hôpital. J'informe ma meilleure amie Daniéla, qui décide de me ramener chez moi. Je suis complètement sur les rotules, mais je m'en fous, je veux partir d'ici, lieu dans lequel je me sens encore plus malade qu'à mon arrivé.

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